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103

HISTOIRE

qui subjuguera toutes les oppositions. [..] Il faut donc non un seul

homme mais une famille pour la magistrature suprême »… Éliminant

tour à tour les possibilités d’une famille étrangère, des Bourbons et

d’anciennes familles illustres, Fouché recommande au contraire de

chercher parmi les familles illustrées dans ces derniers temps : « il

se présente ici deux vérités incontestables : la 1

ere

que les hommes

que la Révolution a comblé d’une gloire plus grande et plus pure

sont ceux qui ont sauvé la France des armes de l’Europe conjurée ;

la seconde que parmi cette foule de héros B occupe le 1

er

rang par

l’eclat & l’importance de ses services. […] Par la nature de ses exploits

par l’etendue de ses expeditions son nom a acquis tout à coup une

gloire antique, il a frappé le monde depuis les 1

ers

rangs de la société

jusqu’aux habitans des chaumières. Il laissera un souvenir eternel

parmi les peuples de l’AÀrique et de l’Asie – il se trouve sur la même

ligne de tous les chefs des etats de l’Europe […] L’heredité du Consulat

dans la famille de B est donc le seul moyen de donner de la stabilité

à nos institutions & de calmer tous les esprits »…

Fouché envisage enfin de « déclarer dès à présent cette hérédité »,

plutôt que d’attendre la paix, pour trois raisons, notamment : « L’hérédité

porte le dernier coup aux espérances de toutes les espèces de

fanatiques & d’ennemis de la France & de sa Révolution. Sa déclaration

diminue les périls dont la perfidie peut environner avec plus de facilité,

dans une expédition lointaine la personne du 1

er

Consul »...