Mercredi 18 mai 2016
Livres, Photographies et Instruments
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[
Histoire du XVIIème siècle
]. Ensemble de 3 ouvrages.
-
BERTHAULT (Pierre).
Florus Francicus, sive Rerum a Francis bello
gestarum epitome.
Paris, Claude Thiboust, 1660. In-16, de (40), 426 et
(38) pages, plein veau marbré du XIXe siècle, dos lisse portant une pièce
de titre (ex. rogné un peu court).
Nouvelle édition de cet abrégé de l'histoire de France.
- [
DALICOURT (Pierre)
]. Guerre de Dévolution. La campagne royale ou le
triomphe des armes de sa Majesté es années 1667 et 1668.
Jouxte la
copie imprimée à Paris, Gervais et Gilles Alliot, s.d. [circa 1668]. In-12,
(18), 160pp., vélin rigide de l'époque aux coutures surjetées.
Rare édition "pirate" de cette peu courante relation de la toute première
guerre menée par Louis XIV en Flandres pour la succession d'Espagne.
L'auteur fait précéder la narration des faits guerriers d'une courte histoire
de la Flandre et des Pays-Bas.
- LA FAYETTE (Marie-Madeleine, comtesse de) et [LEVESQUE
(Louise)].
Mémoires de la cour de France pour les années 1688 et 1689
[
suivis de
] Célénie, histoire allégorique.
Amsterdam, Jean-Frédéric
Bernard, 1731 ; Paris, Pierre Grault, 1732. 2 ouvrages en 1 vol. in-12, de I.
234pp. et un frontispice ; et de II. (2), II, 161, (3)pp., plein-veau de
l'époque, dos à 5 nerfs orné et portant une pièce de titre en maroquin
rouge, tranches rouges, gardes marbrées (restauration des coiffes et
coins).
Seconde édition, parue la même année que l'originale. Cette chronique
savoureuse, au style élégant et vif de l'auteur de la Princesse de Clèves,
retrace la vie de la Cour de France dans ces moindres détails : politique
extérieure, festivités, intimité des grands personnages du royaume, jeux de
pouvoir et politique intérieure. L'auteur dresse un tableau fin et piquant de
cette haute société aristocratique dont elle fait partie, agrémenté de
courtes mais incisives critiques et remarques. Pour exemple, au sujet de la
Maison de Saint-Louis à Saint-Cyr, instaurée par Louis XIV et Mme de
Maintenon, Mme de La Fayette note : "[
Mme de Maintenon
]
y fait souvent
faire quelque chose de nouveau à toutes les petites filles qu'on élève dans
cette Maison, dont on peut dire que c'est un Etablissement digne de la
Grandeur du Roi, et de l'esprit de celle qui l'a inventé, et qui le conduit ;
mais quelquefois les choses les mieux instituées dégénèrent
considérablement, et cet endroit, qui, maintenant que nous sommes
dévots, est le séjour de la vertu et de la piété, pourra quelque jour, sans
percer dans un profond avenir, être celui de la débauche et de l'impiété.
Car de songer que trois cens jeunes filles, qui y demeurent jusqu'à vingt
ans, et qui ont à leur porte une Cour remplie de gens éveillés, sur-tout
quand l'autorité du Roi n'y sera plus mêlée ; de croire, dis-je, que de
jeunes filles et de jeunes hommes soient si prés les uns des autres sans
sauter les murailles, cela n'est presque pas raisonnable. Mais revenons à
ce que je disois...
" (p 125-126). Parenthèse emprunte d'une demi-ironie
lucide sur la mode, initiée par Mme de Maintenon, du pieux et du vertueux.
Voir aussi, la très juste analyse des enjeux de la première représentation
d'Esther de Racine (p. 126-130). Reliée à la suite, la première édition, rare,
du curieux roman grotesque de Louise Levesque. Célénie doit supporter
d'être transformée en chienne, et donc de subir les pires traitements, avant
de pouvoir retrouver son aimé, Florimont. Joli ensemble de deux textes
peu courants, conservés dans une fine reliure du temps.
Soit 3 volumes.
150 / 200




