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Mercredi 18 mai 2016

Livres, Photographies et Instruments

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130

[

VAN SEVEREN Joris

].

BAES Rachel (1912-1983).

Bureau de Joris Van Severen à "la Croix de Bourgogne", Bruges, 1940.

Huile sur toile, signée en bas à gauche. Au dos, au crayon, signée, titrée,

située et datée.

35,5 x 25 x 5,5 cm.

Encadrement en bois noir et doré avec étiquette de la maison Darc &

Verkaar, 19 Rue Capouillet, Brux. St. Gilles.

Scène d’intérieur illustrant le bureau de

Joris Van Severen

(1894-1940),

nationaliste flamand, fondateur et dirigeant du Verdinaso (extrême-droite).

Cette huile a été peinte par sa maîtresse : le peintre Rachel Baes qui

entretint une relation amoureuse avec l'homme politique entre 1936 et

1940, jusqu'à sa mort survenue par fusillade le 20 mai 1940 à Abbeville,

qui la brisa. Elle lui consacra un ouvrage biographique et plusieurs

allusions dans ses œuvres picturales. (

Rachel Baes, Joris Van Severen,

Une Âme, Zulte, Éditions Oranje, 1965

.) Ce tableau est un témoignage

inédit supplémentaire de leur relation. Rachel Beas se retire à Bruges en

1961 où elle vécut, dans l'isolement, jusqu'à sa mort en 1983. Elle fut

enterrée selon ses souhaits aux côté de Joris Van Severen au cimetière

d'Abbeville, en France. "

De 1925 à la mort de Joris van Severen en 1940,

Rachel Baes se concentre tout d'abord sur la représentation de fleurs, de

portraits, d'intérieurs. Elle nommera plus tard cette première phase

expressionniste « ma période choux-fleurs ». La disparition brutale de Joris

van Severen, personnage-clé de la vie sentimentale de Rachel Baes, est à

l'origine d'un changement radical dans sa peinture. La plupart de ses

tableaux mettront dorénavant en scène des petites filles aux airs

inquiétants, plongées dans un monde mystérieux. Cette peinture d'un

genre nouveau la rapproche des surréalistes belges et français, sans

qu'elle se joigne à leur groupe de manière officielle

." Valérie Lecharlier,

«

Les archives Rachel Baes », Textyles, 21 | 2002, 101-102.

Peinture de la première période

, bureau occupé par un meuble rouge

sobrement rangé avec un encrier, on distingue 3 tableaux accrochés aux

murs, le sol est un damier noir et blanc (motif qui revient souvent dans

l'œuvre de Baes).

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[

Lithographie

] VILLAIN. [Essais lithographiques sur l'Exposition au Musée

royal de l'année 1819].

S.l, s.d., [Paris, Rey, 1820]. In-4, 46pl., demi-cuir de

Russie rouge à coins de l'époque, dos lisse orné (coins usés, accroc à la

coiffe de tête, rousseurs).

46 planches gravées par l'imprimerie Villain, dont une double épreuve en

recto-verso sur le même feuillet (d'après une peinture de Schnetz). Essais

lithographiques d'après des œuvres présentées au Salon de 1819 à Paris

(l'Odalisque de Ingres, le Radeau de la Méduse par Géricault etc.). On

trouve un exemplaire de cet ouvrage à l'INHA (cote 4 H 398), qui a été

publié en 9 fascicules et contient 46 planches. Il manque peut-être une

planche à notre exemplaire qui n'en compte que 45, si l'on exclut le double

état. Le lithographe Villain fut actif de 1819 à 1832 (11, rue de Sèvres à

Paris). Il a gravé plusieurs recueils de lithographies, d'après les dessins de

Thomas ("Un an à Rome et dans ses environs", 1823), et de Bacler

("Promenades pittoresques et lithographiques dans Paris et ses environs",

1822).

Cet ouvrage témoigne des débuts de la lithographie en France

.

En effet, Lasteyrie installa ses premières presses en 1815 à Paris (rue du

Bac), tandis qu'Engelmann commence ses essais en 1816, à Paris

également (rue Cassette). Cependant l'introduction de la lithographie en

France remonte aux débuts du 19° siècle. Frédéric André ouvrit une

imprimerie lithographique à Charenton le Pont et produisit des partitions de

Mozart dès 1802. C'est par son frère, installé à Offenbach, qu'il avait eu

vent du procédé inventé par Senefelder, et breveté en 1799. Un autre

français, le peintre et militaire Louis-François Lejeune, passe pour avoir

introduit la lithographie en France, en 1806, après avoir vu l'atelier d'Aloys

Senefelder à Munich. Enfin, le Duc de Montpensier, frère du futur roi Louis-

Philippe, réalisa plusieurs lithographies, datées de 1805 et 1806,

conservées au département des estampes de la BNF.

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