Previous Page  132-133 / 164 Next Page
Information
Show Menu
Previous Page 132-133 / 164 Next Page
Page Background

130

131

les collections aristophil

LITTÉRATURE

524

MALHERBE (François de)

Minute autographe d’une lettre.

23 juin 1616.

1 p. grand in-4 (32,5 x 22,5 cm), papier vergé filigrané.

8 000 / 12 000 €

Belle lettre d’amour de Malherbe, certainement à la vicomtesse

d’Auchy.

« Il faut dire la vérité Madame qu’il est malaisé de se révolter contre

une beauté comme la vôtre ».

On y retrouve toute la rhétorique

amoureuse. Le poète se présente comme

« pénitent »

et

« amoureux

au-delà de toute mesure »

. Des fermesses symbolisant le lien

amoureux et la fidélité figurent en pied de la lettre. À partir de 1617,

l’époux de la vicomtesse, nourrissant des soupçons sur sa fidélité, la

tint éloignée de Paris pendant dix ans. Cette lettre a été publiée dès

1630 dans

Les Œuvres de François de Malherbe

(Paris, Chappelain,

1630, livre III, lettre 20, p. 707).

Papier bruni, mouillure angulaire, petites restaurations de papier en

marge et déchirure médiane, papier légèrement effrangé, traces de

pliure.

525

MÉRIMÉE (Prosper)

Réunion de 6 lettres autographes.

13 p. in-8.

600 / 800 €

Ensemble de 6 lettres autographes comprenant les pièces

suivantes :

- 1 L. A. S. à Léon Godard datéee du 21 janvier 1858. 2 p. sur 1

bifeuillet in-8. Enveloppe conservée. Mérimée complimente son

correspondant pour son nouvel ouvrage dont il a

« lu avec beaucoup

de plaisir les cent premières pages »

. Il s’agit de

Pétersbourg et

Moscou souvenirs du couronnement d’un tzar

[sic] que Godard

venait de faire paraître chez Dentu. Mérimée avoue son ignorance

de la Russie :

« Je ne connais pas la Russie, mais il me semble que

vous la peignez sous des couleurs véritables, ce qui n’est pas facile,

à ce qu’on dit. »

Il indique par ailleurs présider à une commission

pour réorganiser la bibliothèque impériale.

- 3 L. A. S. à Mme Charles Lenormant et 1 L. A. S. en anglais à sa

fille Juliette Lenormant datée de 1843. 10 p. in-12, encres brune et

noire. La correspondance avec Mme Charles Lenormant est non

datée, mais une lettre qui mentionne la parution d’un roman de

la comtesse de Boigne chez Michel Lévy permet de la situer en

1867. Mérimée était venu en aide à la comtesse qui était dans la

gêne après la mort de son mari en 1859. Une lettre fait allusion à la

maison du

« pauvre Toqueville »

mort cette même année. Juliette

est la fille de l’archéologue Charles Lenormant, ami de Mérimée.

- L. A. S. à un confrère (s. d.) lui recommandant un candidat

malheureux à St Cyr. 1 p. ¼.

Traces de pliure, quelques petites taches. Une lettre porte des traces

d’un onglet. Une lettre est affectée d’une déchirure sur quelques cm.

et président du Conseil d’État) dans de bonnes dispositions.

J’ai parlé à Mr Fould (autre ministre de Napoléon III) cet après

diner, d’après le conseil de M. de Soubeyran, seulement pour lui

rafraîchir la mémoire… »

- 2 lettres à adressées en février 1867 à son amie Mme de

Beaulaincourt :

« Madame, Nos lettres et nos paquets se croisent.

Je vous ai envoyé hier quelques anémones rouges… ».

Mérimée ne

se fait pas prier pour rapporter certaines rumeurs de l’époque :

«…

On me dit que l’évêque d’Orléans, qui est à Nice en ce moment,

s’est fait une mauvaise affaire avec une jeunesse qui était élevée

pour le théâtre, qu’il avait voulu convertir, et qui lui aurait joué une

scène de Madame Elmire… Peut-être n’est-ce pas plus vrai que

l’histoire de M. Duruy fils… »

4 p. in-8, Cannes, 20. II. [1867].

Il adresse à la même destinataire que la pièce précédente une lettre

relatant comment il a herborisé près de la chapelle Notre-Dame de

Vie.

« Hier […] je suis allé à la Chapelle de N. D. de Vie ; il y a un fort

ruban de queue, et j’y ai cueilli ce que j’ai trouvé de mieux en fait

d’anémones. Il y en a de cinq ou six espèces, bleu, rouge, œil de

paon, soleil, étoile, etc. »

4 p. in-8, Cannes, 20. II. [1867].

