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les collections aristophil

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GANCE ABEL (1889-1981)

Ensemble de 300 lettres autographes

signées adressées à Nelly KAPLAN

1954-1979, au stylo à bille rouge, bleu,

plus rarement au crayon, de différents

formats souvent in-4.

15 000 / 20 000 €

Importante correspondance autographe

adressée à Nelly Kaplan.

267

GACHET PAUL DOCTEUR (1828-1909)

Ensemble de trois lettres autographes

signées adressées à Camille

PISSARRO

600 / 800 €

- Paris, 9 mars 1872, 3 pages à l’encre sur un

papier entête « Docteur P.F. GACHET, 78 Faub.

St Denis » : Le Docteur Gachet détaille sur 2

pages les affections physiques et mentales

(dépression) dont souffre la mère de Pissarro.

Il rappelle à Pissarro que sa mère a besoin

d’un « bras protecteur près d’elle ». « Vous

l’avez préoccupée hier en ne revenant pas.

Votre couvert est demeuré mis toute la

journée. Elle voudrait savoir ce que vous avez

décidé. Ecrivez ou venez. Voici pour l’ami. A

la page suivante vous trouverez l’ordonnance

du médecin ». Le Dr Gachet fut le médecin

attitré de la mère de Camille Pissarro.

- 23 octobre 1881, 3 pages manuscrites à

l’encre sur papier entête « Cabinet électro-

médical, Docteur GACHET, 78 faubourg

St Denis, 78, de 3 H. à 5 heures PARIS »,

cachet à froid : « Mon Cher Pissarro, Bien

attentivement lue et relue votre lettre, ne

me laisse pas de doute sur le diagnostic de

votre cher petit. L’affection éruptive n’est que

la manifestation curative extérieure de l’état

nerveux qui fait éclater tous les enfants de 3

ans et de 7 ans […] ». Le Dr Gachet continue

son diagnostic concernant l’un des enfants

de Pissarro (probablement Ludovic-Rodo)

et prescrit de l’homéopathie. Il conseille à

Pissarro enfin de s’adresser, si nécessaire,

au docteur Léon Simon.

- 17 octobre 1887, 2 pages sur un papier entête

« Le Docteur P.F.Gachet, Médecin Consultant,

Paris ». (1 petite tache d’encre circulaire au

niveau de la pliure) : « Mon cher Pissarro, Ce

matin lundi, j’ai été voir votre petit protégé.

Je crains fort une diarrhée symptomatique

et prémonitoire d’une affection plus sérieuse

(!) […] Selon votre désir tout a été dit et remis

en place. Je serais que l’on en sortira mais

avec de grandes précautions, tant pour le

présent que pour l’avenir. […] ».

Figurent également des cartes postales

dédicacées à Nelly Kaplan ainsi que de

nombreux billets amoureux, toujours signés

Abel Gance.

Correspondance amoureuse et passionnée,

la jalousie d’Abel Gance et ses états dépressifs

sont présents dans les lettres.

Abel Gance est ébloui par la beauté de Nelly

Kaplan, et est déstabilisé par sa personnalité,

il lui adresse un questionnaire pour mieux

la comprendre et pour se sortir de son

sortilège : « Aide moi à me retrouver ».

Les passages érotiques sont souvent présents

dans les lettres d’Abel Gance.

Il fait part également de ses projets ciné-

matographiques, notamment la polyvision,

mariage étroit des « harmoniques visuels

et de la musique ». Il faut que les images

obéissent au même rythme occulte que la

musique ou vice-versa.

C’est en 1954, lors d’une réception en

hommage à Georges Mélies qu’Henri

Langlois, directeur de la Cinémathèque

présente Nelly Kaplan à Abel Gance dont

elle deviendra l’assistante, à ses côtés, elle

se passionne pour la polyvision.

En 1959-1960, elle publie sous le pseudonyme

Belen des plaquettes à tirage limité : « La

Géométrie dans les spasmes », « Délivrez

nous du mâle », « Le Réservoir des sens ».

Son premier court métrage est consacré

au peintre Gustave Moreau et elle réalise le

génial film : « La Fiancée du pirate ».

Remarquable correspondance amoureuse

et artistique.