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préparé. Le Drôle Borgne de la
Revue des Deux Mondes,
Buse-Buloz m’a fait un procès pour un article assez guilleret, inséré
dans le
Figaro
, et grâce aux Orléanistes qui m’ont jugé, je l’ai perdu, et douceur de la vie ! j’ai été condamné à payer
1.600
f.
pour ma part
. » C’est pourquoi, pour éviter la contrainte par corps, il n’a pu le payer : « Je vous raconte ce détail de ma vie
d’écrivain, pour que votre amitié soit édifiée sur le souvenir que je garde toujours de mes promesses. Vous n’êtes pas pour moi
un créancier ordinaire, mais un ami, et je raconte bravement les empêchements du débiteur à l’ami »…
16.
Jules BARBEY D’AUREVILLY
. Manuscrit autographe signé « J.B. d’A », [décembre 1889] ; demi-page in-fol. à
l’encre rouge, suivie d’une coupure de presse collée dans le bas de la page (sous verre).
600/700
Réponse à une lettre de Billion et Dumaine, directeurs du Théâtre de l’Ambigu, envoyée au rédacteur du
Figaro-Programme
au sujet de l’incident qui s’est produit à la première de
L’Héritage fatal
[drame en 5 actes de Dornay et Coste, 30 novembre
1869]. Il s’étonne de ne pas avoir reçu cette lettre au
Parlement 
: « Certes, la publicité du
Figaro Programme
est excellente. C’est
une publicité de théâtre. Mais quand on se lave d’une vilaine petite chose dont on a été accusé, on ne peut choisir une baignoire,
trop au soleil ; – et il ne s’agit pas d’un lavage obscur dans un petit coin. C’est
Le Parlement
qui a accusé la Claque de l’Ambigu
du bruit injurieux qu’on a fait contre les journalistes, à la quatrième galerie, l’autre jour. C’est donc au Parlement que devaient
écrire MM. Billion et Dumaine. Ils ne l’ont pas fait, mais
le Parlement
prend acte aujourd’hui de leur désaveu », et se hâte de le
publier : « C’est justice ». Sous sa signature, Barbey a collé la lettre en question publiée par
Le
Figaro
.
17.
Antoine-Alexandre BARBIER
(1765-1825) bibliothécaire et bibliographe. P.S. comme « Bibliothécaire de
l’Empereur », Paris 31 décembre 1813 ; 1 page in-fol.
100/150
Mémoire d’articles de librairie, ouvrages et abonnements « fournis aux Bibliothèques de Sa Majesté l’Empereur et Roi, par
Charles Pougens, membre de l’Institut Impérial ».
18.
Natalie Clifford BARNEY
(1876-1972) femme de lettres. L.A.S., 24 décembre 1920 ; 2 pages in-8.
200/250
À une amie dont elle attend et espère la visite : « Que cela est difficile de continuer après un commencement ; mais ne
sommes nous pas plus multiples que notre être inconnu ? Et ne pouvons-nous diversifier et intensifier nos aspects ? ». Elle
lui donne ses heures ; des étudiants vont venir faire de la musique de 4h30 à 7 heures, « puis Mme Romaine Brooks (une
compatriote – de “l’île”) m’emmène dîner chez la marquise Casati au Ritz. (Après le Ritz, ballets russes et que sais-je). Cela,
le Ritz, vous évoque tellement que ce serait comme une infidélité de ne pas vous en avertir – et d’être un peu sous votre égide
dans cet endroit effrayant pour une amazone ! »…
19.
BASTILLE
. P.S. par Renard, secrétaire-greffier de la municipalité de Passy, 30 juin 1791 ; 3 pages et demie in-fol.
150/200
Procès-verbal collationné de la réception, par le maire et les officiers municipaux de Passy, les membres de la garde nationale,
etc., des émissaires de Palloy, « patriotte chargé de la demolition de la Bastille », et de l’ouverture d’une caisse « dans laquelle
nous avons trouvé une pierre provenant de la demolition de la Bastille sur laquelle étoit appliquée un plan enluminé encadré
dans du bois aussy tiré de lad. forteresse et destinée à etre placée dans la paroisse du chef lieu comme temoignage perpetuel de
ces evenemens mémorables »…
20.
Roger de BEAUVOIR
(1809-1866). 3 L.A.S. (dont 2 avec dessin), et 2 poèmes autographes signés, 1839-1862 ;
5 pages in-8 et 1 page in-4 (petites fentes à 2 pièces).
200/250
À la suite d’une lettre de sa femme Léocadie Doze, qui demande au journal
L’Époque
une place pour un certain Martin, il
joint sa recommandation et le dessine en costume 18
e
, un pli à la main. À Édouard Plouvier, il dit « combien Mme Lucie a été
admirable dans la pièce de ce soir ». À l’acteur Lafontaine,
1
er
mars 1862
, il dit ses souffrances et ses ennuis, mais il trouve
« encor le moyen de travailler et de corriger les épreuves de Michel Lévy, mais l’air, mais le médecin Printemps, le seul auquel je
croye, quand les verrai-je et les verrai-je seulement » ; en tête de la lettre, il dessine « le buste voilé de la pauvre Rose, à laquelle
tu as rendu l’hommage du cœur »…
Un poème (1839) est dédié à son ami de Bassompierre, qui lui a offert sa « rapière » ; l’autre est daté du 1
er
janvier 1849 :
« Pardonnez à l’ami dont le cœur est saignant »…
Reproduit en 4
e
de couverture
21.
Henri BÉRAUD
(1885-1958). Manuscrit autographe signé (monogramme), et 3 tapuscrits avec additions et
corrections autographes,
Le Passage de la Mer Rouge
, [avril 1938] ; 23 pages in-8 sur papier vert montées sur
onglets, et 27 pages in-4, le tout relié en un volume in-4 demi-toile orange, pièce de titre maroquin rouge au dos.
200/300
Violente attaque de Léon Blum. Manuscrit et dactylographies corrigées de cet article paru le 15 avril 1938 dans
l’hebdomadaire
Gringoire
, dont le titre primitif,
Un fameux numéro
, a été barré et corrigé en :
Le Passage de la Mer Rouge
.
Béraud jubile devant le numéro du 9 avril du
Populaire, organe central du Parti socialiste
, « que l’inflexible loi du journalisme
obligeait à relater la défaite, la chute et la fuite du gouvernement Léon Blum »… Parlant au nom de « la France déblumée »,
Béraud accuse « la blumaille » de corruption, défaitisme et divers désordres sociaux et industriels (« Beau travail pour le roi de