On joint :

Une petite L. A. S. (1 p. in-12, « Mardi 24 Juin » [1851]) destinée au

libraire-éditeur Jean-Baptiste Paulin. N’ayant pas reçu

«…les cartes

qui doivent accompagner le 10e volume de Mr Thiers… »

, Mérimée

les réclame à son fournisseur. Il s’agissait du Xème volume de

l’

Histoire du Consulat et de l’Empire

, qui venait tout juste de paraître.

Provenance :

Pierre Pruvost (Cat. vente Paris, Tajan, 4e partie, 14 avril 2005, n°

257-260).

Traces de pliures, quelques taches d’encre sur les 2 lettres à Mme

de Beaulaincourt.

526

MÉRIMÉE (Prosper)

Réunion de six lettres autographes.

[1851-1867].

800 / 1 000 €

Belle réunion de 6 lettres autographes signées, envoyées entre 1851

et 1867.

L’ensemble comprend :

- 1 lettre qu’il adresse en tant qu’inspecteur des Monuments

historiques en 1855, à un correspondant non identifié, au sujet de

monuments en péril dans plusieurs départements. 1/2 p. in-8 [1

er

octobre 1855].

« Monsieur je reçois une lettre de Courmont qui me charge de vous

rappeler et recommander : 1° l’envoi très prompt de l’architecte

Abadie à Fénioux où l’église tombe […]. 2° une lettre furieuse au

préfet de la Vienne pour empêcher que les habitants de Chauvigny

ne remisent des charrettes autour de l’abside et n’y entassent de la

paille au risque de l’incendie. »

- 2 lettres adressées à Renaud de La Saussaye, fils de l’archéologue

du même nom.

2 p. in-8 (Paris, 1858 et 1859).

Malgré les résultats

mitigés de celui-ci au concours du Conseil d’État, il sera admis

« …

sans nouvel examen à la première vacance du Conseil… »

(lettre de

1858). Dans une seconde lettre, de 1859, Mérimée lui conseille d’

« …

entretenir la Princesse Marie & Mr Baroche (le très influent ministre

527

MOLIÈRE

Les Œuvres…

Paris, Denys Thierry, Claude Barbin et Pierre Trabouillet,

1682.

8 vol. in-12 (15,8 x 8,4 cm), veau glacé blond, triple filet doré

en encadrement sur les plats, dos lisse orné aux petits

fers avec pièces de titre noires et de tomaison vert d’eau,

dentelle intérieure dorée, tranches dorées, 4 étuis bordés

collectifs

(Niedrée).

3 000 / 5 000 €

[24] p., 304 p. ; [4] p., 416 p. ; [4] p., 308 p. ; [4] p., 296 p. ; [1] p., 335

p. ; 93 p., 195 p., [5] p. ; 261 p., [3] p. ; 312 p.

Première édition collective complète

,

en partie originale, et

première édition illustrée. Édition originale pour

Dom Garcie de

Navarre, L’Impromptu de Versailles, Dom Juan ou le Festin de

Pierre, Les Amans magnifiques, La Comtesse d’Escarbagnas

.

I

llustrée

de

30

figures

gravées

sur

cuivre

par

J

ean

S

auvé

d

après

P

ierre

B

rissart

,

dont

21

hors

-

texte

et

9

comprises

dans

la

pagination

.

« Première édition complète des œuvres de Molière. Elle fut publiée

par le comédien Charles Varlet de La Grange, l’un des plus intimes

camarades de Molière et le secrétaire de sa troupe, et un autre de

ses amis nommé Vinot. […] Les éditeurs se servirent, pour faire cette

édition, du texte même des manuscrits de Molière, plus ou moins

revu et corrigé par lui, soit pour les besoins des représentations, soit

pour l’impression. De sorte que le texte de 1682 diffère souvent un

peu de celui des éditions originales séparées et de l’édition collective

de 1674. […] Malgré cela, c’est le texte qui a le plus souvent servi de

modèle pour les nombreuses éditions données jusqu’à nos jours. »

(J. Le Petit,

Bibliographie des principales éditions originales

).

Très bel exemplaire de cette édition qui a fait date, parfaitement

établi par Niedrée.

Provenance :

Comte Maurice de Périgny (ex-libris armorié).

Bibliographie :

Guibert,

Bibliographie des œuvres de Molière publiées au XVII

e

siècle

, II, 609-650. Tchemerzine, VIII, 358.

Quelques frottements sur les coiffes et charnières. Infimes rous-

seurs éparses.

524