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GROS & DELETTREZ
TIMBRES, LIVRES, AUTOGRAPHES & MANUSCRITS
9 OCTOBRE 2019
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Charles BAUDELAIRE.
Les Fleurs du Mal.
Paris, Poulet-Malassis et de Broise, 1857, in-12.
Edition originale.
Exemplaire offert par Baudelaire à l’écrivain Paul de
Molènes, portant la dédicace
«à M. Paul de Molènes,
Témoignage de sympathie
et d’admiration.
Ch. Baudelaire.»
Sous la dédicace puis le titre imprimé, Baudelaire a
cru bon d’ajouter la liste des six poèmes condamnés,
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«Pièces Condamnés par jugement du 20 aout 1857.
Les Bijoux
Le Léthé
à Celle qui est trop gaie
Lesbos
Femmes Damnées (1ére)
les Métamorphoses du Vampire».
Le présent exemplaire possède les six poèmes
condamnés et les six corrections marginales manus-
crites, de la main de Baudelaire.
La première située dans la Dédicace à Théophile Gau-
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rigé deux fois «au parfait magicien es langues fran-
çaises ».
La seconde, p.29, dans le poème « La Muse vénale »,
au vers 11, le « s » de « guères » a été barré. En page
43, dans le poème «Dom Juan eux enfers », vers 11,
« errants sur le rivage » a été corrigé trois fois en
«errant sur les rivages».En page 110,dans la seconde
partie du poème «Le Chat », au second vers, «sort au
parfum» a été corrigé en « sort un parfum». En page
217, dans le poème «Le Reniement de Saint-Pierre»,
au vers 4 de la première strophe,«il s’endort aux doux
bruit », le x de « aux» a été barré. A la strophe sui-
vante, au vers 8, «les Cieux ne s’en sont…», le «c» de
«cieux» a été remplacé par un D majuscule souligné
trois fois, pour former «les Dieux ne s’en sont…»
L’exemplaire est relié dans un demi-maroquin vert à
coins, dos passé, à cinq nerfs, décoré aux petits fers,
tête dorée. Reliure de l’époque signée de Behrends
comportant des éraflures aux mors et aux coins.
Exemplaire contenant quelques rousseurs et une
tache en page 93.
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à Sainte-Geneviève des Bois puis de Jules Coche-
ris, comme en témoignent l’ex-libris et la mention
manuscrite.
40 000 / 50 000€
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Charles BAUDELAIRE (1821-1867).
Lettre autographe signée adressée par
Baudelaire à l’éditeur Michel Lévy, de
son logement du 22 de la rue d’Amster-
dam, en novembre 1863.
Baudelaire vient de vendre les droits,
à Michel Levy, de sa traduction des
Œuvres d’Edgar Poe, ce qu’il regrettera
amèrement plus tard.Il se plaint,comme
souvent,du travail peu soigneux du cor-
recteur de la maison d’édition, notam-
ment pour l’écriture des noms de Poe et
du sien « Je viens de m’apercevoir que
malgré mes supplications ardentes, réi-
térées, malgré mes lettres, mes correc-
tions et recommandations,votre correc-
teur a écrit Edgar Poë au lieu de Edgar
Poe.» Il remercie toutefois son interlo-
cuteur pour les cinq exemplaires que
celui-ci lui a consenti, et qu’il fera bro-
cher lui-même « par quelqu’un de soi-
gneux que j’ai trouvé».
La lettre forme une page et demie,in-12.
4 000 / 5 000€




