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BEAUX-ARTS

l’air salin à tout guérit. Pourquoi n’essayerais tu pas aller à Berck où

à Boulogne rester au bord de mer par les temps les plus venteux.

Par ces temps on a du sel dans ses poches dans la barbe dans les

yeux le nez etc. Il est certain que le pays que tu habites et ta maison

légèrement en contrebas sont propices à ce genre d’affection. Tu

n’auras pas cela dans un pays de sable. Essayer un mois n’est pas

terrible, et ne peut que te faire du bien sinon te guérir. Il faut te dire

que la majeure partie des médecins sont des gourdes. Il y en a des

bons mais où les trouver […] ».

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RENOIR PIERRE-AUGUSTE (1841-1919)

Lettre autographe signée adressée à Claude MONET

Essoyes, 19 août 1912, 2 pages in-12 à l’encre.

2 000 / 3 000 €

Auguste Renoir s’inquiète de la santé de Claude Monet.

« Cher Ami, Pierre a passé chez Durand-Ruel et a demandé de tes

nouvelles qui sont navrantes. Dans ce cas tout le monde donne des

conseils, qu’on ne suit jamais. Je vais faire comme les autres. Ce

que je dirai est probablement stupide mais c’est comme un devoir

d’amitié pour toi. Je risque le ridicule. J’avais Jean avec des boutons,

des granulations dans le nez, des amygdales gonflées. On voulait

lui ouvrir le nez, lui couper les amygdales etc. Je l’ai tranquillement

envoyé à Berck, au bout de 15 jours de granulations ni autre chose,