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17.
Léo DELIBES
(1836-1891). M
anuscrit musical
autographe signé « L.D. », [
Sérénade de Ruy Blas
] ; 5 pages obl. in-fol.
1.500/1.800
M
élodie
pour soprano et chœur de soprani à bouche fermée avec accompagnement de piano : « À quoi bon entendre les oiseaux
des bois ? »…
Écrite pour la reprise de
Ruy Blas
de Victor H
ugo
à la Comédie Française le 4 avril 1879, pour le « chœur des lavandières », cette
Sérénade de Ruy Blas
a été recueillie dans les
Seize mélodies
(Heugel, 1891, n° 5).
Le manuscrit est à l’encre brune sur papier oblong de Lard-Esnault à 14 lignes. Marquée
Allegretto
, cette
Sérénade
, en mi mineur à
3/8, est, selon Gérard Condé, « un modèle d’économie et d’élégance afin d’obtenir le parfum d’Espagne et d’archaïsme qui convient.
[…] Delibes y conserve la simplicité, l’anonymat, de la chanson ».
Reproduction en frontispice, page 10
18.
DRANER
(1833-1926). Planche de 7
dessins
originaux à l’encre de Chine, signée en bas à droite DR, 1901 ; 27 x 22,5 cm.
100/150
Amusants dessins en ombres chinoises sur les inconvénients causés par le percement des lignes du
métro
parisien
.
O
n
joint
un dessin attribué à Georges C
lairin
(sur papier du
Théâtre de la Renaissance
), et une lithographie de F.A. C
azals
pour le
Banquet de la Vie de bohème.
19.
Louis DUREY
(1888-1979) compositeur, membre du Groupe des Six. 7 L.A.S., Saint-Tropez et Valfère 1962-1970, à un ami d’enfance,
Marcel ; 16 pages in-4 ou in-8.
400/500
22 mars 1962
. Durey souffre de son activité réduite, et regrette Paris. « Je revois cette allée du Luxembourg, proche du lycée
Montaigne, où nos mères nous conduisaient en attendant la rentrée en classe, la baraque au sucre d’orge et aux “roudoudous” […] !
Et puis ces bonnes, ces belles années de S
t
Tropez – du vrai – où nous passâmes tant de bon temps »…
Noël 1963
. Il a eu un stupide
accident de voiture, « qui aurait pu logiquement me rayer du nombre des vivants », mais viendra à Paris en janvier, avec « plusieurs
concerts et des interprètes à conseiller »…
4 janvier 1965 
: « La tristesse, lorsqu’on arrive à nos âges, c’est de voir petit à petit se vider
l’entourage. La disparition de Pierre a été pour moi un coup très dur, malgré que nous nous voyions seulement de loin en loin »…
4 janvier 1967
. L’année écoulée fut semée d’épreuves et de deuils…
12 janvier 1968
 : « un jeune cinéaste est venu avec une équipe de
cinq personnes pour tourner un court-métrage en couleurs sur moi et ce fut toute une semaine bien occupée et bien agréable aussi
[…]. Je travaille toujours : en ce moment, des pièces pour piano. L’orchestre de chambre de Marseille me joue assez fréquemment
dans la région »…
8 janvier 1969
. Il a assisté à trois concerts en banlieue parisienne en décembre, « avec d’excellentes exécutions de
mon Trio à cordes – puis une répétition d’une de mes pièces pour instruments à vent par l’Harmonie des Gardiens de la Paix (s’il
vous plaît !) – une audition par Françoise P
etit
de mes dernières pièces de piano (1967-1968) qui représentent une demi-heure de
musique – enfin une interview que j’ai donnée à l’ORTF et l’enregistrement de mes 3 Polyphonies par l’Ensemble de Charles Ravier »…
24 décembre 1970 
: « On voit encore circuler à 20 km à l’heure le vieux S
egonzac
, seul rescapé de cette génération et je pense souvent
à ce brave M
anguin
et à C
amoin
qui, eux, faisaient tellement corps avec un pays que nous avons tant aimé. Marie Maringue (Domérégo)
est morte il y a peu de temps et, là encore, hélas, c’est toute notre belle époque qui fout le camp »… O
n
joint
la copie dact. d’une
réponse (5 février 1968).
20.
Rosalie DUTHÉ
(1752-1820) danseuse. 2 L.A.S., 1789-1791, à son « cher tuteur », le banquier P
erregaux
 ; 1 page in-4 et 1 page in-8,
adresses.
80/100
[Londres 2 juin 1789]
. Elle lui confie une lettre à cacheter et à remettre lui-même au duc d’O
rléans
 : « M
ichelot
ma dit quelle avoit
prié M
r
le Duc d’Orlean de lui faire loué sa maison, si vous pouvez lui rendre ce service je vous en serez tres obligé. Engagé je vous
prie M
r
le Duc d’Orlean à faire bien vite une réponse »…
13 septembre [1791]
. Elle lui envoie une lettre pour M. d’O
rléans
à remettre lui-
même, si possible : « il ne faut pas recevoir mes rentes avant que d’avoir sa réponse » ; elle lui demande aussi de partager la pension
de M. C
omont
entre sa femme et lui, « car elle me mende qu’il ne lui donne rien »…
21.
Alfredo EDEL
(1856-1912) peintre et costumier. 4
aquarelles
gouachées originales, dont 3 signées et datées 1901 en bas à droite ;
44 x 23 cm. chaque sur carton.
400/500
M
aquettes
de
costumes
 :
Sir John Falstaff
,
Buridan
(1
er
tableau) et deux autres personnages pour
La Tour de Nesle
.
Reproduction en frontispice, page 10
22.
François ELLEVIOU
(1769-1842) chanteur, comédien et librettiste. L.A.S., signée aussi par le baryton Jean-Blaise M
artin
, [1801 ?], « aux
artistes sociétaires du Théâtre Feydeau » ; 2 pages in-4, adresse (portrait joint).
150/200
I
ntéressante
lettre
sur
la nouvelle
société
du
T
héâtre
F
eydeau
. Ils seraient certes heureux de se « trouver avec des camarades dont nous
cherissons la persone et le talent ; mais n’ayant point eu conoissance des arrangements que vous avez faits ensemble pendant notre
absence, nous avons desiré, avant de prendre une determination, savoir quels sont les articles fondamenteaux de votre societé, vos
depenses annuelles fixes, et vos esperances. Après avoir examiné l’etat que vous nous avez communiqué, avoir calculé les chances des
saisons, et quels peuvent être vos recettes, il nous est resté demontré, vu le nombre des theâtres, que vous ne pouvez pas faire année
courante, pendant cinq ans, la somme de huit cent mille livres, recette brute », dont il faut enlever le dixième pour les pauvres et les
frais fixes, ce qui laisserait 9.000 livres pour la part entière, ce qu’ils refusent : « il nous en coute beaucoup de vous quitter mais nayant
que peu d’années a parcourir la carrière precaire de l’opera comique, ne voulant point jouer a une lotterie qui n’offre pas une seule
chance heureuse, les leçons du passé, la crainte de l’avenir l’emportent sur le desir que nous aurions de rester au milieu de camarades
dont nous n’avons jamais eu qu’à nous louer »...