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LIVRES & MANUSCRITS

velles de sa santé et de ses nouveaux camarades.

— Lettre autographe signée. Mézières, le 11 mars

1832 ; 3 pages in-4°, avec adresse et marques pos-

tales. Il désire ardemment passer capitaine, mais

« 

je n’ai certainement pas la prétention de devenir

officier supérieur, d’abord j’ai le caractère trop léger

pour cela 

» [il sera général à 40 ans !]. Il raconte le

carnaval, ses talents de guérisseur, et autres histoires.

— Lettre autographe signée. Mézières, le 18 octobre

1832. 2 pages in-4°, avec adresse et marques

postales. « 

Est-ce que tu es tombé au pouvoir des

Hollandais ?

[…]

Il parait que les Anglais sont décidés

à employer les bons moyens, que les troupes belges

commencent à se faire brosser, et que nous arriverons

ensuite pour enterrer les morts

[…].

Le 65

e

est passé en

avant de Maubeuge

. »

— Lettre autographe signée. Mézières, le 28 octobre

1832 ; 2 pages in 4°, avec adresse et marques pos-

tales.

« 

Je soupire après le moment où je pourrais enfin faire

venir ma toute charmante Eugénie

[…]. Je sais les

ennuis auxquels on se condamne en trainant à sa

suite une femme, mais comme Eugéni

e est fort jolie

[…]

je saute par-dessus toutes les difficultés

[…].

Tu

me fais envisager une belle carrière, les épaulettes

de capitaine, et même celles de chef de bataillon

[…].

L’ordre est arrivé hier de payer la gratification

d’entrée en campagne à ceux qui ne l’ont pas reçue

[…].

Crois-tu à la guerre ? Il me semble que la saison

est bien avancée.

 »

— Lettre autographe signée. Malines, le 28 novembre

1832 ; 2 pages in -4°, avec adresse et marques

postales « ARMéE DU NORD/BUREAU C ». « 

Nous

vînmes occuper les villages des environs d’Avesnes

[…].

Le 16, nous avons été coucher aux environs de

Maubeuge, le 17 à Binche, le 18 à Nivelles, le 19 à

Bruxelles, et le 20 à Malines, où nous sommes encore

[…].

Nous avons toujours marché avec le 10

e

Léger

[…].

Nous faisions provisoirement partie de la 1

ere

bri-

gade

[…].

A Binche, j’étais logé chez un lieutenant

de Grenadiers à cheval de la Garde Impériale

[…].

Il

a fallu boire et reboire

[…].

En descendant l’escalier,

j’ai oublié 20 marches, ce qui m’a fait donner de la

tête contre la muraille

[…].

Le lendemain, je n’étais

pas très gaillard pour faire mon étape

[…].

Malgré

mon amour pour ma pauvre Eugénie, je me suis lâché

au bordel à Bruxelles, et je suis toujours candidat en

instance pour la vérole

[…].

Nous sommes ici avec 2

escadrons du 5

e

Hussards ; nos 2 compagnies du 1

er

et 2

e

bataillons sont parties pour le siège

[…].

La bri-

gade Zaepfell est aussi en avant, ainsi que le 52

e

, 1er

régiment de la nôtre. Je pense bien que nous irons à

la tranchée

[…].

Nous sommes de la 2

e

brigade de la

3

e

Division

. »

— Lettre autographe signée. Hove, le 26 décembre

1832 ; 2 pages in-4°, avec adresse et marques pos-

tales «

Armée du Nord

 » ; «

 J’étais sous les murs de la

citadelle, pour voir défiler la garnison, et j’y ai rencon-

tré Crécy, qui m’a dit que le matin avec Tavernier,

vous aviez pris une canonnière

[…]

Je t’en fais mon

compliment

[…].

La voilà donc enfin prise, cette

fameuse citadelle

[… ].

Les remparts sont bien arran-

gés

[…].

J’ai aperçu Tredern, officier d’ordonnance

du général Rapatel.

 »

— Lettre autographe signée. Lille, le 2 mai 1833 ; 2

pages in -4°, avec adresse et marques postales. Il

a vendu le cheval de Joinville, 220 frs malgré ses

défauts, mais il y a eu 97 frs de frais !

— Lettre autographe signée. Paris, le 17 aout 1833 ; 2

pages in-4°, avec adresse et marques postales.

« 

Je suis nommé lieutenant au 3

e

bataillon d’infanterie

légère d’Afrique

[…].

Nous verrons dans 4 ans si j’ai eu

tort ou raison

[…].

Je compte rester à Paris jusqu’au 10

du mois prochain ; ayant 31 étapes, je ne me presse

pas 

». Il va au théâtre tous les soirs. «

ma destination

est pour Alger même ; j’aurais presque préféré Oran

ou Bône ; on n’y est pas si bien, mais il y a plus de

chances pour faire le coup de fusil.

 »

— Lettre autographe signée. Strasbourg, le 31 aout

[circa 1844] ; 2 pages in 4°, avec adresse et marques

postales. « 

Je me suis embarqué le 15. J’ai passé 2

jours à Alger

[…].

J’ai vu Castagny

[…]

le pauvre

garçon est toujours estropié

[…].

Strasbourg est en

ce moment un peu défait. Les troupes

[…]

au camp

devant Metz

[…].

Je ne vois pas clair autour de moi

[…].

Je suis comme une brute. Les affaires du Maroc

m’ont donné comme un coup de massue

[…].

Et puis

il y a longtemps que je n’ai pas manié la troupe.

»

Bel ensemble.

600/800 €