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offre cette cinquième roue du carrosse de mes lamentables Mémoires. […] Vous êtes, par mystérieuse prédestination,
l’instrument de Marie douloureuse […] Je vois votre cœur dans Sa Main toute pleine des Épines arrachées du Front
de Son Fils, & je vous supplie en pleurant, comme font les vieux pauvres, d’être mon intercesseur auprès d’Elle” »…
10 septembre
. Il espère pouvoir enfin venir la rejoindre à Binic…
On joint
la copie par Mme Bloy d’une lettre que
lui a adressée son mari le 12 septembre. [Quelques passages ont été biffés au crayon lors de la publication des
Lettres
intimes
.]
246.
Léon BLOY
.
Carnet
autographe, [1910-1916] ; carnet in‑12 de 31 pages (plus ff. blancs), principalement
au crayon, reliure basane noire.
1.500/1.800
Carnet de poche avec de nombreuses notes pour le Journal
.
Ce carnet a été commencé en juin 1910, lors du voyage et du séjour de Léon Bloy à la Salette, du 13 au 17 juin,
avec les entrées quotidiennes du Journal, qui reprennent (avec quelques notes intermédiaires) pour le voyage à Binic
en Bretagne (14-17 septembre), puis du 17 au 19 mai 1911 lors du déménagement de Montmartre à Bourg-la-Reine,
les 9 et 10 juillet 1915 (voyage à Mévoisins). On trouve en outre des brouillons de lettres (dont une longue à Louise
Petel du 8 octobre 1910 sur
Celle qui pleure
et la
Vie de Mélanie
, et la condamnation du
Sillon
de Marc Sangnier) ou
de dédicaces (à André Martineau : « Quand j’écrivais
Le Fils de Louis XVI
, j’ignorais encore que Louis XVII, c’était
moi-même simplement. Il suffira pour vous en convaincre de lire mes autres livres. Comment de telles tribulations
auraient-elles pu convenir à un autre personnage & comment un autre que le fils de tous les rois aurait-il pu les
supporter. – Ces lignes sont écrites avec une plume d’or arrachée au croupion du mendiant ingrat »), une liste de noms
(« Jacques, Raïssa, Véra. Les Martineau, Madeleine », etc.), des notes et pensées : « Qu’est-ce que avoir une bonne
conscience ? C’est être persuadé qu’on est une parfaite crapule » ; « L’angoisse du Mendiant toujours incertain du jour
& du lendemain. L’angoisse du songe. La vie de Napoléon est un songe. Quand on n’a pas été un mendiant on ne peut
rien comprendre à Napoléon »…
En retournant le carnet, on trouve d’autres notations pour le Journal : 2 octobre 1912, 28-30 septembre 1914
(séjour au Mans avec Émile Baumann), 9-15 janvier 1916 (déménagement au 7 rue André-Theuriet à Bourg-la-Reine).
Notes diverses, horaires de trains, liste de lieux communs et notations pour le livre, projets de dédicaces pour cette
nouvelle série d’
Exégèse des lieux communs
(1913, à Rachilde, Léautaud, Morisse, Van Bever), brouillons de lettres (à
Henry de Jouvenel au sujet de la nouvelle édition de
Sueur de sang
…), etc.