N° 3 – Catalogue de vente du mercredi 5 avril 2017
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Bernard qui étoit atttaché à m. le duc de Chevreuse en qualité de secrétaire
des dragons
». Légende la pl. 7 «
perroquet
» anciennement corrigée à la
main.
Ex-libris moderne manuscrit et estampillé en tête du titre. Mention
manuscrite ancienne sur l’auteur sur la garde supérieure.
Voir les reproductions.
400 / 500 €
194.
[
Manuscrit
]
[
Russie
].
[Correspondance diplomatique de la
France avec la Russie].
S.l., 1804-1808. 4 portefeuilles in-folio ren-
fermant 269 copies de lettres, toutes copiées de la même main à l’encre
brune, certaines sur bifeuillets, d’autres sur cahiers composés de plusieurs
bifeuillets ; on relève sur plusieurs copies la mention : «Déchiffrement de la
dépêche n°… du Général… Certifié Campy » ; écriture à l’encre violette
dans le coin supérieur gauche de certaines copies de missive : «Correspon-
dance de Russie » ; notes marginales à la mine de plomb reprenant celles des
analyses épinglées ; [1804] 88 lettres ; [1805] 7 lettres ; [1806] 55 lettres ;
[1807] 55 lettres ; [1808] 64 lettres, conservées dans quatre portefeuilles
cartonnés de l’époque.
Important document demeuré inédit.
Il s’agit d’une série de copies de lettres échangées entre les représen-
tants de la France en Russie et l’administration française, fournissant
ainsi une source de tout premier plan pour l’histoire des relations fran-
co-russes. Les années 1806-1807 concernent tout particulièrement
l’élaboration et la ratification du traité de paix entre la Russie et la
France. On y trouve les copies des lettres échangées entre des figures
telles Hédouville-Talleyrand ; Rayneval-Talleyrand ; Talleyrand-Les-
seps ; Prince Czartozyski-Talleyrand ; La Rochefoucault-Talleyrand ;
Oubril-Talleyrand ; Talleyrand-Clarke (ministre plenipotentiaire en
1806) ; Budberg-Lesseps et
passim
.
Chaque copie de lettre a fait l’objet d’une brève analyse diplomatique,
copiée et épinglée sur la lettre concernée. Il s’agit vraisemblablement
de lettres copiées, commentées et éditées en vue d’une publication
(on remarque les interventions de l’éditeur qui numérote les missives,
les assigne à un volume en particulier et commente parfois à l’encre
violette). Cette correspondance débute le 4 janvier 1804 (13 nivôse,
an XII) avec une lettre de St-Petersbourg du Général Hédouville à M.
Talleyrand (Gabriel-Marie-Théodore Hédouville (1755-1825) avait
été nommé ministre plénipotentiaire en Russie de 1801 à 1804). La
dernière lettre date de St-Petersbourg le 22/30 mars 1808 de M. de
Romanhoff à M. de Caulaincourt.
À titre d’exemple, l’année 1804 se préoccupe de l’affaire du duc d’En-
ghien ; En 1805, on note en n° 24 une lettre curieuse d’un partisan de
la guerre, signé Viazzoli, de St-Pétersbourg, le 3/15 octobre 1805 ; On
relèvera au n° 27 [3 septembre 1806] un cahier plus conséquent avec
la copie d’un
Mémoire sur l’esprit, les forces et l’organisation de la Rus-
sie
, envoyé à Talleyrand mais signé anonymement le Comte de M… ;
un
Extrait du Journal russe de Saint-Pétersbourg
du 16 août 1806 ; Au
n° 51 [1806], la copie d’une proclamation lue par les popes : A
ppel
fanatique et sanguinaire contre Napoléon dont le principal grief est d’avoir
reconnu le Sanhédrin hébraïque
: «
[…] L’Infâme ennemi de la paix et de
la tranquillité publique Napoléon Bonaparte après avoir criminellement
usurpé la Couronne royale de France…».
3000 / 3500 €
195.
SALERNE
(François). L’histoire naturelle éclaircie dans une de
ses parties principales, l’ornithologie, qui traite des oiseaux de terre, de
mer et de rivière, tant de nos climats que des pays étrangers.
À Paris,
chez Debure père [de l’Impr. de Didot], 1767. In-4, XII p., [1] f. (privil.),
31 planches, veau havane moucheté de l’époque, dos à 5 nerfs, pièce de
titre maroquin brun, caissons ornés, tranches rouges (coiffes découvertes,
mors sup. fendu, coins usés, épid. aux plats, rouss. au titre, qq. ff. brunis,
les marges jaunies et un peu salies, un coin mq. en marge p. 297).
