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Histoire

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PROUDHON Pierre Joseph

(1809-1865) le grand écrivain

et théoricien politique.

90 L.A.S. « P.-J. Proudhon » (dont une P.A. et une P.S.),

1848-1864, à Auguste et Hippolyte GARNIER ; 156 pages

formats divers, la plupart in-8, nombreux en-têtes

La

Voix du peuple

ou

Librairie Garnier frères

, nombreuses

adresses, numérotation ancienne à l’encre rouge (quelques

lettres in-4 effrangées et réparées au scotch).

25 000 / 30 000 €

Importante et intéressante correspondance à ses éditeurs, les

frères Garnier

.

Auguste et Hippolyte GARNIER (1812-1887 et 1815-1911) furent les prin-

cipaux éditeurs de Proudhon, depuis ses études et discours de 1848

jusqu’aux Œuvres posthumes, en passant par ses

Confessions d’un

révolutionnaire

, son

Système des contradictions économiques

,

La

Révolution sociale démontrée par le coup d’État du Deux-Décembre

et

De la Justice dans la Révolution et dans l’Église

. Outre des ques-

tions de manuscrits et d’épreuves, de tirages et de droits d’auteur,

des demandes par le prisonnier ou l’exilé de livres d’histoire, de

philosophie et d’orientalisme (Thouret, Kruse, Nève, Champollion,

Dubeux, Colebrooke, Pauthier…), cette correspondance témoigne

d’une relation forte d’auteur à éditeur, et reflète l’enthousiasme, le

sens des affaires et le grand professionnalisme de Proudhon, aussi

bien qu’une appréciation personnelle de ses éditeurs, et des éclairs

d’humour. Nous ne pouvons en donner ici qu’un aperçu.

Paris 22 juin

1848

. Récapitulation et acceptation de leurs proposi-

tions concernant « mon ouvrage sur la

Propriété

 »,

De la célébration

du dimanche

,

Organisation du crédit et de la circulation

, et

De la

création de l’ordre dans l’humanité

8 décembre

. Récapitulation

chronologique de leurs conventions ; déception à l’égard des remises

et des droits d’auteur. Proudhon rend justice à leur activité et leur

zèle. « Mais songez que vous tenez le labeur de toute ma vie ; qu’à

40 ans, après avoir tant travaillé, je suis aussi pauvre que le premier

jour ; et que ce n’est pas rien déjà, pour un libraire, dans ces temps

malheureux, de faire quelque chose. Soyez équitables […]. Vous voyez

la facilité de mon humeur : que j’aie confiance en votre justice, et nos

relations en deviendront de plus en plus agréables »…

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