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BEAUX-ARTS

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GIORGIO DE CHIRICO (1888-1978)

Carte postale autographe signée

Rome, 20 mai 1919

1 p. et demie sur 1 f. in-12 (13,9 x 9 cm)

1 500 / 2 000 €

Carte postale autographe signée adressée aux Éditions de la

Sirène en réponse à une demande, émanant probablement de son

fondateur Paul Laffite, de poème et de dessin pour l’édition d’un

ouvrage en hommage à Guillaume Apollinaire.

Le peintre italien accepte d’envoyer un dessin inédit mais : « n’ose

envoyer un poème ou de la prose pour un volume où figurent les

noms de poètes-écrivains tels que MM. André Salmon et Max

Jacob. » Il se dit : « bien heureux de collaborer à ce volume dédié

à un grand poète et qui fût [pour lui], un ami sincère. »

Les deux hommes s’étaient rencontrés à Paris vers 1913 et étaient

devenus rapidement proches. Giorgio De Chirico peindra

Le

Portrait [prémonitoire] de Guillaume Apollinaire

en 1914, le

représentant avec une cible peinte sur le front, présage de la

blessure que recevra Apollinaire lors de la guerre.

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GIORGIO DE CHIRICO (1888-1978)

Réunion de 13 photographies en noir et blanc de tableaux

comportant, au dos, des annotations autographes de

l’artiste.

13 p. sur 13 f. in-4 (dimensions diverses)

2 000 / 3 000 €

Réunion de 13 photographies annotées par l’artiste, adressées à

un spécialiste de la question des faux et contrefaçons (enveloppe

jointe).

De Chirico transmet 13 reproductions photographiques de « faux

Chirico », qu’il situe et commente : « Ce faux est resté exposé

pendant 4 ou 5 ans au Musée d’Art moderne de Paris. Quand je l’ai

découvert est eclaté un scandale car le vice directeur du Musée,

Mons. Dorival, s’est mis à m’insulter sur la presse française. »

Les faux sont une véritable problématique dans l’œuvre de De

Chirico : il fut lui-même faussaire de son œuvre, tantôt copiant

tantôt désapprouvant ses œuvres, et multipliant scandales et

procès. Ils mentionnent galeries, marchands et collectionneurs

détenant des faux, ainsi que deux éminents surréalistes, Paul

Éluard et André Breton.

Alors que le premier aurait eu en sa collection un tableau identifié

comme faux par De Chirico, Breton est quant à lui accusé par

l’artiste d’avoir déclaré authentique un tableau intitulé

Le Poète et

la Muse

 : « Elle [Georgette Passedoit] m’écrivit alors que le tableau

avait été déclaré authentique par Monsieur André Breton, qui

pendant la dernière guerre se trouvait à New-York ».

Traces de pliure, traces d’écriture

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