les collections aristophil
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FAUVEAU Félicie de
(1801-1886)
sculptrice.
6 L.A.S. « F. », « F. de Fauveau »
ou « Félicie » (une non signée, une
incomplète), [Besançon, Paris] et
Florence 1826-1845, à son cousin
Auguste Couvret de BEAUREGARD, à
la
Gazette de France
(2 à Madame) ;
11 pages in-4 ou in-8, adresses
(quelques petits défauts).
800 / 1 000 €
Intéressantes lettres de son exil en Italie
(après sa participation à l’insurrection
légitimiste de la duchesse de Berry).
[Besançon] 24 février 1826
. Nouvelles de
son père qui « porte encore les traces
d’une paralysie de la tête », et de sa mère,
« pleine de courage et d’espoir »… Elle
charge sa cousine de remercier le comte
d’Houdetot…
Paris [10 décembre 1826]
. Elle
est arrivée à Paris et meurt d’envie de voir
sa cousine…
[La Spezia août 1840]
. Elle
n’aurait pu songer à profiter de l’amnistie
« sans un manque de probité envers ceux
qui attendent ce qu’ils ont demandé ». Elle
évoque son buste du comte de CHAMBORD,
le « promis des nations », qu’elle a enclos
« dans une
H
initiale […] historiée à la manière
des missels » ; puis le grand portrait du
Prince en pied qu’elle exécute pour Mme
de La Rochejaquelein…
[Florence 29 janvier
1841]
. La baronne GROS « m’a comblée de
confiance de délicatesse et bons procédés
enfin d’envoyer à Paris le plus grand et le
plus étudié de mes ouvrages »… L’espoir que
son frère expose aussi a grossi l’importance
de cette exposition… Elle parle de son atelier
de Florence et de sa
Judith
… Elle évoque les
déclarations d’Antoine de GENOUDE : « Il y a
si longtems que je suis seule qu’il est certains
points qui échappent à mon intelligence
d’autres à mon cœur sans doute j’ai tort et
les aÀaires du roi ont besoin d’une habileté
contemporaine et nationale »… Elle parle
enfin de l’orfèvre LEFRANC et d’une « bague
de ma composition que ce brave homme a
exécuté très bien à l’occasion du voyage de
Monseigneur en Italie »…
Florence 19 février
1842
, au sujet de sa « pauvre
Judith
[…] L’idée
d’être à côté des derniers ouvrages de M
r
GROS m’avait donné une grande hardiesse
à cause du but. Actuellement que me voici
de nouveau sans de tels compagnons
l’originalité pourrait bien ne devenir que de
la bizarerie et la fermeté de la rudesse »…
Son frère Hippolyte prend ensuite la plume,
pour évoquer longuement la composition
de la Judith et l’art des sculpteurs de la
Renaissance italienne, un « bien joli portrait »
de la comtesse de La Rochejaquelin par
Félicie, et un de Félicie dans son costume
d’atelier, « grand comme nature et vraiment
beau », par la talentueuse Mme Beaudin…
[Paris] 8 janvier 1845
. « Maman est revenue
sans de bonnes nouvelles rien de fait : en
sorte que j’ai à reprendre mon métier jusqu’à
ce que pouvoir le voudra »…
On joint
4 L.A.S. au même, du peintre Joseph
CHABORD (1836), des sculpteurs Francisque
Duret ([1840]) et Achille Valois (1839), et de
Rodrigue Palmieri di Micciché ([1837]).
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FEMMES DE LETTRES
73 lettres ou pièces, la plupart L.A.S.,
1826-1845, adressées principalement
à Pauline Dupuy, comtesse de
BEAUREGARD.
500 / 700 €
Elena d’ANGRI, Pauline de BEAUREGARD
(2, une à son mari), Louise BELLOC (2, à
propos de l’
Éducation familière
), Louise
COLET (3), princesse Louise de CONDÉ
sœur Marie-Joseph de la Miséricorde,
Joséphine DUCHESNOIS (4), Antoinette
DUPIN (2), Eulalie de KERSABIEC (sur la
duchesse de Berry), Élise MOREAU (8, dont
2 poèmes), Charlotte comtesse de NOÉ,
Sophie PANNIER (5), Juliette RÉCAMIER
(lettre en son nom), Rosa de SAINT-SURIN,
Anaïs SÉGALAS (16, dont 2 poèmes),
Évelina de TRESSAN (plus une de sa tante,
la marquise de Tressan, née de Lardenoy),
Mélanie WALDOR (19, dont un poème), etc.




