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106

les collections aristophil

685

GARAT Dominique-Joseph

(1749-1833), avocat, philosophe

et homme politique, ministre de la Justice puis de l’Intérieur

sous la Révolution, diplomate et sénateur.

L.A.S. « Garat », 4 novembre « l’an premier de la

republique » [1792], au général Anne- Pierre de

MONTESQUIOU-FEZENZAC ; 4 pages in-4.

500 / 600 €

Intéressante lettre relative au trait

é signé par Montesquiou avec

Genève pour le retrait de Suisse des troupes révolutionnaires françaises.

[Anne-Pierre, marquis de MONTESQUIOU-FEZENZAC (1739-1798),

nommé général en chef de l’armée des Alpes, occupe la Savoie,

puis reçoit l’ordre de la Convention d’entrer à Genève, mais devant la

résistance de cette république, épaulée par les cantons de Berne et

de Zürich, il préfère négocier, sans mandat, le retrait de ses troupes.

La Convention, le considérant comme traître, le destitue et le décrète

d’arrestation, mais il se réfugie en Suisse.]

Garat n’a jamais douté des sentiments patriotiques du général, souvent

attaqué… « Votre entrée si rapide et si heureuse dans la Savoie avoit

étouÀé toutes les voix qui s’élevoient contre vous ; votre négociation

avec Genève et votre traité avec cette république a fait élever de

nouveau toutes ces voix avec plus de force ». Il lui parle avec franchise :

« Le Préambule de votre traité m’a paru excellent. Le respect pour

la souveraineté d’une petite république qu’il étoit facile d’écraser est

une belle chose dans cette politique morale que nous professons et

que nous promettons à l’Europe ». Mais il réprouve l’article « dans

lequel vous obligiez la France à retirer votre artillerie non seulement

hors du territoire de Genève, ce qui étoit necessaire, mais dans le

territoire, dans les places d’armes de la France, ce qui est humiliant

pour la France et absolument inutile pour Genève ». Et alors que

les Français doivent évacuer tous ensemble, pourquoi tolérer une

évacuation progressive des Suisses du territoire de Genève ? Garat

prévient Montesquiou : « Vous avez fait soupçonner aux démocrates

toujours prêts aux soupçons que vous vouliez conserver au parti

aristocratique des forces avec lesquelles il pourroit en imposer

longtemps au parti populaire. […] il faut vous dire que votre destitution

est à peu près prononcée ». Garat a pris cependant sa défense, appuyé

par Clavière, mais demande à Montesquiou de se justifier à l’égard

des deux articles litigieux du traité…

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GARAT Dominique-Joseph

(1749-1833), avocat, philosophe

et homme politique, ministre de la Justice puis de l’Intérieur

sous la Révolution, diplomate et sénateur.

10 L.A.S. et 4 L.S. « Garat », 1793-1825 et s.d. ; 16 pages

formats divers (portrait joint).

300 / 400 €

[Vers 1789 ?]

, à MARMONTEL, présentant sa candidature à l’Académie

française.

1792-1793

, comme ministre de la Justice puis de l’Intérieur.

16

frimaire

, au citoyen JARENTE : « Les meilleurs de tous les titres pour

obtenir des places dans une Republique vous les avés, ce sont les

lumières et le Patriotisme »…

24 novembre 1812

, à un collègue : « Sans

doute l’académie si souvent assaillie d’injures alors même qu’elle dort

ou se tait, sera outragée avec fureur, elle sera lapidée lorsqu’elle fera

une espèce de journal. Mais il faut des martirs, peut-etre, au culte

du bon gout »…

11 juin 1818

, demandant audience à RAYNOUARD.

1

er

juillet 1818

, à LACRETELLE, donnant son jugement sur des discours. 17

novembre 1825, à RAYNOUARD, lui recommandant chaleureusement

un drame d’Auguste Fabre qui va être lu à l’Odéon.

Mardi 23

, à son

neveu MAILLIA-GARAT, à qui il a besoin de parler… Etc.

On joint

1 P.S. signée aussi par Pache (1792) ; un décret de l’Assemblée

nationale avec sa griÀe et vignette (1792) ; une la.s. « Garatl’aîné » de

son frère Dominique GARAT ; plus 2 décrets impr. de la Convention

nationale.