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les collections aristophil
LES ANNÉES 1920 - 1930
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BRETON ANDRÉ
(1896-1966)
Hommage
, poème autographe signé.
Mars 1914, 1 page in-8 à l’encre sur papier.
2 000 / 2 500 €
Poème autographe signé et daté en hommage à Francis Viele-Griffin.
A paru dans
La Phalange
du 20 mars 1914, avec deux autres poèmes :
première publication de textes d’André Breton.
Ce manuscrit offert à Paul Valéry, est, jusqu’à aujourd’hui, le seul connu
de ce poème. Il sera publié dans le premier livre d’André Breton,
Mont de Piété
en 1919.
« Rais de soleil ou paille blanche ?
La main ne glane – on le saurait –
Dans sa chevelure à regret
L’or au gré soudain de la branche […] ».
17
BRETON ANDRÉ
(1896-1966)
Correspondance autographe signée d’ André BRETON
adressée à André PARIS.
Nantes, Saint-Dizier, 1915-1917, 17 pièces autographes
signées à l’encre sur papier. Plein maroquin noir, signature
reproduite de l’auteur, poussée à froid sur les deux plats,
l’une d’elles peinte en rose, dos lisse avec le titre en lettres
à froid peintes en rose, chemise demi-maroquin noir
à rabats, étui bordé (signée de Daniel Mercher).
12 000 / 15 000 €
EXTRAORDINAIRE CORRESPONDANCE LITTÉRAIRE DES TOUT
DÉBUTS DU FONDATEUR DU SURRÉALISME, DANS LAQUELLE IL
EST QUESTION DE SES INFLUENCES POÉTIQUES : MALLARMÉ,
LAFORGUE, RIMBAUD, VALÉRY, APOLLINAIRE,
ETC
., DE SES
FRÉQUENTATIONS : FRAENKEL, ROYÈRE, ARAGON… AINSI QUE
DE SES RENCONTRES AMOUREUSES, DE SA VIE D’ÉTUDIANT EN
MÉDECINE HÉSITANT ENTRE DEVENIR ALIÉNISTE OU POÈTE.
17 pièces autographes dont : 13 lettres, 33 pages (17 in-8, 14 petit in-4
et 2 in-12) ; 3 cartes postales au format in-12 ; 1 carte de visite (8 x
5,50 cm). La plupart des lettres sont en bon état, avec des marques
de pliures accentuées, des traces de salissure et d’usage, ainsi que
quelques mouillures ; une carte postale, écrite au crayon, est très
atténuée.
2 photographies originales en noir et blanc, au format 12 x 17 cm,
montrant André Breton interne en neurologie à l’hôpital
de Saint-Dizier, toutes les deux datant de novembre 1916.
L’une des deux photographies, inédite, porte au verso une dédicace
autographe signée d’André Breton à André Paris : « À André Paris/
affectueusement/André Breton/novembre 1916 » ; la seconde montre
l’écrivain en compagnie de son ami et d’autres internes, avec la date
autographe de Breton au verso : elle a été reproduite dans l’ouvrage
André Breton, La Beauté convulsive (Musée National d’Art Moderne,
Centre Georges Pompidou, 1991, p.88). Bon état (légèrement écornées,
avec infime manque angulaire à l’une d’elles). Les lettres (sauf 3 d’entre
elles ainsi que les photographies) sont montées sur onglets et reliées
en un volume in-folio.
Dans une lettre, Breton recopie un poème de Jules Laforgue.
Au verso d’une autre, Breton recopie son poème Coqs de Bruyère
qui sera publié en 1919 dans son premier livre Mont de Piété. Il s’agit
vraisemblablement ici du premier jet du poème (août 1916).
« le lundi 9 octobre 1915, à Nantes / dans la matinée », avec en
épigramme une citation de Mallarmé : « L’hiver lucide / S.M. » : « Mon
cher ami / votre carte, avec le souvenir précieux de votre amitié,
ne m’est parvenue qu’hier. L’illumination d’un voyage à Paris jetait
comme de petits halos dans un brouillard. Aucune impression bien
dominante : une compassion infinie à des souffrances théâtrales,
l’angoisse de silences redoutés. Votre lettre est venue seule,
secourablement. Alors j’en ai goûté tous les termes, implorant d’eux
une consolation imprécise et très rare, comme de telle piqûre… (ne
faites pas attention à la rhétorique fade de ces mots). (…) Si vous saviez
comme j’éprouve, en ce présent la vanité de toute action strictement
artistique ! Vivre, oh ! voyez-vous… ce serait si beau ! (…) Les figures
qui peuplent incessamment mon rêve n’ont pas dans leurs cheveux,
la fleur balsamique qu’il me faut. Les Thyra, les Salomé, les Bilitis…
Les Régine ! (…) ».
Détail