Unique édition
de cet ouvrage composé par le médecin François Sa-
lerne (1706-1760), comprenant en majeure partie de la traduction du
«
Synopsis avium
» du naturaliste anglais John Ray (1627-1705), paru
en latin, et accompagnée par Salerne «
d’un grand nombre de descrip-
tions et de remarques historiques sur le caractère des oiseaux, leur industrie
et leurs ruses
». Selon Quérard, cet ouvrages aurait été publié Antoine-
Joseph Dezallier d’Argenville.
L’illustration se compose de 31 planches, dont 30 dessinées et gravées
sur cuivre par Martinet (au nom prédestiné), et un beau frontispice
gravé par Longueil d’après le même Martinet, en hommage au dédica-
taire le duc de Chevreuse que l’on voit chasser au faucon sur ses terres.
Curieuse note manuscrite de l’époque, à la fin de l’épitre dédicatoire :
«
Jai fait cette epitre dédicatoire à la prière de Debure et au refus du poète
groupe de lois répressives, d’atteindre, après la liberté individuelle et la
liberté de la presse, la liberté électorale. Le succès du projet, en frappant
l’opposition parlementaire qui seule demeurait encore intacte, devait assu-
rer la défaite définitive des partis de gauche. La situation était grave ; le
principe du double vote remettait en question tous les avantages pénible-
ment acquis depuis 1816
. » En réaction à ce projet de loi, des émeutes
éclatèrent à Paris. (Crémieux,
La Censure en 1820 et 1821
, p. 48).
150 / 180 €
190.
[ROBINET
(Jean-Baptiste-René)]. De La Nature.
À
Amsterdam, Chez Harrevelt, 1761. In-8, XX-456 p., frontispice, bradel
papier bleu moderne.
Édition originale de ce traité de J.-B.-R. Robinet (Rennes, 1735 –
1820), philosophe et censeur royal. Elle est composée de quatre par-
ties : D’un équilibre nécessaire de biens et de maux dans la nature ; De
la génération uniforme des êtres ; De l’instinct moral ; De la physique
des esprits.
100 / 120 €
191.
ROUCHER
(Jean Antoine). Les mois, poëme, en douze chants.
À Paris, de l’Impr. de Quillau, 1779. 2 volumes in-4,
[4] f., 363 p. +
[2] f., 380 p., [1] f. (approb.), reliure de l’époque veau havane moucheté,
dos à 5 nerfs, caissons ornés, pièces de titre et de tomaison maroquin rouge
et basane fauve, plats bordés d’un triple filet doré avec fleurons angulaires,
double filet doré aux coupes, tranches marbrées (une coiffe accidentée, un
mors fendu en tête et qq. défauts d’usage ; brunissure au début du t.1 tou-
chant le titre et la première planche, rousseurs).
Ce poème en douze chants célébrant la nature, est agrémenté de notes
érudites par Roucher, qui y a mêlé également plusieurs textes d’autres
auteurs: un témoignage oculaire de la mort de Jean-Jacques Rousseau (t.
II, pp. 307-310), un texte de l’avocat Dominique Joseph Garat contre
l’esclavage des noirs (t. I, pp. 127-136), un essai d’Anne-François-Joa-
chim de Fréville sur la liberté du commerce des grains (t. I, pp. 58-66).
Renferme également l’édition originale de quatre lettres de Jean-
Jacques Rousseau à Malesherbes (t.2, p. 288-307). L’illustration se
compose de 5 planches d’après Cochin fils, Marillier et Moreau le
Jeune par gravées sur cuivre Gaucher, Ponce et Simonet.
Exemplaire enrichi d’une lettre autographe signée du fils de l’auteur,
Émile Roucher : 3 pages in-8 sur papier de deuil ; datée de Casset, 28
juin 1858. Il y est question de la mémoire de d’André Chénier et de
Jean Antoine Roucher, et de l’incarcération de celui-ci à Saint-Lazare.
250 / 350 €
192.
RULHIERE
(Claude-Carloman de). Les Jeux de mains, poëme
inédit, en trois chants ; suivi de son Discours sur les disputes, et de plu-
sieurs pièces du même auteur, également inédites.
Paris, Desenne, H.
Nicolle, 1808. In-8, [4]-XVI-202-16 p., veau fauve raciné de l’époque,
dos lisse orné alternativement de fleurons et semis géométriques dorés, en-
cadrement de dent-de-rat, filet et guirlande dorés sur les plats, filet doré sur
les coupes, tranches dorées (rousseurs).
