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187.
Léon BLOY
. L.A.S., Paris 27 mars 1889, à Jean
Albiot
; 1 page et demie in‑8, enveloppe timbrée avec
cachet
Retour à l’envoyeur
.
400/500
Au directeur du
G
il
B
las
.
Sa précédente lettre est restée sans réponse. « Je protestais de mon désir de ne pas
vous importuner soit rue Coq Héron où une consigne formelle paraît avoir été donnée contre moi, soit au
Gil Blas
où je ne puis me montrer sans avoir l’air d’implorer mes ennemis. Cependant vous m’avez donné de telles assurances
accompagnées de si visibles preuves d’intérêt que je suis forcé de compter sur vous. Il serait donc cruel et peu équitable
de me laisser dans l’incertitude, car je suis fort malheureux. […] Je chercherais alors quelque autre moyen de subsister
et je cesserais au moins de me ronger le cœur dans l’incertitude »…
188.
Léon BLOY
. L.A.S., Jeudi [25 avril 1889], à un ami, et
notes
autographes, [1902] ; 2 pages et 1 page in‑8.
600/800
M
ort de Barbey d’Aurevilly
.
Mardi à 5 heures du matin un ami est venu frapper violemment à la porte de Bloy : « Il s’agissait d’aller au secours
de mon vieux maître B. d’Aurev. mourant. J’ai assisté à l’agonie, à tout et je me suis trouvé à peu près seul pour
m’occuper de toutes choses, malgré le déchirement de mon cœur. Ce grand homme est mort dans l’indigence ». Bloy
a dicté un article paru ce matin en tête du
Figaro
. « Les détails sont épouvantables. Demain, l’enterrement aura lieu –
enfin ! Je suis expirant de fatigue et de chagrin »…
Notes pour un article à la suite de la publication de
Jules Barbey d’Aurevilly, sa vie et son œuvre
d’Eugène
Grelé
(1902) : « Poser nettement que B. d’A. est la propriété exclusive de M
lle
Read
. […] la France et le monde ne doivent
être informés que de ce qui a passé par la tête de la Read. […] Je commence par déclarer que le nom de M. Grelé m’est
inconnu, quoique j’aie vécu dans l’intimité de d’A. 22 ans, de 67 à 89. […] Épigraphe : “Mon cher Léon Bloy vous
êtes le seul à qui je voudrais confier la publication de mes œuvres après ma mort” […] Qu’on dise que B. d’A. a été un
assassin, un voleur etc., je n’ai pas le plus petit mot à répondre, mais qu’on cherche à le faire passer pour un imbécile, je
me gendarme. Histoire des mouches à merde & de l’excrément (les messieurs en habit noir autour d’une dame) espèce
de parabole qui exaspérait d’Aurevilly. Léon Bloy vous avez une imagination abominable ».
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