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Kapandji Morhange

connut deux rééditions, françaises ces fois-ci, en 1900 et 1902.

Figure importante des missions catholiques en Chine, Monseigneur

Favier arriva en Chine en 1862. Il supervisa la reconstruction du

Pé-Tang en 1887. Il deviendra vicaire apostolique de Pékin en 1899.

Traces de restauration sur l’emboîtage, soie endommagée en plusieurs

endroits. Exemplaire naturellement déréglé par le poids des cahiers.

Couverture un peu salie, quelques rousseurs aux tranches, traces

anciennes de moisissure (non active) sur 3 planches volantes.

Cordier, col. 218.

Voir les reproductions.

3000

 /

5000 €

et ruines du Palais impérial à Trèves… ainsi que des vues pittoresques

ou des scènes de genre : côte rocheuse près de Saint-Raphaël, bœufs

et moulin à Guérande, moisson et battages à Saint-Gildas-des-Bois,

anciens lavoirs de Vannes, falaises de Saint-Mihiel, travaux des champs

dans la Meuse, manoir à Seuil-d’Argonne, tanneries de Metz, vieux

moulin sur la Moselle, etc.

Historien, archéologue et membre de l’Institut, Camille Enlart étudia

à l’École des Chartes d’où il sortit major en 1889. Il enseigna l’archéo-

logie médiévale à l’École spéciale d’architecture et à l’École du Louvre,

et devint directeur du musée de Sculpture comparée à Paris. Il a pra-

tiqué la photographie, en particulier lors de ses voyages en Espagne,

Portugal, Scandinavie, Syrie et Chypre, où il étudia le rayonnement de

l’art gothique hors de France. Sa très riche documentation photogra-

phique est actuellement conservée, pour l’essentiel, à la bibliothèque

de Boulogne-sur-Mer, sa ville natale.

Provenance : archives personnelles de Camille Enlart.

Liste des photographies sur demande.

Voir les reproductions.

300 / 400 €

161.

FAVIER

(Alph.). Péking. Histoire et description. Péking

[Beijing / Pékin], Imprimerie des Lazaristes au Pé’Tang, 1896.

Deux

parties en 1 grand et fort vol. in-4, XII-[4]-562-[1] pages (dont la jus-

tification en couleurs), avec [2] feuillets au début de la seconde partie, 1

plan en couleurs dans le texte, 9 planches coloriées et 15 en noir ; 43 (sur

44) planches volantes, broché, couverture crème de l’éditeur imprimée en

noir et rouge, emboîtage de l’époque recouvert et garni de soie, composition

brodée de fils d’or et de couleurs sur le couvercle, caractères chinois dans

les angles.

43 planches volantes numérotées I à XXVIII et XXX à XLIV ; pas

de planche numérotée XXIX. Une planche supplémentaire portant en

légende «Tcheng-Kouang Tien ». La planche XXXV est en doublon.

Exemplaire numéroté 106, sur une série dont le nombre total n’est

pas connu. Une des rares copies « de luxe », qui comprend 10 gravures

aquarellées et gommées, représentant des porcelaines chinoises, figure

de la page de justification comprise.

UNIQUE EXEMPLAIRE CONNU À LA DATE DE 1896, paru

avant la mise dans le commerce de l’édition définitive, considérée

comme l’originale, en 1897 ; aucun exemplaire analogue n’est men-

tionné dans les catalogues électroniques (KVK, CCfr, Worldcat…),

aucune copie ne semble être passée dans le commerce, il n’existe

actuellement aucun exemplaire similaire en vente.

Il est accompagné d’un papillon rose contrecollé au faux-titre, annon-

çant un « retard dans l’envoi du papier spécial pour l’impression des

phototypies », soit celui qui devait servir aux « 40 planches hors texte » ;

il s’agit sans doute des planches de reproductions photographiques,

numérotées en chiffres romains I à XLIV, qui sont ici volantes et qui

ont été fournies ultérieurement. Le même avertissement indique que

« dans l’ouvrage, des onglets sont préparés pour les recevoir selon leur

pagination ». Notons que l’ordre de numérotation de ces planches

ne correspond pas à l’ordre retenu pour l’édition de 1897. Elles sont

en revanche toutes présentes, à l’exception d’une seule, celle qui est

numérotée XXIV dans l’édition définitive (« Le baudet – Pagode de

la grande cloche – Fabrique de papier – Pagode de Tchan-Tan-Sse »).

Ainsi, cet exemplaire est peut-être le seul rescapé d’une première

impression, réalisée avant que l’éditeur ne prenne le parti de recompo-

ser les planches et la page de titre, afin de mettre dans le commerce des

exemplaires exempts de défauts.

Il est présenté dans une BELLE BOÎTE EN SOIE JAUNE ET

ROUGE SANS DOUTE RÉALISÉE EN CHINE, avec une splen-

dide composition brodée sur le couvercle, figurant un dragon en fils

d’or, flottant au-dessus des flots, parmi des nuées en fils de soie poly-

chrome. Idéogrammes du titre reproduits dans les angles du couvercle.

Importante source sur la ville de Pékin à la fin du XIX

e

 siècle, écrite par

le lazariste Alphonse Favier (1837-1905), issue des presses installées

dans la cathédrale de Xishiku, dite le Pé-Tang (ou Beitang) ; il se divise

en deux parties, l’histoire de la ville et sa description. Les photogra-

phies donnent des vues uniques de la ville à cette époque. L’ouvrage

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