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les collections aristophil
LITTÉRATURE
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MALHERBE (François de)
Minute autographe d’une lettre.
23 juin 1616.
1 p. grand in-4 (32,5 x 22,5 cm), papier vergé filigrané.
8 000 / 12 000 €
Belle lettre d’amour de Malherbe, certainement à la vicomtesse
d’Auchy.
« Il faut dire la vérité Madame qu’il est malaisé de se révolter contre
une beauté comme la vôtre ».
On y retrouve toute la rhétorique
amoureuse. Le poète se présente comme
« pénitent »
et
« amoureux
au-delà de toute mesure »
. Des fermesses symbolisant le lien
amoureux et la fidélité figurent en pied de la lettre. À partir de 1617,
l’époux de la vicomtesse, nourrissant des soupçons sur sa fidélité, la
tint éloignée de Paris pendant dix ans. Cette lettre a été publiée dès
1630 dans
Les Œuvres de François de Malherbe
(Paris, Chappelain,
1630, livre III, lettre 20, p. 707).
Papier bruni, mouillure angulaire, petites restaurations de papier en
marge et déchirure médiane, papier légèrement effrangé, traces de
pliure.
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MÉRIMÉE (Prosper)
Réunion de 6 lettres autographes.
13 p. in-8.
600 / 800 €
Ensemble de 6 lettres autographes comprenant les pièces
suivantes :
- 1 L. A. S. à Léon Godard datéee du 21 janvier 1858. 2 p. sur 1
bifeuillet in-8. Enveloppe conservée. Mérimée complimente son
correspondant pour son nouvel ouvrage dont il a
« lu avec beaucoup
de plaisir les cent premières pages »
. Il s’agit de
Pétersbourg et
Moscou souvenirs du couronnement d’un tzar
[sic] que Godard
venait de faire paraître chez Dentu. Mérimée avoue son ignorance
de la Russie :
« Je ne connais pas la Russie, mais il me semble que
vous la peignez sous des couleurs véritables, ce qui n’est pas facile,
à ce qu’on dit. »
Il indique par ailleurs présider à une commission
pour réorganiser la bibliothèque impériale.
- 3 L. A. S. à Mme Charles Lenormant et 1 L. A. S. en anglais à sa
fille Juliette Lenormant datée de 1843. 10 p. in-12, encres brune et
noire. La correspondance avec Mme Charles Lenormant est non
datée, mais une lettre qui mentionne la parution d’un roman de
la comtesse de Boigne chez Michel Lévy permet de la situer en
1867. Mérimée était venu en aide à la comtesse qui était dans la
gêne après la mort de son mari en 1859. Une lettre fait allusion à la
maison du
« pauvre Toqueville »
mort cette même année. Juliette
est la fille de l’archéologue Charles Lenormant, ami de Mérimée.
- L. A. S. à un confrère (s. d.) lui recommandant un candidat
malheureux à St Cyr. 1 p. ¼.
Traces de pliure, quelques petites taches. Une lettre porte des traces
d’un onglet. Une lettre est affectée d’une déchirure sur quelques cm.
et président du Conseil d’État) dans de bonnes dispositions.
J’ai parlé à Mr Fould (autre ministre de Napoléon III) cet après
diner, d’après le conseil de M. de Soubeyran, seulement pour lui
rafraîchir la mémoire… »
- 2 lettres à adressées en février 1867 à son amie Mme de
Beaulaincourt :
« Madame, Nos lettres et nos paquets se croisent.
Je vous ai envoyé hier quelques anémones rouges… ».
Mérimée ne
se fait pas prier pour rapporter certaines rumeurs de l’époque :
«…
On me dit que l’évêque d’Orléans, qui est à Nice en ce moment,
s’est fait une mauvaise affaire avec une jeunesse qui était élevée
pour le théâtre, qu’il avait voulu convertir, et qui lui aurait joué une
scène de Madame Elmire… Peut-être n’est-ce pas plus vrai que
l’histoire de M. Duruy fils… »
4 p. in-8, Cannes, 20. II. [1867].
Il adresse à la même destinataire que la pièce précédente une lettre
relatant comment il a herborisé près de la chapelle Notre-Dame de
Vie.
« Hier […] je suis allé à la Chapelle de N. D. de Vie ; il y a un fort
ruban de queue, et j’y ai cueilli ce que j’ai trouvé de mieux en fait
d’anémones. Il y en a de cinq ou six espèces, bleu, rouge, œil de
paon, soleil, étoile, etc. »
4 p. in-8, Cannes, 20. II. [1867].
