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histoire
1021
CONDÉ Louis II de Bourbon, prince de
(1621-1686)
le Grand Condé.
L.A.S. « Louis de Bourbon », Chantilly 26 avril 1674, à M.
de GOURVILLE ; 1 page in-4, adresse (les cachets ont été
découpés ; petite déchirure marginale sans perte de texte).
500 / 600 €
« Le Buis [?] est enfin arivé qui ma montré la lettre je luy ay respondu
que je navois aucune responce à faire que je ne sceusse les intentions
du roy que jen escrirois a mon fils pour les scavoir il envoie la lettre
a Mr de Ponpone [POMPONNE] et jenvoie ce courier a mon fils
pour cela et pour scavoir de ses nouvelles. Tasches a quelque pris
que se soit davoir M
r
LE NOSTRE »…
1022
CONDÉ Louis II de Bourbon, prince de
(1621-1686)
le Grand Condé.
L.S. « Louis de Bourbon », Chantilly 13 avril 1677,
à « Monsieur » [PHILIPPE D’ORLÉANS, frère du Roi] ;
¾ page in-4 (légères traces de collage au dos).
300 / 400 €
À propos de la bataille de la Peene, en Flandre
(11 avril 1677), opposant
les Français sous le commandement de Philippe d’Orléans, aux
troupes coalisées des Provinces-Unies, de l’Espagne et de l’Angleterre.
« J’envoie Lanoue à St Omer pour tesmoigner de ma part a Monsieur
la joye que jai de la bataille quil a gagnée, je l’ay chargé de vous voir
aussy de ma part affin de scavoir si vous vous portés bien et si quelque
chose vous est arrivée dans cette action toutes les nouvelles que jen
ay eu ne me disant rien de vous. Vous ne doutés point que je ne fusse
tres fasché quil vous fust arrivé quelque chose de facheux prenant
comme je fais toute la part possible a tout ce qui vous regarde »…
1023
CONDÉ Louis-Joseph de Bourbon, prince de
(1736-1818)
chef de l’armée des Émigrés.
L.A.S. « LJB », Paris 17 avril 1780, [au comte de MAUREPAS] ;
4 pages in 4.
200 / 300 €
Curieuse lettre après la suppression de sa charge de Grand Maître.
Il voudrait obtenir de Louis XVI un dédommagement, à cause de la
suppression du casuel de sa charge de Grand Maître, et demande à
Maurepas, en qui il a toute confiance, d’intervenir en sa faveur : « j’ai
trop d’habitude de la Cour, pour ne pas savoir qu’on n’y tient rien,
que les choses ne soyent faites ; d’après ce que vous me mandez,
j’ai tout lieu d’esperer d’être parfaitement content, mais, je vous
l’avoue, il me reste encore quelque crainte ; je suis fort loin de croire
que tout le monde me serve comme vous ; le mot du Roy qui dit
qu’il fera
sans dire quoy, me fait craindre, qu’en desesperant de me
faire refuser tout à fait, on ne soit parvenu à lui persuader d’écouter
ma demande ». S’il obtient gain de cause, cela peut provoquer des
jalousies, mais il estime que sa demande est très raisonnable : « j’ai
renfermé ma demande dans les bornes les plus étroites, elles sont
convenues avec vous, et je ne peux plus être refusé […] j’attens de
votre interêt, que vous ne souffrirez pas, que l’offre qu’on va me
faire, puisse me compromettre […] peutêtre le Roy vous dira-t-il,
mais cela ne presse pas tant, puisque je lui ai donné ma parole, il
doit être tranquille
; au nom de Dieu, ne cedez pas à cette defaite
qui lui seroit suggerée, tout seroit perdu […] si par hazard il mettoit
en avant le commandement de l’armée, je ne suis pas en peine que
vous lui fassiez sentir, qu’une commission momentanée, quelque
brillante qu’elle soit, ne peut pas dedommager de la degradation
d’une charge comme la mienne »… Et il termine : « je me suis jetté
dans vos bras, et tout m’annonce que j’ai pris le bon parti, en suivant
le penchant de mon cœur ».
Il a joint une lettre pour être montrée au Roi, demandant, pour
compenser « le vuide que j’eprouve dans ma caisse », sa nomination
à une charge de Contrôleur général du Trésor, valant 50 à 60.000
livres. Sans cette indemnité, il serait obligé de bouleverser sa maison…