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366.
Marie-Antoine Bouët de MARTANGE
(1722-1806) lieutenant général des armées du Roi, aide de camp du prince
Xavier de Saxe, il mourut en émigration. L.A.S., Londres 29 janvier 1801, à son ami l’abbé C... ; 6 pages in-4.
200/300
B
elle
lettre
ouverte
d
’
un
émigré
qui
se
tourne
vers
la
religion
. Il remercie l’abbé de la gravure destinée à orner son nouveau
monument à la gloire de la religion et de la vertu, gravure représentant « les traits chéris et révérés de
M
adame
E
lizabeth
», et portant
en bas le quatrain de Martange. Le mérite de « cette femme céleste », « fait pour être senti dans tous les tems et dans tous les pays, le
sera sans doute encore bien davantage dans notre infortunée France, où l’aspect des hommes du passé doit inspirer tant de remords
présens, et donner une soif si ardente des consolations de l’avenir »... Et d’évoquer son propre parcours – une éducation chrétienne, la
faveur du Dauphin et de la Dauphine, « père et mère de Louis 16 », et « quelques circonstances de guerre et de politique » dans lesquelles
il a pu être utile aux princes – pour s’épancher sur sa prise de conscience de la bonté de Dieu, sa recherche des erreurs de sa vie, sa
réconciliation avec notre aimable Sauveur, et son étude du catéchisme oublié... Il exhorte ses semblables à ouvrir les yeux à la Lumière :
« voyez et croyez, que, comme il n’est jamais trop tôt, il n’est aussi jamais trop tard de revenir à Dieu »... Il termine en confiant ces pages
à la sagesse et à la charité de l’abbé : « Je m’en remets à vous de l’usage que vous croirez devoir faire de l’écrit que je vous confie sous
le sceau de la vérité »...
367.
Louis-Antoine de Bourbon, duc d’ANGOULÊME
(1775-1844) fils de Charles X, il combattit dans l’Émigration et aux
Cent-Jours ; il épousa Madame Royale. 2 P.S., Rann en Stirie 1801 ; 1 page oblong in-fol. en partie impr. chaque à son en-
tête
Nous Louis Antoine petit fils de France duc d’Angoulême, chef du Régiment noble à cheval de notre nom
, une avec sceau
de cire rouge à ses armes (traces de sceau sur l’autre).
300/400
C
ertificats
de
service
délivrés
comme
chef
du
R
égiment
noble
à
cheval
d
’A
ngoulême
.
12 février 1801
. Joseph-Anne, marquis
d’A
nglade
, de la province de Guyenne, maréchal de camp au service du Roi, chevalier de Saint-Louis, « émigré le 22 fevrier 1792 a fait
la campagne de cette année a l’armée des Princes est entré au Corps de Condé en 1795 et ne l’a pas quitté depuis. [...] Estimé de ses
chefs, chéri de tous ceux qui ont été sous ses ordres, il commande aujourd’hui la 2
de
compagnie de l’escadron chef et y donne l’exemple
en digne gentilhomme et en fidele serviteur du Roi »...
15 février 1801
. Philippe de
C
onant
, de la province d’Angoumois, « émigré le
7 x
bre
1791 a fait la campagne de 1792 a l’armée des Princes, a rejoint le Corps de Condé le 5 avril 1794 et ne l’a pas quitté depuis. Il
a obtenu en 1797 le brevet de lieutenant de cavalerie au service du Roi et s’est toujours conduit avec zele et honneur [...] en digne et
royal gentilhomme »...
368.
ÉMIGRÉS
. 6 L.A. (une signée « DC »), au citoyen
C
hambray
, à Argentan (Orne) ou à Tillières (Eure), de
son
frère
, Vienne
en Autriche ou Liezing 1802-1806 ; 16 pages in-4, adresses, marques postales
D’Autriche
, la plupart avec sceau de cire
(brisé).
200/300
C
orrespondance
d
’
un
émigré
, veuf en 1803, inapte au voyage. Presque tous les Français ont quitté Vienne, sauf quelques-uns au
service d’Autriche, munis de passeports de l’Empereur, qui reviendront : MM. de
B
éthisy
, de
S
égur
et du
B
uat
. « On a beaucoup fêté
ici le grand duc Constantin. MM. le duc Albert, le prince d’Esterhazi, de Cobentz et l’ambassadeur de France lui ont donné des bals »,
il y a eu grande chasse à Laxenburg, manœuvres et inspection de l’artillerie, bal à la Cour. « M. de Saurau notre ambassadeur en Russie
est de retour » (11 novembre 1802)... Intérêt pour une « contestation » entre son frère et le gouvernement, sans crainte pour sa réussite :
« le gouvernement actuel est équitable, et que la justice la plus impartiale soit rendue » (10 septembre 1803)... Affaires familiales et
successorales, évocations de la ménagerie de Vienne (avec référence à Buffon) et de la mode des tableaux vivants, inquiétudes pour la
santé d’un neveu à Passau, ville évacuée par la division Soult...
369.
RESTAURATION
. 5 P.S., 1814-1815 ; 7 pages in fol., une en partie impr. à en-tête
Armée Royale et Catholique
, 2 vignettes,
4 sceaux de cire rouge aux armes.
200/250
Duplicata du brevet de lieutenant en la légion de Frotté dite d’Alençon, pour Jean-Ambroise
C
amus
, signé par le chevalier de
B
ruslart
, successeur du comte de Frotté au commandement en chef des Royalistes de Basse-Normandie (Carentan 15 mai 1814).
Certificat de service pour Armand de
B
eaumont
, colonel attaché à l’état-major du lieutenant général Charles d’Autichamp « jusqu’à la
pacification conclue avec le Général en chef Hoche », signé par le comte d’
A
utichamp
(Paris 6 mars 1815). État des services et campagnes
d’Alexandre-Louis-Gabriel, marquis de
B
reuilpont
, colonel des cuirassiers du Dauphin, signé par Armand de Chastenet marquis de
P
uységur
, le marquis
L
e
T
ourneur
et le vicomte Urbain de
L
upé
(Paris 20 novembre 1815). Plus 2 expéditions d’un certificat du comte
de Puységur et du comte d’Escars en faveur du marquis de Breuilpont, commandant un escadron des Gardes de Monsieur depuis le
départ de Paris jusqu’au licenciement à Béthune, signées par Philippe d’Elleville, secrétaire général de la Société des F.R. (aux Tuileries
22 janvier 1816).




