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COUEN
. Comte de Lacépède (1756/1825), naturaliste et homme politique, grand
chancelier de la légion d’honneur. 4 L.S. à la baronne Du Bouzet. Paris, 1807-1810. 6 pp. in-folio. En-têtes et filigranes
à l’effigie de Napoléon.
Nomination de Dame surveillante des élèves de la Maison Impériale Napoléon établie au château d’Ecouen
pour l’éducation
des filles de la légion d’honneur.
Ordre d’assurer l’intérim de la surintendance de la Maison d’Ecouen
durant l’absence de
Madame Campan et instructions. « Votre zèle, votre expérience et votre habileté ne me laissent pas douter que vous ne puissiez
continuer cependant de remplir pendant le voyage de Madame la surintendante, les fonctions d’inspectrice […].
Vous voilà chargé,
madame, d’une surveillance bien importante et que je vous vois confiée avec une satisfaction toute particulière
. Vous allez
réunir de nouvelles fonctions à celles que vous avez si bien remplies jusqu’à présent, et je prévois avec bien du plaisir tous les
remerciements que j’aurai à vous faire après le retour de Madame la surintendante […]. Veuillez bien, d’un autre côté, madame,
n’accorder sous aucun prétexte aucune permission de sortie à aucune de nos élèves
qu’après y avoir spécialement été autorisée
par moi, quand bien même ce ne serait que pour passer quelques heures avec leurs parents dans la maison particulière que Mad.
la surintendante a dans le village d’Ecouen. Rien ne serait plus contraire aux ordres formels de Sa Majesté […]. Vous porterez
entièrement votre attention, Madame, sur les inconvénients plus ou moins graves qui pourraient résulter de la portion de clôture qui
n’est encore qu’en bois […] ».
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APOLÉON DE
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ENIS
. Comte de Lacépède (1756/1825). L.S. et P.S. à la baronne du Bouzet.
Paris et Fontainebleau, 16-17 novembre 1810. 2 pp. in-folio. En-têtes et filigranes à l’effigie de Napoléon.
Décret la nommant surintendante de la Maison Impériale Napoléon d’Ecouen
. Et lettre d’envoi : « Je m’empresse d’avoir
l’honneur de vous annoncer cette
marque éclatante de la bienveillance et de la confiance du plus grand des monarques
».
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OMTE DE
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ACÉPÈDE
(1756/1825), naturaliste et homme politique, grand chancelier de la légion d’honneur.
117 L.A.S.
à
la baronne du Bouzet. Mai 1811-août 1816 + une de 1825. 143 pp. in-folio et in-4. Adresses au dos. Filigranes à l’effigie
de l’Empereur. Reliées en un volume in-folio.
Exceptionnelle correspondance, entièrement autographe. Témoignage irremplaçable et privilégié
sur la mise en place et la
gestion de l’institution à ses débuts, échangée entre les deux personnes qui en sont à l’origine.
C’est également une chronique
extraordinaire des événements du temps, de l’apogée à la chute de l’Empire par un témoin direct des événements, en
particulier de l’ADBICATION DE L’EMPEREUR
: président du Sénat conservateur une seconde fois de 1811 à 1813, premier
grand chancelier de la légion d’honneur, Lacépède est au plus près de Napoléon, de l’Impératrice, des hommes d’influence et des
événements politiques et historiques.
Extraits : « J’ai eu l’honneur de rendre compte à Sa Majesté de la vive satisfaction que j’avais éprouvée à St Denis lundi dernier.
Sa
Majesté a eu la bonté de me dire qu’il irait bientôt visiter sa nouvelle maison impériale Napoléon
, et qu’elle avait attendu pour
cette visite qu’elle fut en activité. Je m’empresse, madame, de vous faire connaître cette intention de l’Empereur, si heureuse pour la
maison impériale […] » (3 juillet 1811). « Je m’empresse d’avoir l’honneur de vous annoncer que Sa Majesté a daigné le 9 de ce
mois, le surlendemain de la mémorable victoire [bataille de Borodino, 7 septembre 1812] m’écrire qu’elle approuvait ce que désirais
de faire pour porter à cinq cents lits la maison impériale Napoléon de St Denis […] » (25 sept. 1812). « J’aurai beaucoup de plaisir
à présenter à Sa Majesté la reine Hortense, la copie que Mle Gillet a faite du portrait gravé de la reine […].
C’est une idée très
heureuse que celle que vous avez eue, de placer au dessous du buste de l’Empereur, deux vers tirés des couplets que la reine
a bien voulu composer pour les maisons impériales :
mais il me semble qu’il sera très convenable de mettre au dessous des vers,
en caractères plus petits, et comme citation (Sa Majesté la reine Hortense) […] » (1
er
février 1813). « J’ai été au Sénat depuis une
heure jusqu’à quatre.
