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BEAUX-ARTS
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PISSARRO CAMILLE (1830-1903)
Lettre autographe signée adressée à
son épouse Julie.
Paris, 20 juillet 1897, 2 pages in-12 à
l’encre sur papier entête.
600 / 800 €
La lettre est rédigée par Camille (1 page recto)
et Lucien Pissarro (2 pages recto-verso),
son fils, ainsi qu’Esther (née Levi Bensusan),
femme de Lucien (quelques lignes recto-
verso à la suite de Camille).
Camille : « Ma chère femme, j’ai laissé
Lucien t’écrire. Le Dr a dit qu’il fallait qu’il
exerce son œil autant que possible. J’irai
voir Besnard [Albert Besnard, peintre et
graveur de l’Académie des Beaux-Arts et
de l’Académie Française, 1849-1934] demain
matin. J’ai vu mon tableau chez Contet, il est
très beau, seulement étant fait sur une toile
ordinaire très mauvaise, je la fais rentoiler et
ne pourrai la porter cette fois. […] » ;
Lucien : « Ma chère mère, Enfin nous voilà
à Paris […] Nous sommes allés voir Léon
Simon [médecin] aujourd’hui. Il a dit que je
serai guéri dans un mois et il a prescrit le
même médicament que Mac Nish. Pendant
le voyage Papa a rencontré un Américain
qui lui a donné de bonnes nouvelles de son
exposition de New York. Nous irons voir
Parenteau [ophtalmologiste homéopathe]
demain […] ».
Tout comme son père à la fin de sa vie,
Lucien Pissarro souffrait de problèmes
oculaires, et profite ici des allers-retours de
son père entre Eragny et l’hôtel Garnier à
Paris, près de Saint Lazare, pour consulter
des médecins. L’exposition dont il est
question est certainement une exposition
de toiles impressionnistes organisée par
Durand-Ruel à New-York.
L’on joint
: 1 lettre autographe signée d’un
médecin (signature illisible) adressée à Julie
Pissarro, datée du 15 septembre 1924 et
prescrivant des collyres pour son fils Lucien.
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PISSARRO CAMILLE (1830-1903)
Minute de lettre autographe [S.l.,
vers 1896], 1 page et demie in-16 au
crayon. Notes météorologiques au
verso.
700 / 800 €
Minute de lettre autographe à un jeune
peintre en réponse à sa demande de lui
enseigner la peinture :
« [...] je ne crois pas qu’il soit profitable pour
un jeune peintre de suivre exclusivement la
direction d’un maître ».
Il lui conseille plutôt de multiplier ses maîtres
que de suivre uniquement les enseignements
qu’il pourrait tirer de l’œuvre de Pissarro :
« il me semble que vous feriez sagement
d’en suivre quelques autres afin de ne pas
tomber dans une manière personnelle qui
vous serait plutôt nuisible ».




