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HISTOIRE

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ROGNIAT Joseph

Considérations sur l’art de la guerre

. Par le Baron Rogniat,

lieutenant-général. Paris, Magimel, Anselin, et Pochard.

In-8 de [6 À]-608 p.,

reliure de l’époque

demi-veau fauve,

dos orné doré et à froid, tranches marbrées, boîte de

chagrin noir moderne doublée de daim fauve.

30 000 / 40 000 €

Très précieux exemplaire provenant de la bibliothèque personnelle

de l’Empereur à Sainte-Hélène. Napoléon, blessé à vif, a annoté

et souligné de sa main plus de 100 passages di£érents de ce livre

où l’un de ses o´ciers le critique violemment.

L’exemplaire porte un ex-libris manuscrit par le général BERTRAND,

à l’encre brune sur la page de faux-titre : « L’Emp. Nap. » ; et, sur

la page de titre, a été opposé le cachet encre de la bibliothèque

impériale à Sainte-Hélène.

L’ouvrage porte 188 annotations autographes de la main de Napoléon

à la mine de plomb.

Joseph Rogniat (1776-1840) a le grade de colonel en 1808, lorsque

commence la guerre d’Espagne. Il se distingue lors de la prise de

Saragosse, ce qui lui vaut d’être nommé général de brigade. Il fait

preuve d’une si grande ešcacité lors du siège de Tortose qu’il accède

peu après au rang de général de division. Lors de la campagne de

1813, il dirige les fortifications de Dresde. Il est fait baron d’Empire

et nommé premier ingénieur de l’armée. À la chute de l’Empire en

1814, il rejoint aussitôt le gouvernement provisoire et devient premier

inspecteur général du génie, chargé de superviser les places fortes

du pays. En 1816, il préside le conseil de guerre qui condamne à

mort le général Brayer.

Ses

Considérations sur l’art de la guerre

s’ouvrent sur des remarques

générales concernant l’organisation des troupes et la façon de mener

le combat. Mais elles sont illustrées d’exemples tirés des campagnes

napoléoniennes, dont la lecture de la table donne une idée de la

teneur : « Vice de la marche de Napoléon sur Waterloo » (chap. X),

« Vice des campagnes de Napoléon à Moscou, en Saxe, à Austerlitz »

(chap. XIV). Napoléon fut blessé et révolté par la lecture de l’ouvrage et

l’a recouvert de coups de crayon rageurs et d’observations furieuses.