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310
Victor de Riquetti, marquis de MIRABEAU
(1715-1789) « L’Ami des
hommes », économiste et agronome, père du grand orateur.
L.A.S., Paris 29 avril 1781, à
J
oly
de
F
leury
; 1 page in-4.
« Quoyque vous ayiés assés d’autres affaires qui sont les
notres, et qu’on ait voulu me persuader que vous vous étiés
moqué de moy en pleine table an disant que je vous avois écrit
des lettres où je signois
le fils aîné du produit net
, cependant je
vous crois l’esprit trop juste pour trouver mauvais que je vous
croye un homme équitable ». C’est pourquoi il recommande
à sa justice et à sa protection « l’affaire d’un pauvre homme
mais homme de bien et éprouvé par 45 ans de confiance
continuelle. […] un mot de votre main décideroit la justice
de Mrs les administrateurs.
Partager un brin d’herbe entre
quelques fourmis
»…
250 / 300
€
311
Honoré-Gabriel de Riquetti, comte de MIRABEAU
(1749-1791) le
grand orateur des débuts de la Révolution.
L.A.S. « Mirabeau fils », 26 septembre 1775, à son ami
M
ichaud
« conseiller & procureur du Roi à Pont-Arlier » ; demi-page in-4,
adresse avec beau cachet de cire rouge aux armes.
« L’abbé
G
rand
J
acquet
soutient à toute rigueur, mon cher
ami, que votre
Lætat
est un barbarisme. Je lui ai dit que
nous discuterions demain au matin cela ensemble. Je vous
amènerai en même temps ce jeune homme, que j’ai fait
travailler tout aujourd’hui ; et dont l’écriture n’est pas belle ;
mais nette, lisible et très correcte. Je suppose aussi que nôtre
homme sera revenu. Adieu, mon cher ami, je vous embrasse
tendrement »…
400 / 500
€
312
Octave MIRBEAU
(1848-1917) écrivain.
5 L.A.S., s.d., à divers ; 5 pages in-8.
[À Robert de
M
ontesquiou
]. Il l’espère en meilleure santé. « La
journée d’hier a été assombrie de votre absence. Vous vous
seriez plu infiniment, dans ce vieux jardin, parmi ces très vieux
arbres, au bord de ces eaux très noires »… – [À Albert
C
arré
],
au sujet d’un conflit entre
D
oumergue
et
C
lemenceau
: « J’ai écrit
à Clemenceau le récit Calmette, et je lui ai prouvé par A + B
que c’était Doumergue que nous avions toujours eu à l’origine
de l’affaire. Je lui ai prouvé que Doumergue conspirait contre
lui Clemenceau… Mais je n’espère pas grand-chose de tout
cela. Clémenceau a capitulé. J’ai bien peur qu’il ne retrouve
plus le bon mouvement qu’il faudrait »…
Lettres à un ami. – Il le verra samedi à Paris : « Vous verrez
combien la nature abrutit son homme, et quel bon papa je
commence à devenir »… – « J’ai l’envie de vous faire un type
parisien peu connu, et absolument étonnant, par son côté
de folie décadente et de corruption :
Le cocher
, le cocher de
grande maison juive. Celui que je ferais, c’est le cocher de
C
amondo
. […] Je m’y mettrai tout de suite, et trois jours après,
vous aurez votre copie. Mon sujet touche épisodiquement au
monde des courses et à la pègre des marchands de chevaux.
Je crois donc que cela rentrerait très bien dans les
Types
de Paris
»… – « Je me bats, je me bats contre mon métier,
et il est plus fort que moi, et chaque jour, me terrasse. Oh !
L’inquiétude, la torture de ne pas rendre ce qu’on ressent ! »…
Puis il donne des détails sur l’organisation du prochain dîner
des Bons Cosaques…
300 / 400
€
313
Frédéric MISTRAL
(1830-1914).
Pièce autographe signée, 3 juillet 1878 ; 1 page in-4 sur papier
timbré.
T
raité
pour
la
diffusion
à
P
aris
de
son
T
resor
dou
F
elibrige
(dont
Mistral avait entrepris lui-même l’édition).
Traité passé avec le libraire parisien Honoré
C
hampion
: « M.
Champion prend à compte ferme et à ses risques et périls
cent
exemplaires du
Tresor dou Felibrige
ou
Dictionnaire provençal-
français
de M. Mistral à
deux
francs la livraison, avec remise de
trente pour cent
, payables à la réception de chaque livraison,
vendue ou invendue. M. Mistral s’engage de son côté à ne pas
en vendre un seul exemplaire aux libraires de Paris, soit par
souscription soit autrement. Mais il pourra servir directement
les souscriptions particulières qu’il aurait faites à Paris en
dehors des libraires. M. Mistral fera imprimer au dos de la
couverture : “M. Champion, libraire à Paris, 15, quai Malaquais,
est seul chargé de la vente de cet ouvrage à Paris” »…
400 / 500
€
314
Frédéric MISTRAL
.
4 L.A.S., Maillane 1887-1906 ; 8 pages in-8 et carte de visite
recto-verso.
2 décembre 1887
, à un ami. Recommandation du poète Jules
B
oissière
, attaché à l’administration du Tonkin et résidant à Qui-
nhon (Annam) : il « désirerait être chargé d’une correspondance
ou d’une série d’articles sur cette colonie, qu’il habite depuis
la conquête et qu’il connaît parfaitement »…
3 mai 1893
, à
Mme Paul
R
edonnel
, hommage d’« un fragment de poème
(dont, bien entendu, le
Drac
n’est pas le titre ni le sujet). Quels
dévirginateurs que ces directeurs de revues, fléaux du repos
des poètes ! à vous néanmoins, en chimère »…
14 mars 1902
,
à un félibre : vœux en provençal pour le prochain congrès, à
la Sainte-Estelle…
11 juin 1906
, à un confrère. Il consentirait
à autoriser la mise en drame lyrique ou dramatique de son
Poème du Rhône
, si l’on s’engageait à faire jouer la chose
dans un délai raisonnable : « divers auteurs m’ont fait la
même proposition,
il y a 10 ou 12 ans
– et puis de ce projet
je n’ai plus eu de nouvelles (Jean Carrère d’abord, puis M. A.




