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les collections aristophil
LES ANNÉES 1920 - 1930
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SCHMIED FRANÇOIS-LOUIS
(1873-1941)
– MARDRUS JOSEPH-CHARLES
(1868-1949)
Histoire charmante de l’adolescente Sucre d’amour
,
livre illustré.
Paris, F. L. Schmied, 1927. In-4 de 168 pages, plein
maroquin bordeaux, plat supérieur orné d’une laque dans
un cercle de 125 mm de diamètre d’après une composition
de Schmied (« portrait des deux amants »), dos lisse,
contreplats doublés de maroquin orange, encadrement de
maroquin bordeaux orné d’un double jeu de filets dorés
se prolongeant sur les coupes, gardes de moire bordeaux,
tranches dorées, couverture illustrée conservée, chemise
en demi-maroquin noir bordé doublée de velours brun
(signée Gruel).
20 000 / 30 000 €
Édition originale de ce conte oriental inédit, tirée à 25 exemplaires sur
Japon, numérotés et signés par l’artiste (celui-ci est le n° XX). Exemplaire
enrichi d’un envoi autographe signé de F. L. Schmied à l’encre noire sur
le feuillet blanc précédant le faux-titre : « A monsieur le marquis A. de
Marchena, ami véritable, attentif et sensible des artistes et de l’art, en
témoignage d’attachement profond et respectueux. F. L. Schmied. ».
(1 frontispice signé, 7 compositions à pleine page dont 5 hors-texte
signés, 51 bandeaux ou vignettes, et 10 lettrines historiées).
Le plus rare des livres illustrés par Schmied, entièrement colorié
à la main.
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SCHMIED FRANÇOIS-LOUIS
(1873-1941)
– MARDRUS JOSEPH-CHARLES
(1868-1949)
Ruth et Booz
, livre illustré de vingt-huit compositions.
Paris, chez F. L. Schmied, 1930. In-folio, maroquin noir,
sur le premier plat, dans un cadre de maroquin rouge,
grand épi de blé formant colonne en feuille de métal doré
martelé, des filets dorés en diagonales entourent cet épi
(certains filets sont légèrement décollés), doublure de
maroquin rouge, gardes de moire noire, chemise demi-
maroquin, étui (F. L. S[chmied].).
20 000 / 30 000 €
Traduction littérale des textes sémitiques par Mardrus et 28
compositions de F.-L. Schmied, en couleurs.
Ces illustrations ont été gravées sur bois dans son atelier et imprimées,
de même que le texte, sur ses presses, par ses élèves, Théo Schmied
étant chef d’atelier. Ce dernier est aussi le préfacier de l’édition et il
nous livre quelques intéressantes (et rares) réflexions sur son père :
« Dans des compositions où les charmes du détail sont enveloppés
dans une grande ligne simple, mon Père a mis la lumière vibrante du
plein été. Autour de chaque forme danse l’air brûlant. Ces arbres, ces
maisons, ces paysages, autant de créations d’un cerveau. C’est une
représentation graphique colorée, non point faite sur nature, mais filtrée
à travers un tempérament créateur qui choisit les lignes, les formes, les
couleurs aptes à nous émouvoir. Ainsi ce livre fait un tout homogène.
Dans l’illustration et dans l’ordonnance typographique, comme
dans la traduction, nous ne trouvons point un art qui se sauve par le
pittoresque et la description, mais une recherche de style en accord
avec notre moderne conception de la Beauté. Et ce style élégant,
avec une architecture bien établie qui subordonne le détail à l’effet
voulu de l’ensemble, abrégeant par des rectilignes tout ce qui est
superflu, va rejoindre la pureté du graphisme égyptien et le vouloir
des primitifs italiens ».
Exemplaire n° 10, sur Madagascar, signé par F. L. Schmied enrichi d’une
suite en couleurs et d’une suite en noir de tous les bois, numérotées
5 et signées, et de la maquette originale de la reliure. Tirage à 172
exemplaires : 7 sur Japon, 155 sur Madagascar et 10 exemplaires de
collaborateurs.
Étonnante et spectaculaire reliure-sculpture de Schmied,
décorée
d’un épi de blé réalisé dans une feuille de métal doré martelé et à
barbes de fils dorés. Ce décor fait référence aux champs de blé qui
émaillent l’illustration de Schmied. Cette reliure est reproduite par
Félix Marcilhac (Catalogue des œuvres de Jean Dunand, n° 862).
(Quelques manques).




