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SHAW(Thomas).
Voyages dans plusieurs provinces de la Barbarie et du Levant
: contenant des observations geographiques,
physiques, philologiques et melées sur les royaumes d’Alger et de Tunis, sur la Syrie, l’Égypte et l’Arabie Petrée.
La Haye, Jean Neaulme, 1743.
2 volumes in-4 : vélin ivoire, tranches mouchetées
(reliure de l’ époque).
Première et unique édition française, en partie originale. Elle a été augmentée de notes et de corrections fournies par l’auteur.
Elle est illustrée de 33 planches hors texte gravées sur cuivre, dont 13 cartes et plans de villes, la plupart repliées ; faune, flore,
médailles, tombeaux, statues, musique gravée.
Précieux témoignage sur l’Afrique du Nord, l’Egypte et la Syrie au XVIII
e
siècle.
Intrépide et savant voyageur, le révérend Thomas Shaw (1694-1751) fut un observateur privilégié, attaché comme chapelain
au comptoir anglais d’Alger, avant de parcourir l’Egypte, la Syrie, la Palestine et les bords de la mer Rouge. « Relations de
diplomates ou témoignages de missionnaires, sont à peu près tout ce que les Français nous offrent sur la Barbarie pendant la
première moitié du XVIII
e
siècle. Rien de comparable, en tous cas, au grand ouvrage de Thomas Shaw » (Broc,
La Géographie
des philosophes,
p. 60).
Connaissant à fond l’Antiquité, l’hébreu, l’arabe et le grec, il traite tout ce qui concerne la géographie, les arts, les mœurs et
l’histoire naturelle. Il décrit 600 espèces de plantes. Sa collection de plantes, minéraux et objets d’art réunie, entre 1720 et
1734, était fameuse. Elle fut offerte au collège d’Oxford.
Bel exemplaire en reliure de l’époque.
(Chadenat, n° 1742 : « Ouvrage estimé et un des plus importants sur l’Afrique du Nord ».- Howgego I, S92 : « Appointed
chaplain in the English factory in Algiers, Thomas Shaw held the post for twelve years, then travelled for three years across
North Africa, passing through Algeria, Tunisia, Libya and Egypt, and continuing into Palestine and Syria »).
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NORBERT DE BAR-LE-DUC (Pierre Parisot, en religion le père).
Mémoires historiques presentés au souverain pontife
Benoit XIV, sur les missions des Indes orientales
où l’on fait voir que les PP. capucins missionnaires ont eu raison de se
séparer de communion des RR. PP. missionnaires jésuites qui ont refusé de se soumettre au décret de M. le Cardinal de
Tournon légat du S. Siège, contre les rits malabares : Ouvrage qui contient une suite complette des Constitutions, Brefs &
autres décrets apostoliques concernans ces rits, pour servir de règle aux missionnaires de ces pays-là.
Luques
[Avignon]
, Salvateur et Jean-Dominique Marescandoli, 1744
.
3 parties en 2 volumes in-4 : basane porphyre, dos à nerfs ornés, pièces de titre et de tomaison de maroquin rouge et verte,
coupes décorées, tranches mouchetées
(reliure de l’ époque).
Première édition.
Elle contient à la suite la
Constitution de notre très saint-père Benoît par la providence de Dieu, pape XIV, sur les rites, cérémonies,
qu’on doit observer, éviter, permettre ou abolir dans les royaumes de Maduré, Maissur & carnate aux Indes orientales
, texte en latin
et français, Rome, 1744. Un supplément a paru à Londres en 1751 ; il ne figure pas ici.
Important recueil de textes établi par le père Norbert contre les Jésuites ; il s’inscrit dans la Querelle des rites qui
secoua pendant près de cent ans l’Eglise catholique, opposant les différentes congrégations missionnaires autour des questions
de l’évangélisation des populations indigènes.
« Le recueil du Père Norbert constitue l’une des sources les plus importantes sur cette fameuse querelle : on y trouve des
informations, des correspondances et des documents que l’on chercherait vainement ailleurs » (Streit).
Capucin originaire de Bar-le-Duc, Pierre Parisot (1697-1769), en religion le père Norbert, nommé en 1736 procureur général
des missions étrangères, fut envoyé à Pondichéry. De retour en Europe, il dénonça la conduite des Jésuites en Inde qu’il jugeait
trop complaisants avec les rites indigènes. Ses ouvrages firent scandale, au point que leur auteur fut contraint à l’exil : il habita
successivement en Hollande, en Angleterre, « où il se fit fabricant de chandelle et de tapisserie » (Larousse), en Prusse et à
Brunswick, avant de s’installer au Portugal, accueilli par un autre adversaire des Jésuites, le marquis de Pombal. Il finit ses jours
en Lorraine, sous le nom de père Platel.
Bel exemplaire.
(Cordier,
Sinica
, 922).
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