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les collections aristophil
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EISENHOWER Dwight David
(1890-1969) général et
homme politique américain, Président des États-Unis.
L.A.S. « Ike », [Londres] 14 février [1944], à sa femme, Mamie
EISENHOWER ; 2 pages in-4 ; en anglais.
5 000 / 6 000 €
Jolie lettre d’amour à sa femme évoquant la Saint-Valentin
et l’anniversaire de leurs fiançailles, alors qu’il prépare le
débarquement en Normandie.
Il lui a envoyé ce matin un bref message pour la Saint-Valentin, sa
seule célébration du jour. Il n’oubliera jamais qu’il y a 28 ans (leurs
fiançailles, le 14 février 1916, à San Antonio, Texas), il a apporté la
bague de sa promotion de West Point au 1216 [avenue] McCullough,
fier comme un paon !! Chaque mois qu’il vit semble plus intense que
le précédent. Il se défend contre les pressions et les responsabilités
incessantes, et tâche de penser seulement à l’essentiel – faire démarrer
correctement les choses fondamentales, les meilleurs éléments étant
chargés de chaque opération importante. Il essaie de vieillir suivant
un plan coordonné, en surveillant son caractère aussi bien que
son régime. L’activité physique a été négligée depuis huit mois ; il
faudra se lancer, bientôt. Si Mamie a fait la fête habituelle en famille
aujourd’hui, il imagine qu’il y a eu un dîner aux rubans rouges, des
chants et beaucoup de cartes de Saint-Valentin, des fleurs peut-être.
Il espère qu’elle s’est bien amusée… – Quelle journée ! Il a eu une
demi-douzaine de visiteurs depuis qu’il a commencé à écrire ce qui
devait être une vraie lettre de Saint-Valentin. Chaque interruption rend
plus dicile pour lui d’exprimer ce qu’il veut vraiment lui dire : c’est
qu’il est heureux de l’avoir vue, ou de lui avoir adressé un message,
à chaque Saint-Valentin, soit 28 fois. Un véritable exploit – même
si elle était seulement une femme ordinaire. Mais vu que tout le
monde l’aime – à juste titre – il se demande comment sa chance a
tenu tout ce temps. Que sa chérie prenne soin d’elle-même : peut-
être qu’à la prochaine Saint-Valentin il pourra lui faire craquer les
côtes au lieu de lui faire souÀrir les yeux par un griÀonnage pareil…
Il l’aime – pour toujours…
« I sent you a short Valentine message this a.m. I do hope it reaches
you—it is the only observance of the day I made. I never forget
that 28 years ago I brought out the West Point Class Ring to 1216
McCullough, proud as a peacock!! Every month through which I
live seems to be more crowded than any previous one. I’ve built up
defenses to the unceasing pressures and responsibilities, and try to
think only of essentials – trying to get basic things started right, with
the right people in charge of each important activity. I’m trying to age
on a coordinated plan. […] What a day – I’ve had at least six visitors
since starting on what I intended to be a real Valentine letter. Each
interruption makes it just that much more dicult to say what I really
want to tell you, which is that I’m lucky to have had you to see or to
send a message to every Valentine Day for 28 times. Quite a record
in itself—even if you were only an ordinary woman. But considering
that everyone loves you—most deservedly—I wonder how my luck
has held so long »…
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ECCLÉSIASTIQUES ACADÉMICIENS
.
24 lettres, la plupart L.A.S., XVIII
e
siècle.
800 / 1 000 €
Nicolas Thyrel, abbé de BOISMONT (2 L.A.S. et 3 L.A., Le Landin et
Paris 1766-1783, à l’abbé Alary, au cardinal de La Roche-Aymon, à
Mme de Baude). André-Hercule, cardinal de FLEURY (L.A.S. et L.S.,
Versailles [1709 ?] et 1732, au comte de Toulouse et à l’abbé Du Bos).
Jean-Ignace de LA VILLE (6 L.A.S., Versailles 1755-1774 ; plus une lettre
le concernant). Étienne-Charles de LOMÉNIE DE BRIENNE (3 L.A.S.,
1761-[1770], au marquis de Marigny). Camille Le Tellier de LOUVOIS
(1704, à son oncle, Charles-Maurice Le Tellier, archevêque de Reims ;
plus une incomplète). Claude-François Lyzarde de RADONVILLIERS
(4 L.A.S., Versailles ou Paris 1758-1781, dont une à Trudaine). Louis-Guy
de Guérapin de VAURÉAL (3 L.A.S. comme évêque de Rennes, 1741-
1754, dont une au duc de Nivernois).




