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les collections aristophil

LES ANNÉES 1920 - 1930

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ARAGON LOUIS

(1897-1982)

Lettre autographe signée adressée

à Denise LÉVY.

Paris, 22 janvier 1924, 2 pages

in-4 à l’encre sur papier à entête

du « Café Français Restaurant ».

600 / 800 €

Lettre à l’encre signée de Louis Aragon sur

un ton un peu désespéré à Denise Lévy

dont il fut très amoureux et qui lui inspira le

personnage de Bérénice pour son roman

Aurélien

. Denise Lévy, cousine de Simone

Kahn (première femme d’André Breton),

épousa en secondes noces Pierre Naville.

« Vous ne m’avez donné aucun droit de

vous importuner, des hantises assez sottes,

desquelles je ne vous ai que trop entretenue.

Veuillez considérer que moi cela ne compte

pas. […] C’est que je me trouve justement dans

l’état d’un pauvre, comprenez-vous, on ne

peut pas dire triste, ni gai, il s’agit d’autre

chose mais pauvre, pauvre, pauvre. Une

misère. Il y a quelque chose qui me manque

comme quand on a faim […] ».

3

ARAGON LOUIS

(1897-1982)

Lettre autographe monogrammée

adressée à Denise LÉVY.

Meuse, Commercy, « Vendredi 192[.] »

[circa 1924], 1 page in-4 à l’encre sur

papier ligné à entête du « Café de la

Paix. Commercy ».

500 / 700 €

Lettre autographe monogrammée « L »

adressée à Denise Lévy.

« Il y a un lieu où les ouvriers de la forge

habitent et ou descend l’eau toute vive, l’eau

au milieu d’une grande pauvreté, si riche et

qui ressemble à nos regards […] ».

4

ARAGON LOUIS

(1897-1982)

Lettre autographe monogrammée

adressée à Denise LÉVY.

S. l., jeudi [circa 1924], 1 page et quart

grand in-4 à l’encre sur papier.

700 / 800 €

« Eluard est revenu, le Martinique, Tahiti, Java

et puis l’ennui, il appelle Gala et Ernst. André

démoralisé, heureux de revoir Paul, et puis,

et puis. Et furieux. […] Et il ne m’importe guère

d’avoir été encore une fois dupé. Je suis

décidé à l’être, une fois pour toutes. Tout me

retombera toujours dessus, et socialement

j’aurai toujours tort. […] ».

1/ Célèbre portrait d’André Breton, tirage

argentique d’époque daté 1923 et signé

au recto par Man Ray. Tampon du

photographe au verso : « Man Ray 31 bis

rue Campagne Première, Paris ». 24 x 18

cm. Malgré quelques légères taches, beau

tirage.

2/ Beau portrait de Louis Aragon, tirage

argentique d’époque de Man Ray portant

au verso de la main de Paul Éluard

« environ 1927 ». Tampon au verso de

Man Ray de la rue Campagne Première.

22,5 x 16,5 cm.

(Légère pliure, léger accroc et quelques

manques de papier au bas de la

photographie).

2

références

Breton, tome 1, Pléiade, pp 994-1014, notice

1743 où ce manuscrit est évoqué ; Aragon,

Œuvre poétique

, 1927-1929, tome 4, livre Club

Diderot, 1974, pp 337-374. Ce manuscrit a

appartenu à Paul Éluard, il porte son célèbre

ex-libris dessiné par Max Ernst « Après moi

le sommeil ».

Ensemble exceptionnel et unique de cette

pièce surréaliste écrite à deux mains par

Louis Aragon et André Breton.

5

ARAGON LOUIS

(1897-1982)

- BRETON ANDRÉ

(1896-1966)

Le Trésor des Jésuites

.

Pièce surréaliste en trois tableaux

et un prologue.

Circa 1928, 50 pages in-4.

Manuscrit autographe, tapuscrit

avec de nombreuses corrections

et deux photographies de Man Ray.

30 000 / 40 000 €

Chaque feuillet est monté sur onglets et

l’ensemble relié en un volume à l’époque,

Bradel, demi-vélin blanc à bandes, papier

noir poudré d’or au centre des plats, titre

doré à la chinoise sur dos lisse, doublures

et gardes de papier.

Manuscrit autographe écrit conjointement par

André Breton et Louis Aragon, 26 pages in-4

à l’encre noire chiffré de 1 à 22, contenant 6

documents contrecollés dont 4 illustrations

photographiques prélevées dans les journaux.

Dans certaines pages les écritures de Louis

Aragon et André Breton sont mêlées.

Le manuscrit très corrigé comporte un

croquis de scène de la main d’André Breton.

Le tapuscrit de 24 pages in-4 comporte plus

d’une centaine de corrections de la main

des deux auteurs dont une page entièrement

biffée et un ajout manuscrit d’une demi-page.

Indications au crayon bleu pour l’impression

de la main de Breton. Au début du manuscrit

ont été contrecollées deux reproductions

photographiques provenant de la publication

de la pièce dans la revue « Variétés » l’une

représentant l’actrice Musidora dans son

célèbre collant noir, l’autre la couverture

du programme du gala Judex réalisé par

Man Ray.

De nombreuses variantes sont restées

inédites. La pièce fut publiée pour la première

fois dans le numéro spécial de 

Variétés :

le Surréalisme en 1929

, juin 1929, pp. 47 à 61.

Cette pièce devait être jouée le 1

er

décembre

1928 à l’occasion du gala Judex pour venir en

aide à la veuve de l’acteur qui avait incarné

ce rôle à l’écran. L’actrice Musidora devait

interpréter le rôle de Mad Souri. L’écriture

de la pièce s’appuyant principalement

sur des faits divers de journaux relève du

collage surréaliste. Nombreuses références et

citations, particulièrement aux films policiers

à épisodes des débuts du cinéma muet.

Le Trésor des

Jésuites

ne fut joué qu’une

seule fois en 1935 à Prague, dans une mise

en scène de Jindrich Honzl avec des décors

de Jindrich Styrsky au Nové Divadlo (Théâtre

Nouveau).

L’on joint deux photographies originales de

Man Ray représentant les deux auteurs :

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