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Kapandji Morhange
Il est joint un dossier de la restauration réalisée en 1990, comprenant
les microfilms des feuillets remplacés, ainsi que deux pièces de parche-
min manuscrit en 3 couleurs provenant de la reliure d’origine.
Provenance : ex-libris manuscrits, certains anciens non identifiés, puis
Chunrad Brothecker (de Hirsfeld, A[nno] [15 ?]62), Nicolai Grü-
ber, Johannes Wilhelm Schroeder (1757), et enfin Georg Friedrich
Kreuzer (1771-1858), qui le tenait d’un certain Weiss, prof. de droit à
l’Académie de Marburg.
(Goff V192 ; GW M 49960 ; USTC 989 972 ; ISTC iv00192000 ; The
Virgil Collections at Princeton, n° 25).
Voir les reproductions.
3 000 / 5000 €
8.
Mega etymologicon
[en grec]. Magnum etymologicum graecae
linguae, nunc recens summa adhibita diligentia excusum…
Venetis,
apud F. Turrisanum, 1549. In-folio, [1] f. (titre avec la marque de l’im-
primeur gravée sur bois), 156 f., [2] f., f. 157-175, [1] f. portant au v° la
même marque de l’imprimeur, reliure plein veau blond, dos lisse, pièce de
titre basane noire, roulettes et fleurons dorés, mention « Aldus 1549 » frap-
pée en queue, triple filet doré bordant les plats, roulette dorée aux coupes et
bords des contreplats, tranches mouchetées [Courteval] (mors sup. en partie
fendu, 3 coins frottés, menues griffures aux plats ; traces de poussière aux
f. 117v° et 118 r°).
Belle édition aldine, imprimée par Paul Manuce, de ce vocabulaire
byzantin de grec ancien, compilé au début du XII
e
siècle. La première
édition en fut donnée à Venise en 1499, et la dernière en date, établie
par Thomas Gaisford, fut publiée à Oxford en 1848.
Texte sur 2 colonnes en grec avec lettrines gravées sur bois, bandeau
gravé en tête du feuillet Aa 2, imprimé en rouge, de même que les 4
premières lignes et deux lettrines. (Sign. Aa-Tt 8 (Oo deux fois, le 2e
corrigé pour P à l’encre), Vy 10, Xx8, Yx 8).
Exemplaire sobrement relié au début du XIX
e
siècle par Courteval,
actif à Paris de 1796 à 1836, qui fut l’un des maîtres de son époque.
S’il fut apprécié pour ses décors proches de ceux de Bozérian, il fut
également l’un des premiers à réaliser le gaufrage du cuir, technique
que l’on vit se répandre dans les années 1830, et que l’on peut observer
sur cet exemplaire.
«
Courteval fut à peu près, de son temps, ce que Thouvenin est aujourd’hui ;
si Thouvenin l’emporte sur tous ses contemporains, Courteval l’emporta
sur presque tous les siens »
. (Lesné, La Reliure, poème didactique, Paris,
1827, p. 119).
Rares annotations anciennes en marges. Ex-libris manuscrit au colo-
phon «
Jacques Cappel / A ce (et ?) s’applisque / 1571 »
. Plusieurs person-
nages de ce nom figurent notamment dans le Dictionnaire de Moréri :
l’identification de ce possesseur reste à réaliser. (USTC, 803354 ;
EDIT 16, 39502).
800 / 1000 €
15 doubles gravées sur cuivre sous la direction de Desève (sauf la première
par Bénard). (Plats défraîchis, dos usés mais cart. solides, en partie non cou-
pé; mouillures claires dans les marges de pied de certaines planches).
Très rare ensemble complet qui reflète la conception des Beaux-
Arts à l’époque de la Révolution.
Renferme de nombreux articles
d’autres collaborateurs parmi lesquels Oudry. Contient deux versions
du « Prospectus » de l’Encyclopédie méthodique et les « Avis » des
vingt-six premières livraisons. (Brunet II, 973).
400 / 500 €
LITTÉRATURE
7.
[
Incunable
].
VIRGILE
. Vergilius cum commentariis quiq[ue]
uidelicet / Sevuii / Landini / Ant. Mancinelli /Donat /Domitii.
[Au
colophon] : Impressum Venetiis per Simone papiesem dictu Bevilaqu.,
[20 février] 1497. In-folio, sign. a6, b-z8 ; &8, [?] 8, [R barré] 8 ; A-V
8, reliure de l’époque demi-cuir brun, dos à 4 nerfs, décor de médaillons à
froid, ais de bois, fermoirs (reliure restaurée, feuillets s2 et s7 remplacés par
des fac-similés ; déch. réparées aux f. A4, B 4 ; déch. sans perte au f. V6,
piqûre de ver dans les marges de tête en fin de vol. ; numérotation moderne
à l’encre rose depuis Georg. liv. I jusqu’à Enéide, liv. VIII ; 2 pages pré-
sentent des passages soulignés au crayon bleu.).
Édition incunable des œuvres de Virgile, basée sur les versions établies
et commentées par Servius Honoratus, grammairien romain de la fin
du IV
e
siècle, et Tiberius Claudius Donatius. Celui-ci n’est connu que
comme l’auteur des Interpretationes Vergilianae, commentaire ligne à
ligne de l’Enéide. On le pense actif au début du V
e
siècle. Son œuvre
redécouverte au début du XV
e
siècle devint une référence et fut à la base
de nombreuses éditions de Virgile. La critique moderne attribue néan-
moins une grande partie de ces interprétations de l’Enéide à Suétone.
Elle est enrichie des commentaires de trois humanistes italiens, Antonio
Mancinelli (1451-1505), Christoforo Landino (1424-1498), et Domi-
tius Calderinus (vers 1446-1478). Ce dernier se distingua en publiant
une Cosmographie de Ptolémee, et en donnant une traduction latine
de la Description de l’Attique de Pausanias. Il a produit également des
commentaires des œuvres d’Ovide, de Juvénal et de Tibulle.
L’exemplaire se distingue par de nombreuses annotations an-
ciennes
, de plusieurs mains, en latin, certaines proposant variantes ou
résumés, ou révisions. Elles concernent aussi bien le texte de Virgile
que les commentaires. On observe par exemple au f. F4 v° un com-
mentaire où l’on compare l’écriture de l’Enéide aux odes d’Homère.
La table de l’ouvrage en fin de volume a fait l’objet d’un complément
manuscrit sur le dernier f. blanc.
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