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174
411.
Charles RICHET
(1850-1935) physiologiste (Prix Nobel 1913). M
anuscrit
autographe signé,
Le
Patriotisme
; 9 pages in-8 avec ratures, additions et corrections.
400 / 500€
Réponse à une enquête
. « Patriotisme ! Sentiment très noble ! Idéal très élevé, dans lequel ont grandi
d’innombrables générations, instruites à l’école des historiens grecs & romains. Mais depuis les temps passés, ce
sentiment s’est élargi […]. Pour nous, grandes nations, le patriotisme est plus vaste […]. Sont Français tous ceux
dont le français est la langue maternelle »… Mais « il faut élever son intelligence à la compréhension plus vaste de
la solidarité qui relie tous les êtres humains de même race ». Cependant : « Les nègres et les jaunes sont tellement
différents de nous qu’à l’extrême rigueur je concevrais une bien moindre
affectivité
que pour les hommes de race
blanche. Non pas que cette différence doive entraîner le mensonge, la spoliation ou l’injustice ; mais, tout compte
fait, ce sont des races inférieures »… En tout cas, il est évident que le patriotisme doit être cultivé dans les jeunes
générations. Enfin Richet prône la grande idée de la justice, et, plus grande encore, la fraternité, « une fraternité
largement humaine, dans laquelle on confondra tous les hommes, travaillant en paix tous ensemble à dissiper les
ténèbres qui nous entourent »…
On joint
une autre réponse a.s. à une enquête sur l’espionnage (1 p. in-8).
412.
Adhémar de SAINT-VENANT
(1797-1886) physicien et mécanicien (Académie des Sciences). 2 L.A.S.,
Vendôme 1876, à Michel
C
hasles
; 5 pages in-8.
100 / 150€
D
eux
belles
lettres
à
un
confrère
et
ami
.
13 avril
. Son vieil ami a encouragé sa candidature académique, mais il
veut l’inciter à se tourner vers la religion : « Vous, né de parents honorables et chrétiens dont vous vénérez la mémoire
pieusement, vous, neveu d’un curé-archiprêtre de la belle cathédrale de Chartres », et lui « parler de la nécessité
inévitablement prochaine où nous sommes de paraître devant Dieu, notre père mais aussi notre juge »… Etc.
25
juillet
. Joseph
B
oussinesq
se dit son disciple, mais lui donne plus d’utiles conseils qu’il n’en reçoit. « Il m’a dit quel
serait le programme de son cours pendant sept années et plus, s’il était appelé à en faire un de
Mécanique
physique
à Paris. Il s’efforcerait de pousser un certain nombre de jeunes chercheurs dans la voie aussi fertile qu’intéressante
et même brillante de la représentation et du calcul des phénomènes naturels, sorte de géométrie vivante du monde
terrestre, où il y a bien plus à trouver que dans la Mécanique céleste, parce que les problèmes y sont bien autrement
variés »…