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BEAUX-ARTS
1.
Ferdinand BAC
(1859-1952).
d
essin
original à la pierre noire signé avec légende autographe à l’encre rouge,
Victor
Cousin
; 19,5 x 30 cm.
100/150
Portrait du philosophe Victor
c
ousin
, signé « F. Bac témoin auriculaire ». Bac cite en légende un mot d’Hortense Howland (1835-1920) :
« Quel homme multiple ! Il croyait avoir affronté le Danger mortel avec Louise Colet [qui avait poignardé Alphonse Karr]. Mais je
suis
là pour dire
qu’il n’a pas connu la Femme… »
o
n
joint
la photographie originale de Victor Cousin ayant servi de modèle à Ferdinand Bac
(tirage sur papier albuminé, 18,4 x 24,3 cm, cliché Pierre-Louis Pierson et Léopold-Ernest Meyer, avec retouche manuelle).
2.
Albert BARTHOLOMÉ
(1848-1928). 2 L.A.S., novembre 1903, à l’érudit berrichon Joseph
p
ierre
au château de Charon
(Indre) ; 5 pages et demie in-8, enveloppes.
150/200
i
ntéressAntes
lettres
sur un
projet de monument À
m
Aurice
r
ollinAt À
c
hâteAuroux
, projet qui n’aboutit pas en raison des réticences
de la famille de l’illustre disparu.
7 novembre
. « Je suis très touché que vous ayez pensé à moi pour m’associer à l’œuvre que vous
entreprenez en mémoire du grand artiste qui vous était cher. Je m’y associerai de tout cœur, et réduirai du plus possible les dépenses.
[…] Il est une autre considération qui est pour moi plus importante encore : la place. Lorsqu’une œuvre a la chance d’avoir d’avance une
place déterminée, c’est cette place qui doit déterminer l’artiste sur le choix de la matière, sur les dimensions et même sur la conception
de l’œuvre à exécuter ». Il viendra donc quelques heures à Châteauroux : « Quand j’aurai vu la place, c’est-à-dire, la maison de Rollinat, je
pourrai vous fixer sur les questions que me pose votre lettre »…
11 novembre
: « Il faut évidemment avant tout respecter un désir exprimé
par la famille de Rollinat. L’annonce de votre prochaine visite à Paris me fait le plus grand plaisir »…
o
n
joint
une note autographe de
Joseph Pierre rappelant l’échec de ce projet : voilà pourquoi et comment Châteauroux ne possède pas l’œuvre, qui serait aujourd’hui
inestimable, du génial auteur du monument “aux morts” du Père Lachaise, l’une des plus émouvantes de la sculpture française » ; plus
qqs coupures de presse.
3.
Antoine-Louis BARYE
(1795-1875).
n
otes
autographes avec
croquis
, [vers 1860] ; 8 pages in-16 au crayon sur 4 feuillets
extraits d’un petit carnet de poche.
800/1 000
i
ntéressAnt
document
sur
son
projet
de
stAtue
équestre
pour
le monument
de
n
Apoléon
À
A
jAccio
.
Vers 1860-1862, la ville d’Ajaccio projette d’élever, par souscription publique, un monument à la gloire de Napoléon. L’architecte
Viollet-le-Duc sera chargé de concevoir ce monument, et Barye de la statue de l’Empereur.
Barye a noté ici sa première vision dumonument, assez différente du résultat final, hormis la statue équestre monumentale de l’Empereur.
Barye imagine « une large base entourée de colonnes et de bas-reliefs supportant aux quatre coins quatre statues », allégories de l’Empire
tenant le globe, le sceptre, la main de justice et la couronne impériale. [Dans la version finale, ces figures seront remplacées par les quatre
frères de Napoléon, sculptés par Aimé Millet, Thomas, J.-C. Petit, et Maillet]. Une autre base moins large et moins haute sera « décorée
de bas reliefs et portant aux quatre angles quatre Aigles ayant les ailes déployées [ceci sera supprimé]. Un piédestal décoré encore de bas-
reliefs et haut de huit
pieds portant ce mot au
centre
n
Apoléon
. En-
fin, la statue équestre
et colossale de Napo-
léon : l’empereur est
représenté en selle sur
un énorme cheval, il
porte le grand manteau
impérial ; sur son front
est la couronne de lau-
riers, sa main gauche
tient la bride, la main
droite s’élevant à la
hauteur de la tête, tient
le sceptre de l’empire.
La statue a 15 pieds »...
Ces notes comprennent
aussi 2 pages de me-
sures indiquant les
dimensions
voulues
par le sculpteur des
différentes parties de
l’œuvre, et quelques
croquis hâtifs, ainsi que
quelques calculs...




