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1.

François ANTHOINE, baron de SAINT-JOSEPH

(1787-1866) général de division. M

anuscrit

autographe,

Journal de la Captivité du Capitaine de S

t

Joseph en Espagne, en 1809

, et copie manuscrite :

Captivité du Capitaine de S

t

Joseph en Espagne, depuis le mois de Juin 1809 jusqu’au mois de Novembre

de la même année

.

1 500/2 000

Intéressantrécitdesacapturelorsdelaguerred’Espagne,etdesadétentionàl’AlhambradeGrenade

.

[Aide-de-camp du maréchal Soult, il fut fait prisonnier, puis échangé grâce aux soins de son beau-frère, le maréchal

Suchet.]

*

Manuscrit autographe

(sauf une trentaine de pages d’une autre main), avec ratures et corrections autographes,

« Mis au net, n° 2 » (149 pages in-fol. ou in-4, en cahiers et feuillets sous chemise a.s.). Récit de captivité composé de

4 livres, chacun portant en tête un résumé du contenu.

I

. Le général

Franceschi-Delonne

, le capitaine Bernard, son

aide de camp, et le « capitaine A. de S

t

J

h

 », aide de camp du maréchal Soult, sont faits prisonniers de guerre par une

compagnie de guerilleros… Accueil du gouverneur de la province de Salamanque, rencontre de l’armée anglaise et de

Wellington, passage du Tage, arrivée à Séville…

II

. Voyage de Séville à Grenade, détention dans l’Alhambra, crainte

des trois prisonniers d’être séparés, conditions de détention. « Nouvelle de l’échange du capitaine A. de S

t

J. – son

voyage de Grenade à Malaga où il est embarqué »…

III

. « Le capitaine de S

t

J

h

s’embarque à Malaga pour Tortose.

Contrariétés sans cesse renaissantes dans cette traversée »…

IV.

« Notions sur le sort malheureux de mes compagnons

à l’Alhambra depuis notre séparation. – Démarches pour leur échange. – Fin déplorable du Général Franceschi-

Delonne à Carthagène. – Délivrance de M

r

Bernard de sa prison dans cette Place »…

Le récit est agréablement écrit. Citons l’épisode de la prise des trois Français : « À l’instant même, reconnaissant

le danger qui nous menaçoit, je donnai un coup de sifflet de mon fouet pour en prévenir le Général. J’espérois qu’il

auroit le tems de se sauver, mais il s’arrêta et il étoit trop tard. Des cris sinistres précédèrent l’arrivée de ces brigands.

Ils nous entourent en même tems ; des poignards, des lames, des sabres sont levés sur nous, pendant que les mieux

armés appuyent sur notre poitrine leurs fusils et leurs tromblons. L’avidité du meurtre, la soif ardente du sang animent

toutes ces figures atroces ; tous, à grands cris, demandent à leur chef le signal qui doit leur permettre d’assouvir leur

rage. Mais, le chef, moins inhumain et plus prudent, s’empresse d’étendre le bras et crie

la paz, la paz 

; fait changer nos

chevaux et se hâte, dans la crainte d’être surpris sur la grande route par des troupes françaises, de nous entraîner dans

un bois voisin et dans un village où des femmes gémirent sur notre sort et nous offrirent quelques secours. Le Duero

étoit sous nos yeux ; nous y descendîmes et nous le traversâmes sur un bac. En y entrant avec nous, le Général nous

compara à trois victimes que l’on conduit au supplice »… On retiendra aussi d’intéressants détails sur les mœurs des

Espagnols et Espagnoles, et une description détaillée de l’Alhambra de Grenade…

…/…

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