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Livres Anciens
40.
[MARIE-ANTOINETTE].
Porte-feuille d’un talon rouge. Contenant des Anecdotes galantes & secrestes de la cour de France.
Paris : de l’imprimerie du comte de Paradès,
[vers 1780]. — Petit in-8, 156 x 112 : 42 pp., (1 f. blanc). Veau marbré, dos
à nerfs orné, non rogné (
reliure de l’époque
).
400 / 500€
41.
[MARIE-ANTOINETTE - MAYEUR DE SAINT-PAUL (François-
Marie)].
L’Autrichienne en goguettes, ou l’orgie royale, opéra proverbe. Composé par un
Garde-du-Corps, & publié depuis la Liberté de la Presse, & mis en musique par
la Reine.
S.l.,
1789.
— In-8, 195 x 124 : 16 pp. Demi-chagrin rouge, dos lisse orné, non
rogné (
reliure moderne
).
500 / 600€
Soleinne, 3869 (Rare, autant qu’infâme).
Une des éditions publiées en 1789 de ce pamphlet très rare à caractère obscène
et pornographique dirigé contre le couple royal. Composé sous la forme
dramatique, il raconte une orgie organisée par Marie-Antoinette à laquelle
prennent part le comte d’Artois et la duchesse de Polignac qui finissent par
abuser de Louis XVI ivre et endormi.
Ce pamphlet est attribué à l’acteur, danseur et auteur dramatique François-
Marie Mayeur de Saint-Paul (1758-1818).
Bon exemplaire à toutes marges, dans une reliure moderne.
Édition originale rarissime de l’un des tous premiers libelles pré-
révolutionnaires contre Marie-Antoinette ; c’est aussi l’un des plus
curieux.
Sa date d’impression est inconnue mais il fut condamné à la destruction
par jugement du préfet de police Lenoir le 13 mai 1783 en tant que
« Libelle contre toute la Cour ». Son auteur est resté anonyme, même
si on l’attribue parfois au comte de Paradès ou à Lafitte de Pelleport.
Dans cet ouvrage se trouvent déjà les principales accusations portées
contre la reine, notamment sa relation amoureuse avec Mme de
Polignac ainsi qu’avec d’autres favoris et favorites. Mais ces allégations
servent également à se moquer de la cour et des ministres. « Si le ton
n’est pas aussi violent que dans les pamphlets parus ultérieurement, il
est par contre d’une « perfidie notoire » : sous le masque d’une apologie
« sincère » de la reine, l’auteur accumule tous les griefs, vrais ou faux,
qui circulent » (Iman Abou El Seoud,
Complicité et sédition dans la
littérature pamphlétaire de l’Ancien Régime,
éditions Le Manuscrit,
2013, page 53).
Exemplaire remboîté, restaurations au dos et aux coins, gardes blanches
modernes. Épidermures sur le premier plat. Quelques piqûres.