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105

HISTOIRE

683

FRANÇOIS DE NEUFCHÂTEAU Nicolas-Louis

(1750-

1828) homme politique, ministre et l’un des Directeurs ;

agronome, poète, historien et critique littéraire.

5 L.A.S. « François de Neufchâteau », 1792-1824 ; 9 pages

formats divers (portrait joint).

300 / 400 €

Épinal 17 décembre 1792

, au général DUMOURIEZ. Il recommande

au « libérateur de la Belgique » et « vengeur de la France » le docteur

Guinet « médecin, très instruit, zélé patriote qui pourrait être employé

avec succès ». Il lui adresse « un exemplaire d’une autre plaisanterie

philosophique, qui a été placardée avec succès à Paris et ailleurs.

C’est une parodie de la Déclaration des Droits. Peut-être une ašche

de ce genre peut-elle concourir à épurer l’opinion des Peuples, que

vous sauvez de l’esclavage »… –

Paris 21 novembre 1807

: il s’apprête à

déménager et veut redevenir « prêtre de Flore et de Pomone » ; il est

chargé de rédiger un tableau « de l’état de la langue et de la littérature

française depuis 1789 » et voudrait consulter à ce sujet « un petit

volume d’Entretiens de Balzac ». –

7 août 1819

, à Alexandre PETITOT,

au sujet de

L’Esprit de Corneille

dont l’unique exemplaire a été envoyé

à l’Académie ; il est en convalescence et ne lit aucun journal ; il ne

veut plus voyager, pour profiter de ses derniers jours : « le meilleur

moyen […] c’est de vivre avec l’amitié, et comme Candide, de cultiver

son jardin »… –

1

er

janvier 1820

, à François RAYNOUARD, secrétaire

perpétuel de l’Académie française : il envoie en étrennes « une belle

édition de

Gil Blas

, avec des notes qui contiennent la clé du roman » ;

des estampes suivront… –

20 juillet 1824

, à Népomucène LEMERCIER,

le félicitant de son drame,

Richard III et Jeanne Shore

, qu’il a lu, sa

goutte l’empêchant d’aller au spectacle : « en lisant les bonnes pièces,

je crois encore y assister ». Il fait quelques remarques de style, et se

montre pointilleux envers le travail de l’imprimeur car la typographie

laisse à désirer… Il lui reproche d’en faire un peu trop : « la duplicité

des tons peut-elle autoriser la duplicité des sujets ? N’aviez vous pas

assez à peindre de l’ešgie aÀreuse de ce coquin de Richard Trois ?

[…] vous aimez à créer des monstres […]. Cependant j’aurais préféré

Richard trois, seul et pur ; mais avec moins de monologues. Corneille

se plaint d’avoir sacrifié, dans ses premières pièces, à cette manie

des acteurs, qui, de son temps aussi, ne voulaient que des soliloques.

L’essence de l’art dramatique est pourtant dans le dialogue »…

684

GAMBETTA Léon

(1838-1882) homme politique.

L.A.S. « Léon Gambetta », 18 juillet 1863, à RAMBLER ;

3 pages in-8.

200 / 300 €

Lettre de bataille avant un procès

.

« Il faut donc réunir toutes nos armes, nous tenir prêt. Demain soir il

me faudrait avoir déjà un parc d’artillerie des biscayens, des boulets

tout ramés, avec les gargousses les plus artificieuses. Des balles, des

balles ! Je suis enragé, on veut m’acculer pour me saisir à l’embuscade.

Hourrah ! Je vais leur montrer la Hure. J’ai la rage »… Il signe « Votre

féroce Léon Gambetta »...

On joint

3 L.A.S. par COQUELIN Cadet (à la princesse Dolgorouki),

Albert de MUN (sur les rapports du pouvoir civil avec l’Église), et Louis

VEUILLOT (1866, au sujet du « bureau de l’esprit public »).

681

FRANÇOIS I

er

(1494-1547) Roi de France.

L.S. « Francoys », Lyon 1

er

juin 1533, au capitaine

MERVEILLES, gentilhomme de sa chambre ; contresignée

par son conseiller Jean BRETON ; 1 page in-fol., adresse au

verso avec reste de cachet de cire rouge.

2 000 / 2 500 €

Au sujet de sa prochaine conférence avec le Pape Clément VII

.

[Cette entrevue eut lieu finalement à Marseille le 28 octobre 1533 ;

c’est là notamment qu’y fut arrangé le mariage de la nièce du Pape,

Catherine de Médicis, avec le duc d’Orléans, fils du Roi, le futur Henri II.]

Le Grand Maître lui a montré ce que le capitaine et ses frères lui

avaient écrit, et il leur sait gré du bon ošce et de la peine qu’ils ont

prise pour l’avertir des choses et pour l’assurer du bon vouloir et de

l’aÀection des personnages nommés dans leur lettre. Il écrit au comte

MAXIMILIEN, et charge le capitaine de le remercier de sa part… « je

vous advertiz que puisnagueres il a esté conclud et arresté entre nostre

Sainct pere le pape et moy quil se fera une veue de nous deux en

la ville de Nice dedans le quinziesme du moys de juillet prochain à

laquelle veue se pourra parler de plusieurs bonnes & grandes choses

touchans & concernans le bien repoz seureté & establissement de

toute la crestienté »… Le Grand Maître partira dans quelques jours

pour la Provence afin de tout préparer… Il ajoute en post-scriptum

qu’à cause des « extremes challeurs », et pour éviter au Saint-Père de

prendre mal dans son voyage, il remet l’entrevue au 15 août. Il restera

en attendant « alentour de Lyon et ses environs », et se rapprochera

de Nice quand il sera temps.

682

FRANÇOIS I

er

(1494-1547) Roi de France.

P.S. « Francoys », Paris 6 juillet 1544 ; contresignée par

LAUBESPINE

; vélin oblong infol.

700 / 800 €

Ordre à son receveur général des finances extraordinaires Jehan

LAGUETTE

de payer comptant à son conseiller et maître des requêtes

ordinaires Nicolas

DANGU

, évêque de Sées, une somme de quinze

mille livres tournois, pour le remboursement de la somme que Dangu

lui avait prêtée « pour subvenir a lurgente necessité des aÀaires que

nous avons a supporter pour le faict de la guerre »…