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les collections aristophil

LES ANNÉES 1920 - 1930

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BRETON ANDRÉ

(1896-1966)

La forêt dans la Hache

,

manuscrit autographe signé.

S.d. [circa 1930], 1 page in-4 à l’encre

au verso du papier à entête de la

revue La Révolution Surréaliste.

1 500 / 2 000 €

Superbe texte d’une grande poésie empreint

d’écriture automatique à l’encre par André

Breton avec quelques ratures et corrections.

Il sera publié en 1932 dans

Le Revolver

à cheveux blancs

.

« On vient de mourir mais je suis vivant

et cependant je n’ai plus d’âme ; je n’ai

plus qu’un corps transparent à l’intérieur

duquel des colombes transparentes sont

poignardées […] Il n’y a plus qu’un homme sur

cent, sur mille ; Il n’y a plus qu’une femme

sur l’absence de pensée qui caractérise en

noir pour cette époque maudite. Cette femme

tient un bouquet d’immortelles de la forme

de mon sang ».

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BRETON ANDRÉ

(1896-1966)

Carnet autographe de dix-

sept poèmes ayant appartenu

à Paul ÉLUARD.

S.d., carnet in-16 de 22 feuillets

à l’encre bleue et violette sur papier.

Carnet conservé dans sa couverture

originelle de skaï noir, tranches

dorées. Étui de maroquin bleu

marine, dos long (coiffes du carnet

frottées, dos de l’étui décoloré).

50 000 / 60 000 €

Carnet autographe de dix-sept poèmes

autographes de Breton ayant appartenu

à Paul Éluard, dont six ne furent jamais

repris en volume de son vivant, avec le

texte d’un article dans un état inédit. Ce

carnet constitue un remarquable résumé

du parcours esthétique du jeune Breton et

annonce la naissance du poète de Mont

de Piété, premier recueil de Breton dans

lequel certains de ces poèmes figurent

Comme le précise Marguerite Bonnet dans

sa notice concernant ces premiers poèmes

de Breton : « Ces inédits […] confirment leurs

enseignements et ceux de Mont de piété sur

le cheminement de Breton. […] À l’écriture

ornementée des poèmes de jeunesse, à leur

maniérisme un peu vide, aux recherches

destinées à transformer le poème succède

soudain, grave et brutale, l’interrogation :

« Pourquoi écrivez-vous ? » (André Breton,

Œuvres complètes

, Pléiade, tome I, pp. 1108-

1109).

L’étiquette de papeterie du carnet « Papeterie

Pottin Georges Meynieu, Nantes » prouve que

le carnet a été acheté et le texte transcrit entre

juillet 1915 et novembre 1916, date du séjour

de Breton à Nantes. De fait, le dernier texte,

ajouté dans une encre différente, se trouve

être le plus tardif à la date de juin 1916. Sauf

une exception (Marie Laurencin), c’est la

transcription la plus complète dont on dispose

pour ces poèmes de jeunesse, elle donne

quelques détails inconnus de la Pléiade et

elle n’est pas répertoriée parmi ses sources.

Il s’agit donc d’une mise au net par Breton

d’un choix de ses premiers poèmes,

restées ignorées des éditeurs. Il convient

de préciser que, selon Marguerite Bonnet,

aucun manuscrit de travail de ces textes n’est

connu. Le carnet porte l’ex-libris de Paul

Éluard dessiné par Max Ernst.

Le carnet contient les poèmes et textes

suivants : Châsse ; Le Saxe fin ; Rieuse (dédié

à Paul Valéry) ; Hommage ; D’or vert ; Un

lotus ; Camaïeu ; Hymne ;

Étude pour un

portrait

 ; L’eau douce ; L’au suave ; Vingt-cinq

décembre (dédié à Guillaume Apollinaire) ; A

vous seule ; Marie Laurencin ; Poème (dédié

à Léon-Paul Fargue) ; Coquito ; et Façon.

Magnifique document.

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Détail du lot 23