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Kapandji Morhange
Certaines photographies sont reproduites dans l’ouvrage de Jean-Bernard
de Vaivre, Monuments médiévaux de Chypre, Paris, 2012, auquel on se
reportera pour les importantes notices explicatives qu’il contient.
Provenance : Archives personnelles de Camille Enlart.
Précieux témoignage sur le passé médiéval de Chypre, certains monu-
ments ayant été détruits au cours du XX
e
siècle.
Liste des photographies sur demande.
Voir les reproductions ci-contre et p 51, 52 et 53.
6 000 / 8000 €
grande qualité » (Michel Zink, in Jean-Bernard de Vaivre, Monuments
médiévaux de Chypre. Photographies de la mission de Camille Enlart
en 1896, Paris, Association des amis du Centre d’histoire et civilisation
de Byzance, 2012, p. 6).
Conquise lors de la 3e croisade, l’île de Chypre fut vendue, en 1192,
à Guy de Lusignan pour le dédommager de son éviction du trône de
Jérusalem. Durant près de trois siècles, Chypre fut ainsi un royaume
latin dirigé par la Maison de Lusignan, originaire du Poitou. Au cours
de cette période, l’administration royale, le pouvoir ecclésiastique,
les barons et les riches marchands installés dans l’île multiplièrent les
constructions de palais, châteaux, places fortifiées, églises et hôtels
particuliers. D’une grande importance stratégique et économique,
l’île passa, en 1489, sous domination vénitienne, puis, en 1570, sous
domination ottomane. Celle-ci dura jusqu’en 1878, date à laquelle le
sultan accorda à la Grande-Bretagne le droit d’occuper et d’adminis-
trer l’île, qui restait néanmoins sous souveraineté ottomane.
Lors de ses missions à Chypre, Camille Enlart entra en relation avec
des fonctionnaires britanniques qui l’aidèrent dans ses voyages à tra-
vers l’île et lui communiquèrent des photographies, comme le capi-
taine Young, chef secrétaire, et Mavrocordato, commandant la police
militaire à Paphos ; par ailleurs, un autre Mavrocordato était fonction-
naire à Nicosie (source : C. Enlart, L’art gothique et la Renaissance en
Chypre, I, 1899, p. XXIII). Il fréquenta aussi un antiquaire chypriote
nommé Tano, ainsi que le comte Jean de Kergorlay (1860-1923),
ancien officier de Dragons qui avait quitté l’armée pour se consacrer à
l’histoire et à l’archéologie, visitant notamment l’Égypte, la Palestine,
l’Asie Mineure, Chypre et Rhodes.
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