Je suis allé au devant de l’impératrice ; j’ai eu l’honneur de l’accompagner jusqu’à sa voiture ;
et
cependant je vais toujours de mieux en mieux, et gare les pâtés, je crains sérieusement de les payer […] » (7 octobre 1813). « Je vous
prierai seulement de vouloir bien appeler auprès de vous Me de Sainte-Hélène, et de lui parler du désir qu’elle m’a exprimé hier dans
le réfectoire, relativement à
l’ouverture de quelques croisées du grand atelier de dessin
pour la figure (maintenant chapelle
provisoire). Si vous adoptez cette opération qui lui a paru nécessaire pour que l’on put tirer parti de tout le grand atelier, ayez la
complaisance de faire faire sans délai un devis de ce travail. S’il ne demandait pas trop de dépenses, je vous autoriserais à faire
commencer tout de suite les châssis, afin qu’on put les poser dès le moment où l’on n’aurait plus besoin pour le service divin, de la
chapelle provisoire […] » (29 nov. 1813). « Mais veuillez bien empêcher qu’on n’oublie que c’est en cessant de donner trop d’air
dans des galeries, des dortoirs, des salles, des corridors immenses qu’il ne faut pas traiter comme des appartements ordinaires, que
vous avez passé le mois de novembre le plus mal sain, sans voir pour ainsi dire, une de mes filles à l’infirmerie […] » (29 nov. 1813).
«
Hier au soir, l’Empereur m’a parlé de St Denis près de trois quarts d’heure ;
il a voulu que j’eusse l’honneur de l’entretenir
de tout ce qui peut concerner la maison que vous dirigez si bien. Sa Majesté est contente ; elle s’est exprimée sur votre compte de la
manière la plus honorable ; elle m’a fait l’honneur de me dire qu’elle irait très incessamment visiter la maison impériale, et
particulièrement la nouvelle chapelle. Elle a eu la bonté de me promettre de me faire avertir. Ayez la complaisance de presser la pose
de ce qui doit accompagner la chaire. D’après ce que vous m’avez fait l’honneur de m’écrire au sujet des peupliers à planter dans le
potager, auprès de la chapelle, mais cependant à une certaine distance de cet édifice, je ne vois rien qui ne doivent vous empêcher
des donner des ordres à ce sujet.
Ayez la bonté de faire écrire sur la porte de l’atelier du bâtiment, atelier de peinture ;
l’Empereur aime beaucoup les inscriptions.
Vous pourriez aussi en faire placer sur la porte de l’atelier de madame Balzac. Vous
laissez un tableau dans l’avant chapelle, vous en ferez mettre un dans le réfectoire, le troisième irait-il mieux dans la salle d’inspection
que dans un dortoir ? […] » (9 décembre 1813). « Si l’empereur va visiter votre maison avant que M. Huet n’ait béni la chapelle, il
n’en faudra pas moins faire chanter par mes filles le Domine falvum fas et le vivet, dans cette chapelle, où la température sera très
bonne, à cause des tuyaux de chaleur ; les demoiselles se tiendront debout s’il n’y avait pas encore de bancs ; et les ecclésiastiques
pourraient ce me semble, non seulement y recevoir Sa Majesté avec le camail et le rochet, mais l’y haranguer, lui présenter l’eau
bénite, et l’encens ; on donne de l’eau bénite partout et même dans une chambre particulière, à plus forte raison dans un édifice déjà
orné des emblèmes de notre religion. Au reste ne pourriez-vous pas prier monsieur Huet de la bénir sur le champ, la chapelle, puisque
toutes les cérémonies doivent être réservées pour le jour de la confirmation ?
Vous conduiriez d’abord l’Empereur dans votre
appartement où les élèves défileraient devant lui ;
de là les élèves iraient se ranger dans la chapelle où l’empereur se rendrait par
les galeries Lutzen, etc.
Sa Majesté monterait au grand dortoir par l’infirmerie ; elle pourrait trouver dans cet immense
dortoir les élèves sur deux lignes, ce qui formerait un très beau coup d’œil, dans ce magnifique vaisseau,
où les demoiselles
arriveraient pendant que l’Empereur visiterait les bains, la pharmacie, etc. L’Empereur irait ensuite dans les classes, à la lingerie,
dans les ateliers et au réfectoire » (11 décembre 1813). « Sa Majesté a eu la bonté de m’écrire hier au soir à onze heures qu’elle était
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