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les collections aristophil
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GARAT Dominique-Joseph
(1749-1833), avocat, philosophe
et homme politique, ministre de la Justice puis de l’Intérieur
sous la Révolution, diplomate et sénateur.
L.A.S. « Garat », 4 novembre « l’an premier de la
republique » [1792], au général Anne- Pierre de
MONTESQUIOU-FEZENZAC ; 4 pages in-4.
500 / 600 €
Intéressante lettre relative au trait
é signé par Montesquiou avec
Genève pour le retrait de Suisse des troupes révolutionnaires françaises.
[Anne-Pierre, marquis de MONTESQUIOU-FEZENZAC (1739-1798),
nommé général en chef de l’armée des Alpes, occupe la Savoie,
puis reçoit l’ordre de la Convention d’entrer à Genève, mais devant la
résistance de cette république, épaulée par les cantons de Berne et
de Zürich, il préfère négocier, sans mandat, le retrait de ses troupes.
La Convention, le considérant comme traître, le destitue et le décrète
d’arrestation, mais il se réfugie en Suisse.]
Garat n’a jamais douté des sentiments patriotiques du général, souvent
attaqué… « Votre entrée si rapide et si heureuse dans la Savoie avoit
étouÀé toutes les voix qui s’élevoient contre vous ; votre négociation
avec Genève et votre traité avec cette république a fait élever de
nouveau toutes ces voix avec plus de force ». Il lui parle avec franchise :
« Le Préambule de votre traité m’a paru excellent. Le respect pour
la souveraineté d’une petite république qu’il étoit facile d’écraser est
une belle chose dans cette politique morale que nous professons et
que nous promettons à l’Europe ». Mais il réprouve l’article « dans
lequel vous obligiez la France à retirer votre artillerie non seulement
hors du territoire de Genève, ce qui étoit necessaire, mais dans le
territoire, dans les places d’armes de la France, ce qui est humiliant
pour la France et absolument inutile pour Genève ». Et alors que
les Français doivent évacuer tous ensemble, pourquoi tolérer une
évacuation progressive des Suisses du territoire de Genève ? Garat
prévient Montesquiou : « Vous avez fait soupçonner aux démocrates
toujours prêts aux soupçons que vous vouliez conserver au parti
aristocratique des forces avec lesquelles il pourroit en imposer
longtemps au parti populaire. […] il faut vous dire que votre destitution
est à peu près prononcée ». Garat a pris cependant sa défense, appuyé
par Clavière, mais demande à Montesquiou de se justifier à l’égard
des deux articles litigieux du traité…
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GARAT Dominique-Joseph
(1749-1833), avocat, philosophe
et homme politique, ministre de la Justice puis de l’Intérieur
sous la Révolution, diplomate et sénateur.
10 L.A.S. et 4 L.S. « Garat », 1793-1825 et s.d. ; 16 pages
formats divers (portrait joint).
300 / 400 €
[Vers 1789 ?]
, à MARMONTEL, présentant sa candidature à l’Académie
française.
1792-1793
, comme ministre de la Justice puis de l’Intérieur.
16
frimaire
, au citoyen JARENTE : « Les meilleurs de tous les titres pour
obtenir des places dans une Republique vous les avés, ce sont les
lumières et le Patriotisme »…
24 novembre 1812
, à un collègue : « Sans
doute l’académie si souvent assaillie d’injures alors même qu’elle dort
ou se tait, sera outragée avec fureur, elle sera lapidée lorsqu’elle fera
une espèce de journal. Mais il faut des martirs, peut-etre, au culte
du bon gout »…
11 juin 1818
, demandant audience à RAYNOUARD.
1
er
juillet 1818
, à LACRETELLE, donnant son jugement sur des discours. 17
novembre 1825, à RAYNOUARD, lui recommandant chaleureusement
un drame d’Auguste Fabre qui va être lu à l’Odéon.
Mardi 23
, à son
neveu MAILLIA-GARAT, à qui il a besoin de parler… Etc.
On joint
1 P.S. signée aussi par Pache (1792) ; un décret de l’Assemblée
nationale avec sa griÀe et vignette (1792) ; une la.s. « Garatl’aîné » de
son frère Dominique GARAT ; plus 2 décrets impr. de la Convention
nationale.




