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en etat d’aller au pays de Gex l’année prochaine pour les assemblées et que j’auray un grand plaisir a le voir jouir de sa

liberté et d’y avoir contribué »…

On joint

une lettre dictée, Dijon 18 avril 1761, au même, au sujet d’une négociation

pour un marché avec

Voltaire

et Mme Denis, et les affaires du pays de Gex (2 p. in-4, adr.).

12.

Guillaume BRUNE

(1763-1815) maréchal de France. L.S., Q.G. de Milan 3 vendémiaire VII

(24 septembre 1798), au Directoire Cisalpin ; 1 page in-fol., en-tête

Armée d’Italie. Brune, Général en

Chef

, belle

vignette

gravée par Weselberg (Boppe & Bonnet p. 84).

120/150

« Le Ministre Borgese se plaint, Citoyens Directeurs, de ce que l’administrateur des finances de Ferrare prétend

exiger le payement du droit, dit

del contratto

pour des bleds destinés aux troupes françaises en Piémont »…

13.

BULLE PAPALE. Fabio Chigi, ALEXANDREVII

(1599-1667) Pape.

Bulle

manuscrite, Rome à Sainte-

Marie Majeure 9 décembre 1668 ; vélin oblong in-fol., lettrines ornées de motifs floraux, sceau en plomb

pendant sur cordelette, signature de chancellerie sur le repli ; en latin (encadrée).

250/300

Bénéfice ecclésiastique dépendant de l’ordre de Saint Benoît et de la congrégation de Saint Maur, donné à Charles-

François de

La Vieuville

(1625-1675), évêque de Rennes.

14.

CHARLES VIII

(1470-1498) Roi de France. L.S., Laval 30 septembre [1487], au capitaine Philippe

du

Moulin

 ; contresignée par le secrétaire royal Jean Damont ; 1 page oblong in-8, adresse au verso (portrait

joint).

1 500/2 000

« Nostre ame et feal nous envoions presentement par dela noz amez et feaulx conseillers et maistres de nostre

hostel Anthoine de

Foudras

et Guiot

Duchesnay

et leur avons donné charge vous dire aucunes choses. Si les veuillez

croire de ce quilz vous diront de par nous comme nostre propre personne et quil ny ait faulte »… [

Bulletin Charavay

n° 38248

.]

15.

Aimée de Franquetot de COIGNY

(1769-1820). 5 L.A.S. et 4 L.A., [1799-1814], à Maillia

Garat

 ;

15 pages in-4 ou in-8, plusieurs adresses

2 000/2 500

Belle et rare correspondance amoureuse de celle qui fut « la jeune captive » d’André Chénier, et qui

« enleva » Maillia Garat à Sophie de Condorcet

. [Jacques-Joseph

Garat

, dit Maillia Garat (1767-1839), neveu

du ministre de la Justice et frère du célèbre chanteur, devint en 1799 membre du Tribunat ; grand séducteur, il eut de

nombreuses conquêtes féminines.]

— « Bonjour tout ce que j’aime ! Tu dors ! Je meurs d’envie d’ouvrir ta porte et tes rideaux de me précipiter

dans ton lit et de t’y embrasser jusqu’a mourir »... Mais elle doit partir. « Tendre ami ! Songe au bonheur que tu m’as

donné ! parce que c’est un gage doux et sacré pour notre avenir et promets moi de me tuer avant de rompre la chaine

adorée qui nous unit ! »... — ...« Au moment où ton homme a frappé a la porte, j’etois dans un accès d’inquietude et

de malheur que toi seul fais guérir et donner, je finissois la lettre la plus extravagante et je pleurois comme une folle »...

Elle va chercher un logement... — Voyage à Mareuil. « En te quittant cher ami j’ai perdu mon talisman de bonheur »...

Évocation des paysages traversés, de la douce image de son « Mailliaimé » et de « la ferveur voluptueuse de l’amour

que tu inspire »... —

Mareuil 22

...« Qu’il me tarde d’être près de toi ! de t’embrasser, de faire tous nos petits détails de

ménage de lire, de causer, de promener, de dormir ensemble et de nous réveiller près l’un de l’autre ! Mon doux petit,

n’oublie pas tout cela, que ton cœur te serve de mémoire »... — Elle expose en détail sa situation financière difficile.

Elle écrit à l’Empereur et à l’Impératrice ;

Talleyrand

présentera sa requête. Elle va tenter de dégager dix mille francs

qu’elle enverra à Garat à Bordeaux. Elle a vu Benjamin

Constant

... — Pittoresque récit de son voyage de retour de

Bordeaux à Paris, émaillé d’un incident causé par un espion que deux soldats ont voulu jeter à bas de la diligence... —

En novembre 1811, elle invite Garat à faire agir son oncle pour lui trouver une situation plus convenable... —

Chenoise

3 juin 1814

. Elle jouit du calme de la campagne et évoque la mort de l’Impératrice

Joséphine

« qui n’a jamais fait de

mal et même a fait un peu de bien dans un tems ou l’une et l’autre de ces choses etoit difficile »... (Au verso de cette

dernière lettre, longue note assez crue de

Rousselin de Saint-Albin

sur Aimée de Coigny).

On joint

une lettre de femme à Garat ; et une pièce avec la griffe de Joseph-Dominique Garat (Paris 3 juin 1793).

Ancienne collection Robert

G

érard

(19-20 juin 1996, n° 24).

16.

COLETTE

(1873-1954). L.A.S., Hôtel « Château d’Alizay » (Eure), [à Lucie

Delarue-Mardrus

] ; 2 pages

in-4.

300/400

« À quoi penserais-je, à qui penserais-je dans ce pays, sinon à toi ? À Paris, je n’ai même pas répondu au précieux

cadeau que tu m’as fait ? À Paris je ne vaux rien. Ici, nous sommes venus parce que

Goudeket

avait à travailler pour

Paris-Soir

, et qu’il me fallait finir une nouvelle longue, horreur ! Tes vers, verts, libres (les derniers) sont faits pour toi,

non contents d’être faits par toi. Un mot “séant” ne remplace pas un mot gras. Donc, employons le mot gras, qui est

souvent beau, et qui est au rythme, parfois, comme une goutte d’huile sur un engrenage »… Elle admire avec effusion

…/…