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106

Livres modernes

153.

HOUVILLE (Gérard d’).

Esclave.

Paris : Calmann-Lévy,

[1905]. — In-18, 182 x 115 : (4 ff. premier blanc),

212 pp., couverture imprimée. Demi-maroquin marron à coins, dos à nerfs, tête

dorée, non rogné, couverture conservée (

S. David

).

300 / 400€

Édition originale de ce roman de Marie de Régnier, dédié à Georgie Raoul Duval.

Précieux exemplaire de l’écrivain Claude Farrère, comprenant cet envoi autographe de l’auteur :

A Charles Bargone très amical souvenir Gérard d’Houville

Charles Bargone était le vrai nom de Claude Farrère. Il faisait partie des amis les plus proches du couple Régnier.

L’exemplaire comprend plusieurs passages biffés et corrigés par Farrère ainsi que deux belles lettres de Gérard d’Houville

adressées à ce dernier et placées respectivement entre les pages 58-59 et 66-67.

La première (une page in-12) est datée de décembre 1906 : «Mon cher ami pour notre expédition de fumerie je préfère que

vous avertissiez Augusto. Mais surtout qu’il jure le secret ! Votre roman est épatant. » Augusto désigne Gilbert de Voisins

et le roman en question est

L’Homme qui assassina.

La seconde lettre est une lettre intime de 4 pages in-12, non datée : « Je vais mieux il fait tiède ! Je ne m’ennuie pas et je

crois que je ne suis presque plus malheureuse. Mais soyez tranquille je n’ai pas d’amant. Il fait doux voilà ; je suis jolie en

ce moment et je le sens ; voilà. et tout me paraît doux et tendre o mon ami ! J’aimerai vous voir…Moi je reste dans ma cage

sagement, pourtant j’ai bien des clefs pour ouvrir la porte. On se dispute beaucoup le petit morceau de cœur qui me reste

mais… je le garde pour qui je ne sais pas pourquoi je n’en sais rien ! Peut-être est-ce que je deviens très sage. Mon ami il

fait doux il fait chaud je suis tiède je suis seule avec des bouquets de printemps dans mon petit salon chaud. L’odeur de

mes seins me grise par l’échancrure de ma robe de chambre ; mes pieds sont impatients comme des ailes et mes cheveux

me semblent très lourds. J’ai chanté tte la journée des vieux airs, comme une folle et puis j’ai eu envie de m’embrasser ds

la glace… Mais je ne l’ai pas fait parce que ce baiser là qui est sur ma bouche depuis ce matin. c’est à vous que je l’envoie, à

vous que je le donne, qu’il vous porte chance. »

Bon exemplaire malgré le dos légèrement passé.

154.

IRIBE (Jean) - COCTEAU (Jean)

Le Mot.

Paris, 28 novembre 1914 - 1

er

juillet 1915.

— 20 fascicules in-folio. En feuilles ou agrafés.

300 / 400€

Collection complète de cette belle revue satirique et patriotique dirigée par Paul IRIBE en collaboration avec Jean COCTEAU.

Elle comporte 20 numéros parus au début de la grande guerre du 28 novembre 1914 au 1

er

juillet 1915. Chaque numéro,

comprenant de 2 à 6 feuillets, est illustré de compositions en noir et en couleurs de Paul Iribe, Jean Cocteau sous le

pseudonyme de Jim, Raoul Dufy (n°10 et 13), Léon Bakst (n°18), Albert Gleizes ou André Lhote (n°20).

Déchirures à plusieurs numéros, la plupart marginales sauf pour les 3 premiers numéros qui sont très abîmés. Le premier

présente des manques avec atteinte au texte et à l’illustration.

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