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E
nluminures
6
I
nitiale
«M»
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P
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)
Fragment d’un graduel
Tempera, gouache, encre et or liquide sur
parchemin
Italie, Émilie-Romagne (Bologne?), vers 1275?
Attribuable à un Maître bolonais
Dimensions : H. 125 x L. 173 mm
1500 / 2000€
La présence au verso d’une rubrique donnant un « introït » suggère que ce fragment provient d’un graduel démembré.
Le texte qu’introduit l’initiale «M» historiée est l’introït pour la Messe des martyrs Jean et Paul (26 juin).
L’enlumineur de cette initiale est sans doute un artiste qu’il faut rattacher à l’école bolonaise de la seconde moitié du
Duecento. Avec la production du Maître de Sant’Alessio à Bigiano ou encore avec celles du Maître d’Imola et du Maître de
Bagnacavallo, l’auteur de cette initiale partage certaines caractéristiques artistiques : la clarté narrative des scènes ainsi que
la simplification formelle, mais aussi graphique des personnages. Ce sont des caractéristiques dont les racines se situent dans
le même contexte culturel : celui de la miniature bolonaise du «Premier style». La propagation de cette tendance stylistique
s’est faite dans les régions voisines telles que la Toscane et la Romagne, grâce avant tout à l’activité des enlumineurs bolonais
qui vinrent y travailler.
Texte :
En latin, écriture gothique liturgique. Musique notée carrée sur des
portées tracées à l’encre rouge. Au recto : «Multe tribula[tiones justorum et]
de his omnibus…» ; au verso : «… [r]egnabit dominus deus… in perpetuu[m].
Psalmus.
Ex … [do]mino rectos decet conlaudato. Gloria.
Intro[it]
».
État :
au recto, petit trou au parchemin, peinture frottée par endroits ; au
verso, parchemin de teinte foncée, restes de cire.
7
M
iniature
. C
rucifixion
.
Feuillet extrait d’un missel
Tempera, gouache, et or liquide sur parchemin
Italie, Ombrie (Pérouse), vers 1300
Artiste ombrien
Dimensions : feuillet (H. 350 x L. 240 mm) ; miniature (H. 155 x L. 140 mm)
8000 / 10000€
Le peintre anonyme de la présente miniature est à rapprocher des enlumineurs ombriens de la fin du Duecento et du com-
mencement du Trecento. Le Christ byzantinisant témoigne de l’art de Cimabue au Duecento et le modelé des visages de
la Vierge et de Jean doit beaucoup aux motifs giottesques du début du Trecento. Le traitement du fond avec ce motif en
damier décoré, dans une teinte bleue est caractéristique de la production ombrienne et notamment pérugine.
Une enluminure figurant une Crucifixion avec notaires pérugins et leurs saints patrons offre des comparaisons stylistiques,
notamment dans le traitement des fonds, des nimbes soulignés de pointillés. Voir Les Enluminures. Illuminations. Catalogue
3 (1994), n°3 : «Peintre pérugin, Italie, Pérouse, vers 1300».
Texte :
En latin. Écriture gothique liturgique. Rubriques en rouge. Initiales filigranées et initiales peintes en rouge et bleu.
Au recto, «Te igitur…» ; au verso, « […] nativitate nostro… Infra actionem. Hanc igitur oblationem…Per christum dominum
nostrum Amen».
État :
Feuillet accidenté en bas de page avec décharge provenant d’un autre manuscrit, sans altération de texte, frottements
à la peinture et quelques pliures. Manque de parchemin au coin droit inférieur.
Verso