Édition originale
posthume de ce recueil de poésies. Claude-Carlo-
man de Rulhière (1735-1791) est plus connu actuellement pour ses
œuvres historiques (surtout celles liées à son activité diplomatique)
que pour ces compositions : il n’empêche que les contemporains
connaissaient surtout le poète et l’homme d’esprit (et ses textes histo-
riques parurent tous après sa mort).
(
Cioranescu XVIIIe, 57828
).
Voir la reproduction.
100 / 120 €
193.
[
Americana
]. [
Saint-Domingue
].
Report of the case of John
Dodge,
executor of the last will and testament of Unite Dodge, de-
ceased, vs. Thomas H. Perkins, decided at the March term of the su-
preme judicial court of Massachussets, Boston, county of Suffolk. Pre-
sent the whole court.
Boston, F. Ingraham, 1830, in-8, 85-L p., broché,
sans couverture (défraîchi).
Règlement d’un litige remontant aux réquisitions effectuées à Saint-
Domingue par Bizouard à l’encontre du négociant américain Unite
Dodge en 1803.
100 / 120 €
187.
[Seconde République]. La Revue comique à l’usage des gens
sérieux.
Histoire morale, philosophique, politique, critique, littéraire
et artistique de la semaine. Texte par MM. A. Lireux, C. Caraguel.
P. Vertot. E. de La Bedollière. Gérard de Nerval, etc, etc. Novembre
1848-avril 1849.
Paris, Dumineray, [1848-1849]. 2 vol. in-4, 368 + 188
p., nbr. ill. dans le texte, bradel demi-maroquin vert à coins postérieur, dos
lisse, dos et couv. conservés (traces blanches sur la reliure, qq. rousseurs).
«
La Revue comique était surtout dirigée contre Louis Napoléon et avait
pour objet de soutenir la candidature du général Cavaignac
». (
Hatin,
494
).
Voir la reproduction.
500 / 550 €
188.
RIBADENEYRA
(Pedro de). Vita Ignacii Loiolae,
qui reli-
gionem Clericorum Societatis Iesu instituit.
Anvers, Christophe Plan-
tin, 1587. In-16, 558 p., [16] f. (tables), vélin souple à rabats de l’époque,
dos lisse (cachets, surcharges manuscrites d’époque, spécialement au titre,
des rousseurs et qq. mouillures).
Cette petite édition de la plus célèbre des biographies de saint Ignace
n’est pas loin de l’originale qui parut en 1572 en langue latine, ainsi
que de sa première traduction castillane (1583). Pedro Ortiz de Cisne-
ros, dit de Ribadeneyra (1526-1611) fut l’un des plus proches colla-
borateurs du fondateur des Jésuites, sans pour autant appartenir au
petit cercle des premiers compagnons. Sa biographie forme en même
temps témoignage.
Exemplaire de
François-Robert Secousse
(1660-1736), docteur de
la maison de Navarre, et curé de Saint-Eustache (ex-libris armorié).
C’est l’oncle de l’historien Denis-François Secousse, fils de son frère
Léonard ; il ne faut pas le confondre avec son autre neveu Jean-Fran-
çois-Robert, auquel son oncle résigna la cure de Saint-Eustache.
(
De Backer & Sommervogel VI, 1726
).
300 / 350 €
189.
RIOM
(pseud. de Poutignac de Villars). Les deux cloches,
ou
les accusateurs en regard.
À Paris, Chez les Principaux Libraires et les
Marchands de Nouveautés, 1820. In-8, XV-334-[2] p., demi-basane
maroquinée rouge de l’époque, dos lisse orné de fleurons et de guirlandes
dorés, tranches jaunes.
Première édition, parue en juillet 1820.
Le 19 juin 1820, Reymondin de Bex publia un ouvrage intitulé :
His-
toire de la première quinzaine de Juin
, qui fut censuré le 22 juin ; la
veille, le Moniteur avait sévèrement critiqué cet ouvrage. Dans
Les
deux cloches
, Riom de Gévaudan reprend les arguments du Moniteur
et y répond.
En Juin 1820, le climat politique est très tendu. En effet, depuis
mai, des discussions sur le projet de loi électorale ont commencé à la
Chambre des Débats. «
Le gouvernement proposait de restreindre le droit
actuel de suffrage par un système qui permettait à un certain nombre de
censitaires de voter deux fois et qui favorisait les grands propriétaires au
détriment des industriels et des commerçants. Il s’agissait de compléter le
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