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306
Pierre-LouisMoreau deMAUPERTUIS
(1698-1759) mathématicien,
philosophe et voyageur.
[AF]
L.S., Berlin 21 mars 1755, à M.
S
auvage
[le médecin et botaniste
François
B
oissier
de
S
auvages
] ; 1 page in-4.
C
omme
P
résident de
l
’A
cadémie de
B
erlin
,
évoquant
L
a
C
ondamine
.
Il remercie Sauvages de son mémoire, que lui a remis le comte
Gotter. « Vous scaurez déjà la justice que l’Académie vous a
rendue en vous recevant parmi ses Associés étrangers, et je
vous prie d’être persuadé du plaisir personnel que je me suis
fait de vous acquérir pour confrère »… Il évoque leurs souvenirs
de Montpellier, « des amis que j’y avois, et des hommes
illustres que j’y ay connus », dont M. Marchac… à propos de
leur ami commun
L
a
C
ondamine
: « Je ne sçay plus ce qu’il est
devenu, il y a fort longtems que je n’ay reçu de ses lettres, et je
suis fort en peine de luy ; Dieu veuille qu’il ait trouvé dans vos
conseils, et dans les bains d’Italie, les remèdes qu’il cherche.
C’est un homme qui doit être cher à l’Univers »…
400 / 500
€
307
Jean-Siffrein MAURY
(1746-1817) prélat, orateur et homme
politique, cardinal, archevêque de Paris sous Napoléon.
[AF]
L.A.S., Montefiascone 19 octobre 1803, au chevalier de
S
obirats
, lieutenant colonel au service de Sa Majesté
Catholique, à Florence ; 1 page petit in-fol., adresse avec
cachet de cire rouge à ses armes (rousseurs).
L
ettre
d
’
exil
avant
son
ralliement
à
N
apoléon
.
La lettre de Sobirats lui a appris que la marquise de
S
arte
ne
l’avait point visité lors de son dernier passage : « Je l’aurais
invitée à s’y reposer dans mon hermitage, et je vous prie de lui
exprimer tous mes regrets qui deviendront dans votre bouche
de justes reproches de vous avoir manqué de parole. J’aurois
été charmé de lui parler de vous, et d’apprendre d’elle tout ce
qui vous intéresse. J’ignorais que vous fussiez en Toscane. Vous
ne me dites pas si vous y etes fixé par votre service militaire.
Mon amitié pour vous se plaint de vos réticences […] Je crains
que vous n’ayez trop raison dans le jugement que vous avez
porté de notre malheureux pays : il me restoit encore trois nièces
orphelines que j’ai attirées auprès de moi, et je me félicite tous
les jours de partager avec elles ma fortune. La conduite parfaite
et les rares talents de leur frere chanoine de S
t
Pierre de Rome
m’ont déterminé à m’établir en famille dans mon exil. Le fardeau
est adouci par des consolations qui font le bonheur de ma vie »…
O
n
joint
2 ex. de la brochure des
Discours
prononcés pour
sa réception à l’Académie française (Paris, Demonville, 1785).
250 / 300
€
308
MÉDECINE
.
10 lettres ou pièces, la plupart L.A.S. (divers documents joints).
Paul Hirtz, Georges et René Küss, Léon Labbé, Antoine
L
ouis
(p.s., 1777), Paul Michaux, Dr Willemin…
O
n
joint
une p.s. par l’administrateur Guillotin (concernant les
biens du condamné Leclerc Buffon, 1794) ; plus des rubans-
reliques avec notes lors d’exhumations de religieux (Louise de
Marillac, Catherine Labouré, fusillés de 1871…).
100 / 150
€
309
Prosper MÉRIMÉE
(1803-1870).
[AF]
2 L.A.S., [1853-1854] ; 1 page et demie petit in-8, et 1 page
in-8.
Samedi soir 5 août [1853]
, à une dame. Il est pris par une
consultation « pour une église mourante » et ne pourra venir
écouter sa musique. Il se plaint de l’impolitesse de M.
F
rémy
,
apprise sans doute chez Léon
F
aucher
« son ancien patron ». Il
regrette qu’elle ne sache « pas le grec assez pour lire
X
énophon
dans l’original. Vous ne diriez plus de mal de cet inimitable
auteur ». Il conclut en lui demandant si elle a des commissions
pour Madrid, Leon et Toro où il part à la fin du mois.
Mardi
[mai 1854]
. Il y a une « séance extraordinaire à l’Académie
pour le prix de poësie. Bien que je ne m’y connaisse pas, il
faut cependant que je vote pour mes amis », mais il se rendra
volontiers au dîner de « la Société des B.[Bibliophiles françois]
[…] Il y a à la vente Bertin les deux
R
othschilds
qui enchérissent
l’un sur l’autre en sorte que les gens qui ont moins de millions
dans leur poche voient tout qui leur passe sous le nez »…
300 / 400
€
304




