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BEAUX-ARTS
Je ne voulais que mettre quelques toiles 3 ou 4 jours, pour savoir
où j’en étais […] » ;
* S.l., [5 septembre 1879], 1 page in-12 à l’encre.
Après la mort de
Camille, épouse de Monet
. « Mon cher ami. Je suis rentré à Paris
et j’apprends la triste nouvelle. Je voudrais te témoigner combien je
prends part à tes chagrins. Malheureusement je l’apprends un peu
tard et j’ai hésité longtemps avant de te rappeler à ce que je devrais te
laisser oublier. Mais j’espère que tu ne verras que la bonne intention
de te rappeler ton ancien ami Renoir » ;
* S.l., [fin mars ou début avril 1888], 2 pages in-12 à l’encre.
Renoir
fait part des difficultés et de l’urgence liées à l’organisation d’une
exposition de plusieurs impressionnistes dans la galerie Durand-
Ruel
. Il s’agit vraisemblablement de l’exposition à la galerie Durand-
Ruel en mai et juin 1888. Renoir écarte la possibilité d’organiser
l’exposition dans la galerie Georges Petit. L’artiste semble faire allusion
à la concurrence qui existe alors entre les deux marchands d’art qui
se disputent les faveurs des impressionnistes en s’attachant, par
le biais de rentes, leur exclusivité. « Mon avis serait de remettre à
l’année prochaine. Je ne me suis informé de la salle Durand que
pour Wister [Whistler] et Rodin. Je suis fort peu content de moi, et
j’ai tout à gagner à attendre. Mais je ne suis pas seul. Si nous laissons
une année passer c’est tout à refaire, ce qui est encore préférable
quoique ennuyeux à une mauvaise exposition faite sans les éléments
complets. Réfléchis et réponds vite car on a demandé la salle (de la
part de Puvis de Chavannes un groupe d’artistes) et je ne puis faire
attendre Durand éternellement. Si nous nous décidons c’est gros de
difficultés. Pour être chez nous, il faut être ferme, ou ne rien faire.
Nous six Wistler Rodin toi moi Sisley, Madame Morisot, Fantin s’il
veut et Jon-king [Jongkind] si tu veux, pas d’autres, et peut-être les
étrangers qui ont adhéré s’il y a, pas plus… ».
Rare et bel ensemble.




