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les collections aristophil
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FOUCHÉ Joseph
(1759-1820) ministre de la Police de
Napoléon.
MANUSCRIT autographe,
Quelques observations
, [début
1802 ?] ; 7 pages in-4 sur papier au filigrane
République
Française Ministère de la Police
(quelques légères
rousseurs).
2 000 / 3 000 €
Important plaidoyer en faveur d’un consulat à vie héréditaire pour
Bonaparte et sa famille
.
[Le Consulat à vie fut voté par le Tribunat et par le Corps législatif
le 12 mai 1802, et entériné par le plébiscite du 2 août suivant. Les
historiens s’accordent généralement pour estimer que l’opposition
de Fouché au Consulat à vie de Bonaparte fut l’une des causes de
la suppression de son ministère, en septembre.]
« Les dangers qui menacent le 1
er
Consul et la Rep. proviennent des
vices de notre organisation politique. Nos lois constitutionnelles sont
insusantes, elles manquent de garanties pour l’avenir. La force des
circonstances a amené tous les pouvoirs sur la tête de B. La necessité
lui a remis entre les mains une dictature qu’il ne pourra exercer
longtemps, parce qu’il y a un terme aux forces humaines. Nous
sommes chaque jour à la veille d’un changement. Si B venoit à périr
avant qu’on eut songé à l’etablissement d’un système convenable à
la France & indépendant de la santé ou de la maladie, de la vie ou de
la mort de celui qui la gouverne nous tomberions dans le desordre
& dans le malheur des réactions. Telle est l’opinion unanime de la
Republique »…
Fouché énumère les inconvénients d’un gouvernement trop attaché
au pouvoir et conclut qu’il faut un nouvel ordre de choses. Or les
systèmes se réduisent à deux : l’électif et l’héréditaire. L’électif,
« en théorie le plus pur, le plus conforme à l’exercice des droits du
peuple », est en fait indissociable de corruptions, intrigues, influences
étrangères, rivalités personnelles, absence d’esprit de suite. Fouché
prévoit ainsi la division de l’Amérique et le risque de guerres civiles.
En revanche, « l’hérédité est une idée irrésistible qui s’avance et
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FLÉCHIER Esprit
(1632-1710) prélat, évêque de Nîmes,
orateur religieux.
3 L.A.S. « L’Abbé Flechier n. Ev. de Lavaur » (la 1
ère
) puis
« Esprit Ev. de Nismes », [1685]-1707
; 4 pages in-8, une
adresse.
500 / 700 €
Revel 10 septembre [1685]
, à M. de Benoist. Le cardinal de Bonzi l’ayant
avisé que les États du Languedoc se tiendront cette année à Nîmes,
« je me suis rejouy de me trouver si proche de vous »…
Montpellier 20
décembre 1700
. Il se plaint des procédés du sieur Filère, concernant
un canonicat et les poursuites de son correspondant ; il ne s’en mêlera
pas. « Je vous ay envoyé des lettres de M. de Basville a quelques-uns
de vos juges, une lettre de moy a M. de Verthamont si vous plaidez,
une autre au P. de LA CHAIZE, si vous vous accomodez. M. Begaut
vous a envoyé le certificat que vous demandiez. Attachez-vous toujours
au P. de La Chaise et suivez les conseils qu’il vous donnera. On vous
aura sans doute mandé que M. le card. de Bonzi se porte mieux »…
Nîmes
23 octobre 1707
, à Mme de BACULARD, à Pernes. Il lui est
très obligé de l’aÀection avec laquelle elle agit pour la conclusion du
mariage de sa nièce avec M. Pichoni. « Le bien que vous me dites de
ce jeune homme, la pieté de ses parens le bien que vous m’asseurés
qu’ils ont me determinent aisement a donner mon agrement a cette
aÀaire, quand M. de Benoist & vous l’aurés bien examinée, & que ma
niece y sera resolüe. La taxe que vous m’imposés de deux mille ecus
est un peu forte. Je ne laisseray pas d’en approcher »…
On joint
une P.S. « Esprit Flechier n. E. de Nismes » et par d’autres,
Nîmes 7 janvier 1689, pour le versement d’une pension au grand
séminaire (1 p. in-4) ; plus l’
Éloge d’Esprit Fléchier, évêque de Nismes
,
par M. Trinquelague, avocat (Nîmes, 1776).
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FOUCAULD Charles de
(1858-1916) explorateur et
missionnaire.
Carte de visite avec 3 lignes autographes ; 1 page in-24,
avec d’autres documents sous chemise in-8 demi-
maroquin rouge, étui.
200 / 300 €
Sur sa carte de visite
V
te
Charles de Foucauld
, il a écrit à l’encre
violette : « Votre tapis est enfin arrivé ! c’est un tapis de Djedida
(Mazagan). Je suis heureux de vous l’envoyer et regrette tant de retard ».
On joint
: une photographie (retirage ancien) d’une des premières
messes du Père de Foucauld dans la chapelle de Béni-Abbès en
décembre 1901 ; 4 fausses lettres de Ch. de Foucauld (Paris 10 mars
1889 et 17 juin, Oran 17 mars 1903 et 6 mai) ; des coupures de presse.




