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les collections aristophil

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PISSARRO CAMILLE (1830-1903)

Lettre autographe signée adressée à

Monsieur PORTIER

Eragny-sur-Epte, 12 juillet [18]93, 3

pages et quart in-12 à l’encre sur

papier à entête.

800 / 1 000 €

Lettre autographe signée de Camille Pissarro

relative à un tableau qui lui est faussement

attribué.

« […] Mon frère a fait à St-Valérie d’attroces

études et par manière de farce les signait

sans la lettre C. … […] Cependant je voudrais

bien voir le tableau ; cela m’intéresse au plus

haut degrés, et je voudrais en avoir le cœur

net et être sûr que ce n’est pas de moi […] ».

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PISSARRO CAMILLE (1830-1903)

Lettre autographe monogrammée

adressée à sa femme Julie

S.l.n.d. [circa 1888-1889], 2 pages in-12

à l’encre. (Quelques taches dans les

marges).

600 / 800 €

« Lucien te dit que j’ai un appareil sur le sac

lacrymal, ce n’est pas douloureux, mais c’est

joliment gênant, mais je serais très aise si ce

moyen pouvait réussir, cela m’éviterait une

opération qui serait encore plus ennuyeuse

et qui demanderait un pansement assez long.

[…] Lucien t’indique ce que je compte faire

pour avoir un peu d’argent, comme toujours,

c’est long à aboutir, mais il faudra bien que

je trouve à force de chercher. J’ai tous les

jours des projets. Quelques Américains sont

ici, je vais tâcher de les voir et faire affaire

[…]. Embrasse bien les enfants pour moi ; la

grand-mère est toujours au plus bas, elle

s’affaiblit de jour en jour ».

De 1888 jusqu’à sa mort en 1903, Camille

Pissarro endurera au moins une dizaine

d’affections de l’œil (dacryocystite). Le Dr

Parenteau, ophtalmologiste homéopathe,

pratiqua à plusieurs reprises des interventions

plus ou moins importantes. Comme il

l’explique dans cette lettre, Pissarro a tenté

de porter un coussinet compressant le sac

lacrymal, mais avec plus ou moins de succès.

Il devait se laver l’œil à tout instant et porter

un pansement avec un bandeau à cause de

l’éblouissement. Toutes ces contraintes le

forcèrent à peindre des paysages depuis une

fenêtre, notamment à partir de la baie de son

atelier ou de la fenêtre d’un hôtel. C’est ce qui

l’amena à réaliser des vues urbaines à partir

de 1892, année où il s’installa à nouveau à

Paris pour pouvoir consulter à tout moment

son ophtalmologiste. Il emménagea dans six

différents appartements afin de multiplier les

points de vue, et se mit à peindre depuis

les étages élevés des immeubles, en vue

plongeante.