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LIVRES & MANUSCRITS
30.
AFFAIRE DU COURRIER DE LYON.
Manuscrit «
Affaire Lesurques
». 1842 ; 32 pages grand
in-4° (30,5 x 21,5 cm), brochées dans un étui veau
maroquiné à coins dans son cartonnage à bordures
de même couleur violette.
Extrait de la Gazette de France du 17 octobre 1842
relatant l’affaire Lesurques. L’affaire Lesurques est une
des plus célèbres erreurs judiciaires de l’histoire de
France, connue sous le nom de l’affaire du courrier
de Lyon.
Hugues Nicolas Joseph Lesurques était un homme
d’affaires français, né à Douai le 1
er
avril 17631 et mort
guillotiné le 3 octobre 1796 à Paris. Le 27 avril 1796, la
diligence assurant le courrier entre Paris et Lyon est
attaquée non loin du village de Vert-Saint-Denis, à
une quarantaine de kilomètres au sud-est de Paris.
80 000 livres en monnaie et 7 millions en assignats
adressés à l’armée d’Italie sont dérobés et le pos-
tillon et le courrier sont assassinés. Lesurques était un
homme respectable, rentier, marié et père d’un gar-
çon et d’une fille de huit et six ans. En avril 1796 il se
trouvait à Paris. Au cours de l’enquête sur l’attaque,
il est identifié comme le seul homme blond ayant
été vu pendant les heures précédant l’assaut de la
diligence postale sur son parcours entre Lieusaint et
Melun. Il est donc accusé des assassinats et du vol.
300/400 €
31.
ALBERT-JEAN
(Marie-Joseph-Albert-François Jean, dit)
[Capestan, 1892 - 1975], poète, romancier et auteur
dramatique français.
Manuscrit autographe signé d’une nouvelle, «
Impasse
du désir
». [Vers 1930-1945] ; 160 pages in-folio.
1
50/200 €
32.
ALBERT-JEAN
(Marie-Joseph-Albert-François Jean, dit)
[Capestang, 1892 - 1975], poète, romancier et auteur
dramatique français.
Manuscrit autographe signé d’une nouvelle «
Le teinturier
des cœurs
». [Vers 1930-1945] ; 59 pages in-folio.
100/120 €
33.
ALMANACH DE 1924.
« L’AMI DU LETTRÉ POUR 1924 ». Éditions Crès &
Cie. 1924 ; 125 X 195 mm. Nombreuses dédicaces
adressées à Germaine Raby. Exemplaire sur velin
hors commerce. On retrouve les noms : Pierre Mac
Orlan, André Billy, Grabriel Remillard, Jacques Deville,
Frédéric Lefèvre, Pierre Bonardi, etc.
300/400 €
34.
ARLAND Marcel
[Varennes-sur-Amance, 1899 -
Saint-Sauveur-sur-École, 1986], écrivain français.
Ensemble de 15 lettres autographes signées, adres-
sées à M. Pierre Wolfcarius. De 1982 à 1985 ; formats
in-8°. «
Mais oui, je connais et j’apprécie fort la pein-
ture belge. Depuis longtemps. À 20 ans, je suis allée
avec Malraux à Ostende, pour voir la maison d’Ensor
et je pense que le meilleur de la peinture surréaliste
s’est accompli en Belgique.
» ; «
Je n’avais certes
pas oublié votre lettre. J’ai même pu penser
[…]
à ce
qu’elle contenait : au surréalisme belge, à Geer Van
Velde (que j’aime beaucoup, et depuis longtemps),
à Hélion
[…].
Je cherche de plus en plus en écrivant
à préciser ces thèmes qui me semblent essentiels.
»
; «
Quant à Tchékov
[…],
je reconnais sa valeur, je
l’aime bien ; mais on m’a si souvent rapproché de
lui que je suis un peu agacé. parmi les Russes, je pré-
fère Dostoïevski, Gogol, Pouchkine...
» ; «
J’ai connu
quelques bons critiques mais aucune de leur réflexion
ne valait à mes yeux les quelques mots par où un
écrivain véritable exprimait l’essence même de son
amour pour l’oeuvre littéraire (souvent aussi en pein-
ture, une parole de Rouault, de Braque, de Chagall
[…]
en disait plus que des pages et des pages de cri-
tique artistique)
» ; «
Ce que vous me dites au sujet du
“Grand Pardon” et de “Avons-nous vécu ?” m’a fait
relire quelques pages de ces deux livres ; je ne crois
pas avoir de complaisance envers moi, et pourtant
relisant ces pages (que vous m’indiquiez), je me suis
senti troublé, comme ‘une sorte de justification..
.» ; «
J’ai connu Robert Vivier ; j’avais pour lui, dès le départ,
autant de sympathie que d’estime ; et ce que vous
me dites sur lui me semble très juste.
» ; «
À vrai dire,
ce n’est pas précisément la mort, que je redoute,
c’est de ne plus attacher assez de prix à la vie, de
ne plus savoir ou pouvoir communier avec elle, avec
les hommes, avec le monde, avec l’espoir. » ; « Vous
me demandez si la seconde épouse de Léon Navez
aurait été secrétaire de Malraux. Je ne peux vous
répondre. C’est à Paris que je rencontrai Malraux.
» ;
«
Je vous envoie mes voeux bien sincères pour 1984. »
; « Je ne me suis jamais pris pour “un critique”
[…]
. Je
l’ai fait pour Céline comme pour Jouhandeau, pour
Cabanis comme pour Mandiargues, pour Sarraute,
comme pour Yourcenar ou Dominique Rolin
» ; «
Aucun voyage et peu e travail, et l’âge...
» ; «
La ville
de Nîmes
[…]
me demandait de présider les “fêtes”
données pour le centenaire de Paulhan.
» ; «
Gracq
? si l’on songe à ses dernière oeuvres, votre jugement
me paraît un peu sévère. Connaissez-vous Henri
Thomas ?
» ; «
Depuis juin, je ne suis allé qu’une seule
fois à l’Académie ; mais vous avez raison : je me sens
de plus en plus seul.
»
600/800 €
II
Divers




