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107 PORTE-FEUILLE D’UN TALON ROUGE.
Contenant des Anecdotes galantes et secrètes.
Paris, De l’Imprimerie du Comte
de Paradès, l’an 178*.
In-8, demi-maroquin rouge à coins, dos à 5 nerfs orné, tête dorée
(Darlaud frères)
200/300
ÉDITION ORIGINALE de ce pamphlet dont l’auteur est demeuré inconnu et que l’on attribue sans preuves à Gédéon
Lafitte, marquis de Pelleport.
Pour Gay, ce pamphlet est d’une violence inouïe… dans lequel se trouvent des faits scandaleux. Pour Tourneux, il est
d’une
perfidie notoire car sous couleur de disculper la Reine… il énumère toutes les calomnies et médisances mises en œuvre
contre elle…
Nous l’avons lu et ne partageons pas l’opinion de ces deux éminents bibliographes. L’ouvrage se décompose en deux
parties qui, d’après l’éditeur, auraient été trouvées dans un portefeuille perdu au Palais Royal. La première réfute toutes les
accusations contre la reine et au contraire la place parmi les personnes les meilleures qui soient :
Sur le trône de France,
nous n’avont point eu depuis trois siècles de souveraine qui la vaille…
et s’adressant aux courtisans,
soit elle est frivole et
inconstante…, cela est vrai mais c’est pour mieux vous ressembler…
La seconde conte, sous forme épistolaire, les cancans
de la Cour et se montre plus sévère pour Marie-Antoinette, mais les reproches se bornent à sa légère frivolité, sa joie de
vivre par rapport à sa fonction, sa légèreté parfois et enfin son interventionnisme pour placer ses proches au pouvoir.
108
108 PROCEZ ET AMPLES EXAMINATIONS SUR LA VIE DE
CARESME-PRENANT. Dans lesquelles sont amplement descrites toutes
les tromperies, astuces, caprices…
Paris, 1605
(XVIII
e
siècle)… In-12,
maroquin bleu nuit à long grain, encadrement droit formé de filets et d’une
roulette dorée, dos à 5 petits nerfs joliment orné, roulette intérieure, tranches
dorées
(Simier).
1.200/1.500
Nouvelle édition de cette pièce qui fut publiée pour la première fois en
1605. Cette réimpression du XVIII
e
siècle est accompagnée d’autres
pièces rares toutes également réimprimées. On trouve ainsi à la suite :
“
Traicte de mariage entre Julian Peoger…
”, “
La Copie d’un bail de
ferme faicte par une jeune dame de son con
”, “
La Raison pourquoy
les femmes ne portent barbe au menton
”, “
La Source et origine des
cons sauvages…
”, “
La Grande et véritable pronostication des cons
sauvages…
”, “
La Source du gros fessier des nourrices et la raison
pourquoi elles sont si fendues entre les jambes…
”, “
Sermon joyeux
d’un dépucelleur de nourrices
.”
Cette édition offrait à l’amateur la possibilité de posséder quelques
ouvrages licencieux sans que le public puisse en deviner le contenu. En
effet, les pièces suffisamment explicites par leur titres sont cachées par la
première dont le titre ne fait que refléter les frasques de Caresme-Prenant,
personnage peu recommandable certes, mais dont le comportement n’est
fait que d’espiègleries, tromperies, vols… et aucunement sujet à des
matières plus grivoises que la morale d’alors aurait réprouvées de la
façon la plus catégorique. A l’appui de cette idée, le dos de la reliure ne
mentionne que “
Procès de Caresme-Prenant
” qui ne laisse aucunement
supposer les pièces qui suivent dans le volume.
Gay indique deux figures non mentionnées dans les autres bibliographies.
Superbe exemplaire parfaitement relié par Simier dans une reliure très
décorative.
De la bibliothèque
Pixericourt
(22 janvier-26 février 1839, N°1414) qui attribuait ces textes à
Tabarin
ou
Deslauriers
et
cette réimpression à
Le Duchat
,
La Monnoye
ou
Lenglet-Dufresnoy
.
109 [Madeleine de PUISIEUX].
Conseils à une amie,… S.l.n.n.,
1749
. Petit in-8, demi-veau caramel, dos à 4 nerfs orné
(Reliure
de l’époque).
150/250
ÉDITION ORIGINALE de cet ouvrage qui est un ramassis de pensées philosophiques sur les caractères et passions humaines
et particulièrement sur l’amour. Il est dû à Madeleine d’Arsant, Dame de Puisieux, qui fut la maîtresse de Diderot et pour
laquelle le philosophe vendit pour cinquante Louis l’“
Essai sur le mérite et la vertu”,
les “
Pensées philosophiques”, “Les
Bijoux indiscrets”
et autres pièces.
L’exemplaire porte une note manuscrite ancienne sur le premier feuillet blanc, dans laquelle il est conté que Diderot, alors
à Vincennes avec le droit de recevoir dans le parc, fit le mur de ce dernier pour vérifier si sa maîtresse n’était pas à une fête
à Champigny avec son amant, ce qu’il constata de visu et qui entraîna sa rupture avec Madeleine de Puisieux.
Charnières frottées avec petit manque à une coiffe.




