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13. BARBEY D’AuREVILLY (Jules). u

N

P

RêTRE

M

ARIÉ

.

Paris, Achille Faure, 1865

. 2 volumes in-12, maroquin

rouge, double filet doré avec fleurs de lis dans les angles, dos orné de même, roulette intérieure dorée,

tranches rouges ornées d’un semé d’étoiles dorées (

Reliure de l’époque

).

20 000 / 25 000 €

Édition originale.

u

N DES TRèS RARES EXEMPLAIRES IMPRIMÉS SuR PAPIER VERGÉ DE

H

OLLANDE

.

P

RÉCIEuX EXEMPLAIRE DE

B

ARBEY D

’A

uREVILLY

,

RELIÉ POuR LuI AVEC uN SEMÉ D

ÉTOILES DORÉES SuR TRANCHES

.

I

L COMPORTE quELquES CORRECTIONS AuTOGRAPHES

.

une indication calligraphiée à la plume en lettres gothiques en tête du premier volume indique que cet exemplaire a été

offert par l’auteur à son ami Georges Landry (1848-1924), autre familier de Léon Bloy et de Huysmans, et remis à sa

demande par sa fidèle secrétaire Louise Read (1845-1928), muse et admiratrice. Elle fut son exécuteur testamentaire et

fonda le musée Barbey.

La reliure n’est pas signée mais est attribuable à Gayler-Hirou, relieur habituel de l’écrivain, lequel exerça durant la

seconde moitié du XIX

e

siècle au 29 rue de Condé à Paris.

On sait que Barbey d’Aurevilly faisait relier, selon son goût, des exemplaires de ses livres pour en faire présent à ses

familiers, comme il l’indique dans une lettre adressée à Madame de Bouglon datée du 15 février 1882 (

Je lui répondrai

quand j’enverrai mon Prêtre marié (relié à ma fantaisie) à sa femme. On y travaille chez le relieur...

).

Des rousseurs claires.

16

12. BARBEY D’AuREVILLY (Jules). Lettre autographe signée à Théophile Silvestre, datée

Lundi 23. février

1863, à La Bastide d’Armagnac

. 4 pages à l’encre rouge sur un bifeuillet in-8 (205 x 132 mm), enveloppe

autographe timbrée, sous chemise demi-maroquin noir moderne.

1 000 / 1 500 €

A

u SuJET DE SES DIFFÉRENTS ARTICLES

, dont un sur Buloz, un autre sur Villiers de L’Isle-Adam,

ET DE SON

C

HEVALIER DES

T

OUCHES

.

Elle est adressée au critique et historien d’art Théophile Silvestre (1823-1876), qui fut également rédacteur en chef

de différentes revues.

Après s’être excusé de répondre si tard, et avoir évoqué Villemessant (le directeur du

Figaro

), Barbey annonce qu’il va

envoyer à ce dernier un portrait de Buloz [célèbre directeur de la

Revue des Deux Mondes

] :

Je veux lui envoyer un Buloz

que je rumine et qui serait fait et parti, si j’avais reçu de Paris des renseignements personnels que j’ai demandés sur le

vieux drôle

. Il lui demande d’intervenir à ce sujet auprès de Montégut,

qui a des injures à venger, mais voyez-le aussi, vous,

et tirez-lui non les vers du nez, mais des serpents, auxquels nous puissions faire avaler Buloz !

, puis au sujet de son

article

sur

[Villiers de]

l’Isle-Adam (faites-le recopier par un gribouilleur quelconque) et tâchez de le passer au Figaro

.

Il termine sa lettre en évoquant

Le Chevalier des Touches

[qui paraîtra l’année suivante chez Michel Lévy] :

Je passe ici

tout le temps que je ne donne pas à la vie du sentiment et à la vie en plein air (furieusement campagnard que je suis !) à

finir la 2

e

copie de mon ROMAN. Je le rapporterai, prêt à être lancé dans la mer de la publicité et je vous réponds que

c’est un fier vaisseau blindé !.... J’en suis content comme si ce n’était pas de moi.

Il termine en le priant de saluer pour lui

le commandant Lejosne :

serrer la main à notre noble et cher et poëtique commandant

, et évoque de manière pittoresque

la fille de celui-ci :

Si l’Infante fait crier son berceau, que fera-t-elle de son lit, quand elle sera grande et que les fesses lui

auront poussé ?

La

Correspondance

de Barbey d’Aurevilly ne reproduit qu’un très bref extrait de cette lettre, qui est donc en partie

INÉDITE

.

quelques petites taches claires sur la lettre et l’enveloppe, petit trou au second bifeuillet.