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LIVRES & MANUSCRITS

46.

BOREL Jacques

[Paris, 1925 - Villejuif, 2002], écrivain français. Prix

Goncourt 1965 avec son premier livre

L’Adoration

.

Correspondance de 46 lettres autographes signées,

adressées à M. Pierre Wolfcarius. Très longue et inté-

ressante correspondance d’ordre littéraire que nous

ne pouvons malheureusement pas citer entièrement.

De 1986 à 2002.

« J

e viens d’envoyer trois pages — cancre, éternel

écolier présentant sa petite copie —.

» ; «

L’attente,

version complète, bien sûr et non dramatique —suivi

d’un second monologue imprévisiblement jailli d’un

trait cet été.

» ; «

Notre dernière fille vient de se tuer.

Je songe à un mot de Pirotte : Tu es un homme qui a

un destin.

» ; «

Le malheur, notre malheur vient de ce

que N., vous devez l’avoir perçu, ne sait pas, ne peut

pas être tendre.

» ; «

Simone Weil, “mortifère”, ça me

suffoque (encore que, d’une certaine façon, en se

laissant mourir, elle ait bien sans doute, comme Kafka,

donné à sa propre mort une forme de suicide.

» ; «

Je suis tout heureux, vous l’imaginez, à la pensée de

votre livre (essai ?) sur

Thomas Bernhard. » ; «

Le temps

qu’il fait va rééditer un

Voyage Ordinaire,

pour le

même moment — avril — où doit sortir

le Déferlement.

Leurs livres sont vraiment très beaux. — mais pratique-

ment introuvables

» ; «

J’ai été un peu trop pris tou-

tefois pendant les semaines qui ont suivi la parution

du

Déferlement » ; «

Pas très grave, mais bizarre et

un peu bête malgré tout que vous n’ayez pas reçu

cette

Folie des dates » ; «

Vous êtes mal tombé avec

ce récent Bergounioux

[…].

Ne pas lire non plus le

précédent, La Mine, son pacte avec Descartes et le

Discours de la Méthode » ; «

Voici donc la photoco-

pie

[…]

de cette

Folie des Dates,

dont je ne me suis

aperçu qu’avec retardement qu’elle était, en fait,

quelque peu funèbre

» ; «

Pontalis lui a consacré une

excellente étude dans son

Après Freud.

C’est là, je

crois, qu’est la phrase illuminante : “ Le moi et la mort

sont les deux termes d’une seule obsession

» ; «

Savez-

vous que vous êtes le seul

[…]

à avoir remarqué — il

est vrai que la critique — si l’on peut accorder ce nom

à la presse, a été à peu près unanimement muette —

que les phrases interrogatives l’emportaient dans

l’Ef-

facement » ; « L’effacement

m’a valu quatre lettres

qui risquent de renforcer votre opinion : 1) Émotion, 2)

Projet ou désir d’écrire un article ; 3) Mais avec le nou-

veau visage de la NRF, où publier ce texte-dialogue

? 4: Donc, recul confirmé, pas de texte

» ; «

J’ai reçu

hier une lettre — très amicale — de Patrick Beaune, à

qui j’avais demandé des livres, et à cette lettre était

jointe... une de vous à lui adressée ! (Çà me traiter de

“génie”, tout de même vous y allez fort !

» ; «

Un grand

merci, cher Pierre, pour votre fidèle souvenir. Ah ! quel

fichu anniversaire, pas de quoi se réjouir

» ; «

Plusieurs

amies et amis m’ont dit, lors d’une lecture que j’avais

donnée dans une librairie — disparue, comme tant

d’autres — du Déferlement, rue de l’Odéon, que les

phrases qui, écrites, paraissaient “difficiles”

» ; «

Pour

les mots savants, c’est vrai, je vous l’assure, que je

ne puis parvenir à les retenir et que je dois chaque

fois consulter le dictionnaire

» ; «

Vous êtes héroïque

d’entreprendre une nouvelle lecture de

l’Adoration.

Avec l’âge (?), ou pour je ne sais quelle autre raison,

je deviens moins sévère envers ce livre

» ; «

Pour “le

Fiacre”, ce fut un des grands succès de mon antédi-

luvienne adolescence — Et oui ! — et les repîquages

que j’ai des tours de chant d’Yvette Guilbert mais

vous devez connaître tout ça, sont excellents

» ; «

Mon

livre testamentaire, c’est, en fait

l’Effacement. » ; «

Pourrais-je extraire de ces innombrables petits carnets

des fragments, certains sont brefs

[…]

que je pourrais

éventuellement regrouper sous le titre

Partis pris » ; «

Le Retour

et

la Dépossession

étant épuisés, j’en ai

demandé la réédition à Antoine Gallimard soi-même,

lequel m’a aussitôt répondu en ajoutant de sa propre

main à la lettre dactylographiée qu’il m’assurait de

son estime.

» ; «

Je suis complètement esquinté par le

cancer et ne puis lire ni écrire

».

600/800 €

47.

BOURMONT Louis-Auguste Victor,

comte de Ghaisne de [château de Bourmont, 1773 -

id., 1846], maréchal de France.

Lettre signée, adressée au maréchal duc de Raguse.

Paris, le 19 janvier 1821 ; 1 page in-folio, avec vignette

et en-tête «

Garde Royale

». «

J’ai l’honneur d’adres-

ser à votre Excellence un jugement rendu par le

conseil de discipline du 6

e

rég

t

[…]

le nommé Pinard,

Soldat à ce corps, et je la prie de vouloir bien le trans-

mettre à S. Ex. le ministre de la Guerre.

»

80/100 €

48.

BOYRIE Jean-Pierre Maurice,

illustrateur français.

Ensemble de 10 cartes de vœux illustrées par lui.

De 1958 à 1962. Formats in-4° et in-8°.

50/60 €