On joint :
Une petite L. A. S. (1 p. in-12, « Mardi 24 Juin » [1851]) destinée au
libraire-éditeur Jean-Baptiste Paulin. N’ayant pas reçu
«…les cartes
qui doivent accompagner le 10e volume de Mr Thiers… »
, Mérimée
les réclame à son fournisseur. Il s’agissait du Xème volume de
l’
Histoire du Consulat et de l’Empire
, qui venait tout juste de paraître.
Provenance :
Pierre Pruvost (Cat. vente Paris, Tajan, 4e partie, 14 avril 2005, n°
257-260).
Traces de pliures, quelques taches d’encre sur les 2 lettres à Mme
de Beaulaincourt.
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MÉRIMÉE (Prosper)
Réunion de six lettres autographes.
[1851-1867].
800 / 1 000 €
Belle réunion de 6 lettres autographes signées, envoyées entre 1851
et 1867.
L’ensemble comprend :
- 1 lettre qu’il adresse en tant qu’inspecteur des Monuments
historiques en 1855, à un correspondant non identifié, au sujet de
monuments en péril dans plusieurs départements. 1/2 p. in-8 [1
er
octobre 1855].
« Monsieur je reçois une lettre de Courmont qui me charge de vous
rappeler et recommander : 1° l’envoi très prompt de l’architecte
Abadie à Fénioux où l’église tombe […]. 2° une lettre furieuse au
préfet de la Vienne pour empêcher que les habitants de Chauvigny
ne remisent des charrettes autour de l’abside et n’y entassent de la
paille au risque de l’incendie. »
- 2 lettres adressées à Renaud de La Saussaye, fils de l’archéologue
du même nom.
2 p. in-8 (Paris, 1858 et 1859).
Malgré les résultats
mitigés de celui-ci au concours du Conseil d’État, il sera admis
« …
sans nouvel examen à la première vacance du Conseil… »
(lettre de
1858). Dans une seconde lettre, de 1859, Mérimée lui conseille d’
« …
entretenir la Princesse Marie & Mr Baroche (le très influent ministre
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MOLIÈRE
Les Œuvres…
Paris, Denys Thierry, Claude Barbin et Pierre Trabouillet,
1682.
8 vol. in-12 (15,8 x 8,4 cm), veau glacé blond, triple filet doré
en encadrement sur les plats, dos lisse orné aux petits
fers avec pièces de titre noires et de tomaison vert d’eau,
dentelle intérieure dorée, tranches dorées, 4 étuis bordés
collectifs
(Niedrée).
3 000 / 5 000 €
[24] p., 304 p. ; [4] p., 416 p. ; [4] p., 308 p. ; [4] p., 296 p. ; [1] p., 335
p. ; 93 p., 195 p., [5] p. ; 261 p., [3] p. ; 312 p.
Première édition collective complète
,
en partie originale, et
première édition illustrée. Édition originale pour
Dom Garcie de
Navarre, L’Impromptu de Versailles, Dom Juan ou le Festin de
Pierre, Les Amans magnifiques, La Comtesse d’Escarbagnas
.
I
llustrée
de
30
figures
gravées
sur
cuivre
par
J
ean
S
auvé
d
’
après
P
ierre
B
rissart
,
dont
21
hors
-
texte
et
9
comprises
dans
la
pagination
.
« Première édition complète des œuvres de Molière. Elle fut publiée
par le comédien Charles Varlet de La Grange, l’un des plus intimes
camarades de Molière et le secrétaire de sa troupe, et un autre de
ses amis nommé Vinot. […] Les éditeurs se servirent, pour faire cette
édition, du texte même des manuscrits de Molière, plus ou moins
revu et corrigé par lui, soit pour les besoins des représentations, soit
pour l’impression. De sorte que le texte de 1682 diffère souvent un
peu de celui des éditions originales séparées et de l’édition collective
de 1674. […] Malgré cela, c’est le texte qui a le plus souvent servi de
modèle pour les nombreuses éditions données jusqu’à nos jours. »
(J. Le Petit,
Bibliographie des principales éditions originales
).
Très bel exemplaire de cette édition qui a fait date, parfaitement
établi par Niedrée.
Provenance :
Comte Maurice de Périgny (ex-libris armorié).
Bibliographie :
Guibert,
Bibliographie des œuvres de Molière publiées au XVII
e
siècle
, II, 609-650. Tchemerzine, VIII, 358.
Quelques frottements sur les coiffes et charnières. Infimes rous-
seurs éparses.
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