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55 CHANSON POUR MARIE ZOÉ
Manuscrit autographe 650 / 850
Manuscrit autographe,
sans lieu ni date, 1 page in-4°, ratures et corrections à l’encre bleue.
Chanson en 5 strophes de 6 vers chacune sauf la première qui en a 8.
Curieuse chanson qui débute ainsi « Les oubliettes de l’amour/ Sont de noirs abîmes sans fond/ Où nos espoirs et nos chansons/ Souvent s’effacent sans
retour/ Où sont le cœur et la chaumière/ Les noms tendres de la bergère/ Ce sont refrains aux alouettes/ Et fantômes d’oubliettes… »
La Chanson pour Marie-Zoé,
paroles de Marcel Aymé, illustrée par Jean-Marie Queneau a été éditée aux éditions de la Goulotte, 2001 (Vézelay).
56 9 FRAGMENTS DE MANUSCRITS
Notes autographes 900 / 1 200
Notes autographes,
sans lieu ni date, 6 pages 21/27 cm, 3 demi-pages 21/27 cm et 4 pages in-8°.
Projet de préface qu’il écrivit pour le livre de Marie Colette Broc-Saillard : « Souvenirs d’une franc-comtoise (2/3 p.). Au verso, essai de dialogue pour le film
« Le Modèle » réalisé par Pierre Jacques en 1969 (2/3 page), intéressante note sur le peintre catalan Creixams qui vient de mourir et qu’il avait connu au
Bateau Lavoir à Montmartre et dont la peinture était fortement imprégnée de son Espagne natale, qui vient de mourir (3/4 p.). Commentaire sur le livre de
Jacques Laurent qui critique le livre de François Mauriac sur le général de Gaulle et lui reproche de s’être laissé emporter par un sentiment de dévotion qui
lui a fait commettre de lourdes erreurs (1 page in-8°); 4 Notes diverses sur 2 pages in-4° : Note sur les peintres de Montmartre qui ont des talents et des
tempéraments très divers mais sont très attentifs à préserver leur indépendance artistique et se méfient des boutiquiers de l’avant gardisme (1/2 page). Note
pour un transfert à Robert Coquillaud (Le Vigan) qui se trouve en Argentine (1/2 p.), fragments de dialogues de théâtre…
Joint L.A.S. de Marcel Barsacq à M. Aymé Paris 6 février 1967, 1 page in-4° en-tête du théâtre de l’Atelier : Barsacq lui renvoie son manuscrit et travaille dur
sur le « Duel « entre ses voyages en Hollande.
57 DIVERS
4 documents 1 800 / 2 200
Manuscrit autographe,
sans lieu ni date, 4 pages in-4°, ratures et corrections : intéressantes notes sur La Bruyère : « je ne vois pas que les Caractères soient
ce prétendu « miroir fidèle » tendu à la société de son siècle…ce que l’auteur nous a ainsi légué, ce sont des échantillons d’humanité… » -
Manuscrit auto-
graphe,
sans lieu ni date, 1 page in-4° : réflexions sur le film de guerre comme moyen de propagande pacifiste : il conclut : « …pour atteindre un but de
propagande pacifiste, il leur faudrait donner le spectacle de la vie aux tranchées et non pas celui de la mort… » -
Manuscrit autographe,
sans lieu ni date,
1p.in-fol., déchirure en haut de page : description de collégiens sortant du collège et fumant la pipe -
Manuscrit autographe,
sans lieu ni date, 2p.in-4° :
sur l’histoire coloniale de l’Afrique du nord.
CORRESPONDANCES ADRESSÉES À MARCEL AYMÉ
58 DABIT (E
UGÈNE
)
ÉCRIVAIN FRANÇAIS
(1898-1936)
4 lettres autographes signées
Ciudadela (Ciudadella Menorca baléares) 16 juillet 1933, 5 juillet et 12 août 1934 (trou et déchirure
ne nuisant pas au texte), 3 pages gd in-4° et 6 juillet 1935, 1 page ½ in-8°.
1 200 / 2 000
Très intéressante correspondance littéraire dans laquelle Eugène Dabit, donne son avis sur les œuvres de Marcel Aymé et parle des siennes :
16/07/33 :
A propos de la Jument verte : « …J’ai retrouvé le monde de la Table aux crevés. Quoique différent. D’autres paysans…Certains on les aime, parce
qu’ils sont simples, francs, et forts, comme Honoré Haudouin, et que, à travers eux, on aime aussi un pays, la terre, ses arbres ; et d’autres, comme ce Ferdinand,
on ne peut qu’en rire- bien qu’on en sente vraiment toute la misère. Votre livre est clair, savoureux, animé, et ingénieux. Je songe aux propos de la jument qui
nous font connaître - et sans trop d’artifices- la vie sexuelle de vos personnages…mais il y a aussi une certaine mélancolie…on les sent couler les années ! Et
venir l’usure, la vieillesse et la mort ! … » Il évoque aussi son travail en cours « …et c’est l’histoire d’une mort » référence sans doute à
Un mort tout neuf
(Gallimard, 1934) ;
5/07/34 :
Dabit raconte sa vie et « si vous avez lu « L’Ile » vous connaissez les personnages qui m’entourent…J’écris…un récit dont le titre
est « Paradis perdu ». C’est l’histoire d’un parisien qui, …part pour la campagne, à pied, chercher du muguet…qui découvre un monde qu’il avait oublié…c’est
ce thème : Paris et la nature, que je cherche à faire vivre…je l’avais effleuré dans « grande Banlieue »… » (
Un paradis perdu
sera publié sous le titre de
La Zone
Verte
, Gallimard 1935) ;
13/07/34 :
il a reçu le recueil de nouvelles « Le Nain » qu’Aymé qualifie de fourre tout, « …elles sont de la même veine. En somme celle
de la Table aux crevés ou de la Jument verte. Je préfère, de beaucoup, vos livres, qui donnent un autre poids à vos qualités et à votre esprit… J’ai lu ce livre
avec plaisir parce qu’il n’y a pas à chercher ce qui ne peut s’y trouver. Vous avez cherché à divertir le lecteur, vous y réussissez (pour moi, voilà qui m’est impos-
sible) et, ça et là, vous lui donnez de petits coups d’épingles. Je crois que vous écrirez d’autres nouvelles plus riches, plus significatives, tout en restant dans la
même voie. Il me suffit de penser à ce livre que vous avez en train, qui vous inquiète. Le « roman de ce qui n’existe pas ». Il n’y a pas lieu de vous décourager…
je travaille à ce Paradis Perdu dont j’aurai bientôt une version enfin lisible… » ;
6/07/35 :
A propos de « Maison basse » : « … vous m’aviez parlé de ce roman,
m’aviez dit quelles difficultés vous rencontriez à l’écrire… Mais le plus curieux et le plus naturel, c’est que la lecture de « Maison Basse » vous laisse sur la même
impression d’angoisse et d’incertitude. En quoi sur un certain plan vous avez gagné la partie. Il était bien que toutes ces vies aient une apparence de désordre,
de provisoire, de vague… il me semble que le livre vous a mené, plus que vous-même ne l’avait mené… il y a cette fin – qui n’en est pas une, et pourquoi, dites,
y aurait-il une fin ?- mais la fin aurait pu être différente… cela fait peser une atmosphère de hasard, d’inorganisé, qui est bien celle de la maison neuve… il y
a, toutefois, trop de lâche, de flottant. Et que, sans ce manque de resserrement, l’atmosphère aurait été plus trouble, plus angoissante. » …