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951

GIONO, Jean.

Recherche de la pureté

.

Paris, Henri Creuzevault, 1953

.

In-folio [376 x 252 mm] de (68) ff. dont 36 blancs, 10 planches hors texte, plus la suite de 25

planches : maroquin noir, dos lisse et plats recouverts d’un décor géométrique de bandes de box

blanc et de différents tons de gris se croisant, noms de l’auteur et de l’illustrateur sur le dos et titre

de l’ouvrage sur le premier plat en lettres capitales à froid et au palladium, encadrement intérieur

d’une bande de box blanc,

doublures et gardes de daim noir

, tranches argentées au palladium sur témoins,

couverture illustrée et dos sur papier du Japon conservés, chemise, étui

(Creuzevault)

.

Première édition séparée, précédée d’un avant-propos de Pierre Bergé.

Tirage limité à 160 exemplaires sur papier vélin de Rives, signés par l’auteur et l’artiste.

21 pointes-sèches originales de Bernard Buffet, dont 7 à pleine page et 3 à double page,

plus la couverture.

Puissante suite de gravures sur cuivre de Bernard Buffet (1928-1999), composées juste après les

pointes-sèches illustrant

Les Chants de Maldoror

.

“The spare, bleak landscapes and still lifes of

Recherche de la pureté

are the visual equivalents of Jean-Paul

Sartre’s existential philosophy that mirrors the emotional turmoil of postwar France” (Johnson & Stein).

Un des 20 exemplaires nominatifs réservés aux collaborateurs ; celui-ci imprimé pour Pierre Bergé.

Il est enrichi de la suite des 25 gravures, dont la composition de couverture et

4 planches refusées, tirée sur Rives ivoire.

Fils d’un cordonnier libertaire, Jean Giono (1895-1970) avait été plongé dans l’enfer de Verdun et du

Chemin des Dames.

Recherche de la pureté

proclame un pacifisme sans compromission. Publié en août

1939 par Gallimard, en tant que préface aux

Carnets de moleskine

de Lucien Jacques, le livre fut aussitôt

interdit et ne sera mis en vente qu’après la guerre. Considéré comme déserteur en septembre 1939,

Giono fut incarcéré deux mois à Marseille et libéré grâce à l’intervention de Gide.

La préface de Pierre Bergé fait écho à sa position d’intellectuel engagé mais solitaire.

En 1953, Giono renouait avec le succès, accueilli l’année suivante à l’Académie Goncourt :

“J’ai préféré les Dix aux Quarante par horreur de l’uniforme !”

Insoumis